La pétanque con!

Publié le par Raphaëlle

Drôle de sujet? Moui mais estival, vous avouerez.

J’avais demandé, sur mon compte Instagram, de me proposer des idées d’article. Je dois avouer, je n’ai pas eu beaucoup de réponses (faut dire que je n’ai pas moult followers). On m’a quand même donné le mot pétanque. Et comme là, tout de suite, je n’ai pas d’idée, je me lance.

Quand on lit le mot pétanque, on pense en vrac à : personnes âgées, bob Ricard, tu tires ou tu pointes (avec l’accent des calanques), été… Les plus convaincus penseront aussi à : compétition, tournoi, équipe… Et puis apéro, pour les plus chevronnés comme pour les amateurs.

Pour moi, la pétanque c’est :

 

Mon père. Certainement que nous avons joué dans notre jeunesse. Certainement que mes parents ont jeté quelques boules sur des terrains poussiéreux durant nos étés, dans le sud-est ou en Bretagne. Je ne m’en souviens pas vraiment. Mais aujourd’hui, la pétanque, c’est mon papa. Il était grand sportif et son esprit compétiteur ne l’a jamais quitté. Il le met désormais en pratique sur les terrains de pétanque. Il joue quelques compétitions. Il aime gagner et il n’aime pas la mauvaise volonté. Il a cependant bien supporté la médiocrité lorsque nous avons joué ensemble, avec ma sœur, mon frère, mon neveu et mon fils. Oserais-je vous dire qu’il avait bu l’apéritif avant et qu’il n’était lui-même pas franchement bon ce jour-là ! Nous avons quand-même passé un bon moment en famille, contents les uns pour les autres mais n’oubliant pas de nous taquiner.

 

Chéri. Cannes-la-Bocca. 1995. Il jouait sur le terrain du camp de vacances. Je l’attendais sagement, amoureusement. Et je vais vous révéler ce que je n’avais jamais dit à personne. Même chéri ignore cette anecdote. C’est dire comme je vous estime !! Il jouait. Il venait de terminer sa partie. Il s’est tourné vers moi. Nous étions à quelques mètres l’un de l’autre et il a prononcé une phrase que je n’ai pas entendue distinctement. Alors, mon cerveau d’adolescente guimauve a réinventé les mots. Je l’ai entendu me dire « I love you ». Mon cœur a fait un bond, mes yeux se sont grand ouverts pour faire rentrer l’amour en dedans et mes lèvres ont esquissé un sourire timide. Puis il s’est retourné, a jeté le cochonnet (ce mot n’est franchement pas romantique) et les vrais mots se sont frayés un chemin jusqu’à mes neurones : « j’en fais une autre ». Ah oui, il joue une autre partie. Bon ben je vais attendre.

Il a dû croire que j’étais patiente et cool. Comme il s’est trompé !!! Il s’en est rendu compte ces 3 dernières décennies !

 

Les amis. Une partie par an tout au plus ! Allez, peut-être légèrement davantage mais chéri se lasse très vite. Plus vite que moi et je ne suis déjà pas une férue de la boule de métal. A l’occasion toutefois, nous sortons notre richesse : plusieurs jeux de boules qui nous viennent de… je ne sais pas où. Nous faisons des équipes plus ou moins équilibrées : dans la mesure où nous sommes tous un peu mauvais, c’est relativement équilibré ! Et nous nous charrions. Nous faisons comme si nous étions bons. Nous nous pâmons quand nous réussissons notre carreau ou quand notre boule fantasque caresse le cochonnet. Nous nous moquons de l’autre équipe, à base de blagues lourdes et de rires gras. Et quand nous échouons (souvent), nous accusons les éléments, l’éternuement, le petit caillou, la fatigue…

 

Finalement, la pétanque, c’est l’amour !

Publié dans Ton thème, mes mots

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