Education : la valeur travail
Certaines valeurs sont plus importantes que d’autres et nous avons à cœur de les transmettre à nos enfants. Et le travail est l’une d’elles dans notre foyer.
Ma récente réflexion sur le sujet, à l’heure où il est davantage question de profiter de la vie, m’a menée à une évidence : le travail a toujours été essentiel à la survie de l’Homme.
Je m’explique malgré mes piètres connaissances en histoire et en sociologie. Je pars de constatations évidentes à mon sens.
A l’époque des premiers hommes, il fallait forcément être utile : construire l’abri, protéger le clan, le nourrir… C’était une question de survie. J’imagine pas un gars grogner qu’il n’était pas venu sur terre pour souffrir et qu’il préférait se la couler douce même s’il devait pour cela manger moins que les autres. Il fallait certainement que chacun contribue à son niveau et à sa manière.
Aujourd’hui, tout a changé, évidemment. La société est beaucoup plus complexe. Néanmoins, je pars du principe que chacun doit faire quelque chose d’utile pour la communauté.
Mon idée est donc davantage sociale qu’économique. L’économie est une variante, une manifestation contemporaine de la nécessité de travailler mais le fond est le même : le travail c’est la santé d’une société.
Je ne vous demande pas d’être d’accord avec moi mais c’est comme ça que je définis aujourd’hui le travail et une chose est certaine : pour chéri et moi, le travail est essentiel et nous souhaitons transmettre cette valeur à nos enfants.
Depuis toujours et particulièrement depuis le Covid, nous assistons à des remises en question par rapport au travail. Les gens ont envie et même besoin de mener leur vie avec sens et bonheur. Ils veulent faire quelque chose d’utile ou de satisfaisant.
Pourquoi pas ? Se reconvertir professionnellement pour exercer un métier qui a du sens et des valeurs, se rapprocher de la nature, profiter du monde… Je comprends et j’y pense souvent aussi (je me ferai bien un petit tour du monde mais je crois qu’ça va pas être possible… pas être possible). Cela n’enlève pas forcément la valeur travail : ça la modifie ou la met entre parenthèse.
Et dans tous les cas, je pense, nous pensons que quel que soit le choix que l’on fait, il doit reposer sur cette valeur. Et c’est ce que nous inculquons à nos enfants.
Par l’exemple :
Nous travaillons beaucoup, chéri et moi. De manière très différente. Il est dans le privé, l’économie, le business. Je suis dans le public, le service à l’administré. Chacun ses avantages et ses inconvénients (il gagne de l’argent, j’ai la sécurité de l’emploi) mais l’investissement est le même.
Nous ne sommes quasiment jamais absents ni même en retard. Nous prenons nos congés avec l’assurance que cela aura peu d’impact sur nos dossiers. Nous y mettons beaucoup d’énergie et de nous-mêmes. Peut-être trop parfois. Mais c’est notre façon de faire.
Nous faisons des sacrifices pour évoluer. Chéri est souvent absent, ce qui est sacrifice pour lui comme pour moi et pour les enfants. J’ai moi-même renoncé à des temps en famille lorsque je passais mon concours.
Et nous agissons ainsi pour nous-mêmes, car nous croyons en ce que nous faisons, et pour nos enfants afin qu’ils aient un modèle.
Par l’éducation
Nous ne tolérons pas que les enfants soient en retard ou qu’ils manquent des cours sans une excellente raison (ok, j’avoue, nous leur avons fait manquer une semaine cette année pour aller au ski… mais c’était une excellente raison, tout à fait exceptionnelle, après deux années de privations…).
Nous les poussons à ne pas trop s’écouter et les envoyons à l’école même s’ils se plaignent d’être enrhumés ou fatigués (sauf en période Covid, je vous rassure). Nous faisons pareil pour le sport. Une fois engagés dans une saison sportive, nous les forcions à aller au bout. Nous leur apprenons ainsi qu’un engagement s’honore, par respect de tous.
Par la discussion
Et naturellement, nous en parlons. Nous mettons des mots sur les actes. Nous débattons avec eux et leur exposons nos points de vue.
Nous les influençons… Evidemment ! C’est le principe même de l’éducation, non ? Puisque le parent leur enseigne ce qui est important pour lui, il influence.
Ils seront libres de leurs choix mais tant qu’ils sont sous notre responsabilité, nous ne cesserons de les façonner selon la valeur travail. Nous poursuivrons leur éducation en leur rappelant l’importance de l’autonomie économique et la participation à l’effort collectif.
Je n’y mets qu’une nuance, et de taille. Pour moi, même s’il faut qu’ils atteignent l’autonomie financière et qu’ils vivent confortablement (selon les critères qu’ils s’imposeront), le plus important est d’aimer son travail. Ce n’est évidemment pas toujours possible mais je m’efforce de les pousser à se dépasser pour atteindre un métier qui leur plaira. Car, puisque nous passons beaucoup de temps à travailler, mieux vaut se sentir bien et en harmonie avec son métier !
Aujourd’hui, numéro 1 a trouvé un travail qui lui plait et qui lui promet de belles perspectives. Ce n’est pas celui vers lequel nous l’aurions guidée mais l’essentiel est sauf : elle aime ce qu’elle fait, elle se donne à fond et elle est autonome.
La partie se joue désormais au niveau de numéro 2…