Et parfois, tu réussis
Il y a les moments de galère et de découragement. On les connait bien, ils nous accompagnent souvent sur le chemin. Tu penses avoir tout fait pour réussir et tu échoues.
Le sentiment d’injustice est puissant et il t’envahit, t’écrase. Evidemment, tu vas ruminer et tu laisseras de côté le positif pour te focaliser sur le négatif. Evidemment.
Pourtant, s’il s’agit d’un échec de ton enfant, tu vas simplement lui rappeler qu’on ne réussit pas toujours, que la vie est parfois injuste mais qu’il ne faut pas baisser les bras parce que demain est un autre jour, une autre chance. Qu’échouer fait partie de la réussite. Il faut persévérer, se relever. Mais ça, c’est un discours de parent…
Et puis il y a ces moments où la roue tourne en ta faveur. Si tu n’es pas très confiant, tu parleras de chance. Mais la chance, elle se provoque, non ? Une grande entreprise le disait très bien : 100% des gagnants ont tenté leur chance. Si tu ne joues pas, tu ne gagnes pas !
Aujourd’hui, la chance m’a souri. Vous le savez, je vais me faire éditer avant l’été. Je fais partie de ce petit nombre qui voit leur rêve se réaliser. Je suis consciente de ma veine malgré les nombreux doutes qui m’assaillent si souvent.
J’ai encore tant de mal à accepter. C’est presque plus simple d’accepter un échec que d’accueillir une réussite. Car j’imagine toujours que ça va tomber à l’eau et je tomberai de plus haut encore ! Comment un professionnel peut-il s’investir financièrement pour un petit manuscrit comme le mien ? Comment peut-il penser que c’est une bonne affaire ? Que les lecteurs vont suivre ?
Quand je relis mes articles, je me surprends parfois à sourire et à aimer ce que je lis. Et certains d’entre vous me le disent aussi. Et puis, ce n’est plus une illusion puisque j’ai même le contrat entre mes mains ! Après la signature, ils ne pourront plus revenir en arrière… Ouf !
Quel manque de confiance pour écrire ces mots-là. Je sais. C’est plus fort que moi. Je ne peux pas me défaire de mes doutes et de mon défaitisme. Peu importe. J’avance. Et un jour, je tiendrai mon livre entre mes mains et je ne pourrai plus douter.
Mais ce succès (oui, j’ose le mot), va au-delà de mon propre plaisir. C’est pour moi une fierté personnelle et une grande fierté par rapport à chéri et mes 3 enfants. Je suis heureuse. Et puis je ressens toujours cet affreux besoin de leur prouver que je vaux quelque chose. C’est moche d’ailleurs. J’ai tant besoin de voir dans leurs yeux qu’ils sont fiers aussi. Et l’une de mes grandes satisfactions est de les entendre parler de moi, de me vanter. (et si Coluche traitait directement avec la honte, moi je traite directement avec l’orgueil, merci )
Cet article n’est pas seulement de l’autosatisfaction, je l’ai écrit aussi pour vous rappeler qu’on ne chute pas toujours, qu’on ne perd pas sans arrêt. Parfois, on gagne et on s’élève. Parfois, tu réussis.