Porto : mon avis et mon expérience
Pour commencer, voici les conditions de notre visite : nous avons visité Porto à deux, en amoureux, sur 2 jours. C’est évidemment une ville que l’on peut découvrir en famille mais mieux vaut que les enfants soient de bons marcheurs et de bons grimpeurs ou que vous ayez de bonnes épaules pour les porter. Car même si vous pouvez utiliser des moyens de transport type bus, tramways ou même tuk-tuk, les petites rues du quartier de la Ribeira notamment ne s’arpentent qu’à la force des jambes.
Débutons donc notre tour virtuel par le fameux quartier de la Ribeira, dans le centre historique de la ville, classé au patrimoine mondial de l’Unesco et the incontournable de Porto.
Tel que je l’imaginais, je n’ai pas été déçue. Les ruelles ombragées, fort appréciables lorsqu’il fait chaud comme ce fut le cas en ce mois de mai 2022, sont étroites, pentues et pavées. Certaines arborent des abords végétalisés et des balcons fleuris. Les façades elles-mêmes sont colorées. Le linge flotte entre les fenêtres. Nous progressons lentement, regardant en l’air, hésitant entre la ruelle de droite ou l’escalier du bout.
Le plaisir réside dans cette découverte aléatoire, sans but. J’ai beaucoup aimé et c’est très photogénique et instagrammable.
Vous pourrez profiter d’une vue d’ensemble depuis le pont ou depuis les rives de la ville d’en face, Vila Nova de Gaia (on y reviendra) ou encore depuis le Douro (on y reviendra aussi, ne soyez pas impatients !!). Les bords du Douro, côté Porto, sont animés : des chanteurs et musiciens s’installent et reprennent les répertoires des plus connus. Les clients des restaurants en profitent pleinement.
Je ne vous parlerai pas des monuments à visiter car nous nous sommes contentés de vivre l’expérience dans les dédales de rues.
Le pont Dom Luis I (lui aussi classé)
Le fameux. Le plus connu des 6 ponts de Porto, reliant la ville à Vila Nova de Gaia. On le dit de Gustave Eiffel, il est en fait l’œuvre d’un de ses disciples. Au-delà de l’architecture du pont elle-même, c’est la vue qui s’est imposée à moi en posant le pied sur la partie haute (car il est également possible de traverser par le tablier inférieur) qui m’a enchantée. J’ai en effet été saisie par la beauté du Douro et de ses rives. Trop occupée pour préparer ce petit séjour, je n’avais pas lu d’articles ni vu de photos. Ce fut donc une heureuse surprise et une occasion de m’émerveiller comme je sais si bien le faire devant les beautés de notre monde.
On le traverse à pas lents, on se fait dépasser par les tramways (les voitures n’ont accès qu’à la partie basse) et on s’arrête pour un selfie, un sourire éclatant imprimé sur nos visages. Et l’on passe d’une ville à l’autre, nous permettant de profiter d’une vue d’ensemble du beau quartier de la Ribeira.
Le pont lui-même mérite une petite photo. Je vous laisse juge.
En sortant du tablier inférieur, côté Porto, nous avons grimpé les 210 marches qui nous ont ramenés en ville. Au pied des piles du pont, cela nous a permis d’admirer de petits immeubles parfois désaffectés. Peu de monde mais il faut dire que l’effort est intense.
Vila Nova de Gaia
Il suffit donc de traverser par le haut ou le bas pour atteindre la ville d’en face. Dans les hauteurs, nous nous sommes contentés de la photo de Porto. En revanche, sur les bords du Douro, nous avons fait une belle balade. Vous y trouverez les caves que nous n’avons pas visitées (chéri en avait vue le jour précédant et pour ma part, je ne suis pas très intéressée) et sur l’eau se trouvent les Rabelos, bateaux qui servaient autrefois à transporter les barriques de porto.
Sur la rive se trouvaient des marchands de souvenirs : des carreaux décoratifs, des articles en liège et autres torchons aux motifs colorés (une sardine ici, un coq là).
Nous avons été attirés par cette boutique atypique dans laquelle un homme joue de l’orgue, surplombant un grand espace ressemblant à une bibliothèque. Sous l’orgue, une caisse pour payer la dégustation des Pastel de bacalhau et d’un verre de porto blanc (saveur sucrée et douce : j’ai quand même goûté). Dans un coin, un présentoir à faire pâlir les vitrines de diamants et au fond, l’étal.
Bon, on ne va pas se mentir, tu payes le décor et le folklore mais j’ai quand même trouvé ça sympa (la bonne nouvelle c’est que vous n’êtes pas obligés de consommer pour y pénétrer).
Vous trouverez au bout de la route longeant le fleuve (est-ce vraiment le bout), des restaurants.
