Point C: Jour 17

Publié le par Raphaëlle Hosteins

Nous sommes le 1er avril. Le jour des blagues.

Je me demande si c’est le moment d’en faire. Ou alors c’est plus le moment que jamais ? Car nous sommes entre deux : l’envie (le besoin plutôt) de rire n’a jamais été aussi forte alors que le monde entier porte le masque de la tristesse et du désarroi. Et en même temps, la terre, elle, doit se réjouir de ces événements qui lui permettent de respirer à nouveau. Enfin, bon… bref… voilà quoi.

Je suis évidemment pro-humour. C’est un signe d’intelligence et une bouffée d’oxygène. Alors rions. Mais je vais vous épargner : pas de blague ici, ce n’est pas ma ligne éditoriale.

 

Pour honorer le soleil qui nous réchauffe déjà bien plus aujourd’hui, je sors courir. Plus vite et plus loin (« toujours plus haut, plus fort, plus viiite !! »). Rester en forme, lutter contre les formes… c’est nécessaire. Je vous rappelle qu’on sera bientôt en été quand on aura le droit de sortir de chez nous !!

Je cours, je cours mais je ne vois pas grand résultat. Remarque : si je ne courais pas, je le verrai sûrement, à l’inverse.

 

Après le travail, dans l’après-midi, je me décide à aller faire des courses. J’en avais un peu envie (oui, faire des courses fait envie en ce moment) et j’appréhendais à la fois. Je m’imaginais faire la queue dehors, comme ce fut le cas pour chéri la dernière fois. Et puis non. Je suis rentrée immédiatement dans la grande surface et j’ai pu faire mes achats, à la cool.

Je voulais acheter un puzzle 1000 pièces (les 2 de 500 pièces ne m’ont pas fait assez longtemps) mais c’est comme les pâtes, il n’y en a plus en rayon. Déception. En revanche, j’ai trouvé la coco râpée, le chocolat blanc et le lait de coco. Je crois que je vais me faire un cheesecake !

L’ambiance était détendue. Peu de monde. Les distances sont respectées. Qu’en restera-t-il après ? On prend vite l’habitude de s’écarter, de se dire bonjour de loin. Les réflexes s’installent.

 

A 19h, chéri participe à une séance sportive avec des amis. Par écrans interposés, ils s’encouragent, se donnent des consignes, se charrient… ça pourrait devenir une habitude aussi. Ou tout au moins un rendez-vous ponctuel. Ces amis-là habitent Toulouse mais on pourrait (et certains le font certainement) avec sa famille à Brest, Paris, Grenoble… C’est toujours plus facile de se bouger quand on se sent poussé, défié ou encouragé plutôt que seul.

Et moi, pendant ce temps-là, j’ai retrouvé 2 copains du hand sur une autre application. Notre vie sociale se poursuit, différente. Nous gardons le contact.

Je l’ai déjà dit mais : que ferions-nous sans internet ? Ce progrès est une force incroyable, un atout incontestable. Aujourd’hui plus que jamais, il existe une fracture sociale entre ceux qui l’ont (la majorité à n’en pas douter) et les autres. Une inégalité qui pèse. Au-delà de lien social qu’internet sauvegarde, il permet de travailler, suivre les cours, se ravitailler même !

 

17 jours de confinement. Cela reste très vivable pour nous puisque nous avons tout le nécessaire et plus. Et la santé.

 

Publié dans covid-19

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