Le don d'ovocyte: sans hésitation!
J'avais commencé à préparer cet article avec l'espoir d'inciter au don d'ovocyte, parce que rien n'était fait en ce sens dans les médias. Et puis, incroyable, ce week-end j'ai entendu à la radio cette nouvelle campagne... Et je n’ai qu’une chose à vous dire : laissez-vous convaincre ! Et laissez-moi essayer de vous convaincre…
Je ne vous dirai pas quand, je ne vous dirai pas où, parce que ça doit rester anonyme (alors qu'il serait plus judicieux d'encourager les femmes par des témoignages !!) mais je l'ai fait.
J'ai fait quoi ? Un don d'ovocyte. Et je vais me payer le luxe de vous raconter ma vie sur le sujet.
Après un reportage télévisuel (non mais c'est bien parfois la télévision), j'ai décidé de me lancer. Il y a si peu de donneuses et tant de couples en attente ! C’est un réel problème que beaucoup de couples contournent en se rendant à l’étranger et en « achetant » à bon prix de l’espoir. Et sachant quel bonheur (malgré mes coups de gueule, je ne reviendrais en arrière pour rien au monde. Ils sont ma richesse) c'est d'être maman et de porter l'enfant en son sein, j’ai voulu apporter mon aide.
Et c'est là que je vous raconte ma life : donneuse de sang et inscrite sur la liste des donneurs de moelle, j'ai eu envie (oui, envie) d'aller plus loin. Et quel plus beau don que celui de (l’espoir de) la vie ? Et puis j'ai aussi honteusement pensé que si je donnais, j'allais devoir interrompre ma contraception et que ça me laisserait une chance d'avoir mon petit troisième. Car j'en rêvais, j'en pleurais... mais c'est une autre histoire.
Finalement, après les premières démarches et analyses, j'ai été évincée. Un taux de gjguffhbkc ou autre qui ne satisfaisait pas. Ma déception fut grande et double.
Les mois ont passé, puis les années et j'ai eu ma petite troisième. Et j'ai oublié le don d'ovocyte qui n'était ouvert qu'aux femmes de moins de 35 ans. Trop vieille. Très occupée.
Jusqu'au jour où je découvre que l'âge limite est passé à 37 ans. Et l'idée me retrotte dans la tête. Un don sans arrière-pensées cette fois. Juste la satisfaction d’aider. Chéri n'est pas chaud mais il cède devant mon air entêté. Car les conjoints doivent donner leur accord du fait que cela concerne aussi un peu leur progéniture existante ou à venir.
Je suis donc retournée à l'hôpital pour quelques rendez-vous et des analyses. J'ai choisi la gynécologue qui allait me suivre et j'ai commencé le traitement. Voilà donc comment je me suis retrouvée à me piquer la cuisse chaque jour, et avec grand plaisir.
Je ne pourrais pas vous narrer en détail le processus parce que j'en ai oublié l'essentiel. Et c'est bien la preuve qu'il n'y a rien d'insurmontable dans ce don. Une quinzaine de jours de stimulation par piqûre que l'on peut aisément se faire seule et un prélèvement sous sédation. Rien de très pénible et trop contraignant.
Au-delà des impacts physiques, il ne faut toutefois pas négliger l'aspect psychologique. Il faut s'assurer en toute conscience qu'on ne considérera pas l'ovocyte comme un enfant à nous. Il s'agit d'une cellule qui, à elle seule, ne permet pas la conception. Voyez cela comme une aide à la procréation et non comme un bout de vous. Personnellement, je n'ai pas eu de mal à considérer l'ovocyte avec détachement.
En résumé, le don d’ovocyte c’est peu d'efforts, pas de souffrances, pas de conséquences et tout ça pour une chance et un espoir immenses pour des couples en attente du miracle. Ça vaut donc le coup ! Mille fois oui ! Et si chaque femme donnait ne serait-ce qu’une seule fois…
N'hésitez pas à vous renseigner et à vous lancer mesdames ! Pour permettre à des femmes moins chanceuses que nous de connaître le bonheur. Et si je peux vous aider, vous renseigner, vous donner mon ressenti, je le ferai avec plaisir.