Parce que sa musique est bonne... bonne, bonne, bonne

Publié le par Raphaëlle

Il a l’âge de mes parents. Il n’est pas sexy ou glamour. Il s’est même retiré de la vie publique. Et pourtant, il reste dans ma vie, présent et rassurant. Mais qui donc ? Ben JJG pardi !

Rassurez-moi, vous avez compris de qui je parle ? JJG… Jean-Jacques Goldman, le seul, le vrai.

Certains de mes amis se moquent gentiment de moi (avec la mauvaise blague de « il est pas mort lui ? »), d’autres lèvent les yeux au ciel aux premières notes de guitares, assurés que je vais me mettre à chanter et d’autres encore partagent mon goût. Je ne m’en cache pas. J’assume même totalement. Car si je ne suis pas la fan inconditionnelle et extrémiste, je fais partie de ceux et celles qui n’imaginent pas une vie sans ses textes et ses mélodies.

Pour moi, ça a commencé dans mes jeunes années et c’est directement lié à ce que vous lisez, à ce qui m’anime : l’écriture.

J’avais peut-être 8 ou 9 ans et une cousine m’avait prêtée une cassette de JJG. Cet objet vintage qu’il fallait rembobiner au stylo lorsque la bande avait tenté une sortie non autorisée. Et comble du luxe : le boîtier contenait un petit livret avec les paroles. J’ai aimé, j’ai adhéré et j’ai recopié. J’avais déjà recopié des Martine (mais si ! Martine va à la plage, Martine au camping, Martine découvre la vraie musique en écoutant JJG !) et peut-être écrit mon premier poème mais les paroles des chansons de Goldman, album Non homologué je crois, font partie de mes premiers écrits.

J’ai aimé presque toutes les chansons qu’on pouvait entendre de lui. Et l’une d’elle m’a particulièrement touchée. Tu as une idée ? Eh oui, c’était Comme toi.

A 10 ou 11 ans, moi la grande timide, j’ai fait un truc de fou (non, vraiment, à l’époque je l’ai vécu comme un saut dans le vide sans parachute). J’étais dans un bus avec ma famille et les familles des collègues de mon père. Nous nous rendions dans un village du Finistère pour un pique-nique géant. Et dans ce bus, il y avait un micro. Chacun pouvait s’en emparer et chanter. J’aimais tellement cette chanson que j’ai osé. Et je suis allée assurer une prestation… certainement ridicule mais qu’importe. JJ m’avait portée. Il m’a permis de me dépasser.

 

A l’adolescence, JJG m’évoque mes sœurs. Elles sortaient souvent à Brest et se rendaient dans un bar karaoké (ouais madame, on savait s’amuser à Brest dans les années 90). Et elles chantaient en duo la magnifique chanson Là-bas.

Ce fut aussi mon premier CD, offert par des copains de collège. A cette époque où les CD, c’était super classe.

 

Il a continué à m’accompagner et un jour, enfin, j’ai pu aller le voir en concert. J’étais heureuse et impatiente. Et quand il est arrivé sur scène… j’ai pleuré. C’est bête, c’est vrai, mais je ressentais une émotion vraie et forte. J’ai aimé chaque seconde de cette soirée. J’ai admiré son talent aussi puisqu’il jouait lui-même de plusieurs instruments et notamment du violon, pour cette même chanson qui me prenait chaque fois aux tripes. Aujourd’hui encore, je peux écouter Comme toi avec émotion, chanter à tue-tête, jouer du air violon et me transporter aussi haut que cheminent les notes.

 

Et puis je suis devenue maman. Maëline était tout bébé quand j’ai vu le clip de Juste après. J’ai été happée par l’histoire terrible qui se jouait dans ma télé et je me suis effondrée en larmes. Ma sœur, enceinte, m’a regardée sans comprendre la puissance de ma peine. C’était incontrôlable. Je lui ai simplement dit qu’elle verrait, quand elle serait maman à son tour.

J’ai initié mes enfants. Je vous rassure, aucun n’a réellement mordu mais ils connaissent. Il m’arrive parfois d’arrêter le son ou de les prévenir avant que n’arrive la parole juste, en leur disant : écoutez ça, c’est tellement vrai ! Un exemple : « parfois même tout donner n’est pas forcément suffire » ou « il y a une question dans je t’aime qui demande « m’aimes-tu toi ? » ».

Quand nous sommes partis en Guadeloupe, pour 3 à 5 ans (mais on n’en a fait qu’une année…), mes amis étaient venus à l’aéroport me dire aurevoir. Ils m’avaient offert des cadeaux : photos et petits mots. L’un d’eux était une feuille collante avec les paroles de Confidentiel. Une déclaration d’amour ou d’amitié. J’ai pleuré en la lisant. Je l’ai collée sur le miroir de mon armoire, dans ma chambre guadeloupéenne. Et je la relisais quand je me sentais seule ou triste.

 

Voilà, JJG fait partie de ma vie. Ses chansons tout au moins. Les mélodies et les rythmes changeants me transportent, les paroles m’émeuvent, me touchent. Et j’avais envie de garder une trace de l’importance de l’artiste et de ses œuvres sur mon blog. C’est chose faite.

 

Et vous, quel est votre moment JJG ?

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