Nous avons ensuite parcouru quelques rues et sommes remontés jusqu’à tomber sur WOW (World Of Wine), quartier culturel de la ville, très moderne. Nous l’avons juste traversé mais vous pouvez, semble-t-il, y passer un long moment et visiter les musées.
Le Douro
Nous l’avons admiré d’en haut, nous avons déjeuner au bord, nous sommes passés au-dessus 2 fois et nous l’avons longé… Le Douro n’attendait plus que nous le parcourions en bateau. Nous avons choisi la croisière courte, celle des 6 ponts, en moins d’une heure. Il y a beaucoup de sociétés qui proposent cette promenade et les départs se suivent toutes les demi-heures. Nous avons acheté notre billet à 14h25 pour un départ à 14h30. Nous sommes joueurs…
La compagnie que nous avons choisie (c’est peut-être le cas de toutes ?), donnaient les informations en portugais, anglais, français et espagnol. L’allure est tranquille. Nous apprenons l’origine, l’utilisation et la taille des ponts sous lesquels nous naviguons. Je conseille, même si on peut s’en passer.
La librairie Lello
Un incontournable si on en croit les guides et l’affluence. Quand nous avons emprunté la rue, nous nous sommes arrêtés net : il y avait une file d’attente conséquente. Suffisante pour que nous renoncions (nous manquons un peu de patience, je vous l’accorde).
J’avais toutefois très envie de la voir. Nous y sommes donc retournés en fin de journée et avons décidé sagement d’attendre. C’est très bien organisé et en lisant les panneaux, nous avons constaté que nous pouvions acheter les billets en ligne, au prix de 5 euros par personne. Et il y avait 2 files dont l’une, vide, permettait de passer immédiatement avec les fameux billets numériques. Mieux vaut le savoir avant, ça vous permettra de ne pas trop attendre !
Et nous voilà à l’intérieur de cette magnifique librairie dont la renommée tient à son escalier très particulier. Le lieu aurait inspiré JK Rowling pour son célèbre roman Harry Potter.
Il y a donc beaucoup de monde mais il est possible, à condition d’être très rapide, de faire une photo sur l’escalier seul ou presque. Y sont exposés des ouvrages dans diverses langues dont le français. Et c’est un peu par hasard que je suis tombée sur des ouvrages sympa et magnifiquement reliés, dans notre langue. Ces livres sont spécialement édités pour cette librairie. J’en ai acheté un à numéro 2 qui en a été ravi. Et le prix du billet d’entrée est déduit de l’achat.
Vous pourrez également acheter un tote bag, à 5 euros tout de même : cher pour un sac en toile mais raisonnable pour un souvenir.
Le tramway
Nous n’avions pas du tout préparé notre séjour par manque de temps. A peine avions-nous lu quelques informations et vu quelques images et notamment celles du tramway. Quand nous nous sommes rendus à la librairie la première fois et avons renoncé, nous sommes tombés sur le tramway. Merci internet : nous avons découvert qu’il y avait 3 lignes dont l’une amenait jusqu’au phare. Nous avons donc grimpé dans ce très beau véhicule dont les dossiers sont réversibles et avons profité du voyage.
Nous n’avions pas pris celui de Lisbonne, bien trop bondé mais nous avions parcouru une partie de San Francisco par ce moyen et nous en gardons un bon souvenir. Ce n’est certainement pas la meilleure activité mais ça nous a permis, de jolie manière, d’atteindre l’embouchure.
Le phare
Nous avons ensuite marché un peu jusqu’à atteindre le phare, farolim de Felgueiras. Les vagues qui se jettent sur les rochers et s’éclatent dans une gerbe d’écume : on adore ! Nous aurions certainement pu pousser jusqu’à la plage, nous ne l’avons pas fait. Nous nous sommes contentés d’admirer et humer.
Et quoi d’autres
Nous avons également arpenté les rues en dehors du quartier de la Ribeira pour admirer les céramiques aux murs, les places, les carreaux au sol et les façades d’église. Nous avons forcément fait un petit tour à la gare de Sao Bento, réputée pour sa mosaïque imposante. Et nous avons parcouru la ville, de places en places.
A force d’errer au hasard de nos envies, guidés par la chance, nous sommes arrivés dans le parc Passeio das Virtudes, dans les hauteurs. Nous avons ainsi pu apprécier la vue plongeante sur les toits de Proto et le Douro. Cette place était fréquentée par pas mal de jeunes. Puis nous sommes redescendus jusqu’à la rive par des escaliers en pierre.
Restaurants :
Je ne vous donnerai qu’une seule référence, trouvée par hasard en cherchant un autre restaurant lequel était conseillé par le guide Michelin 2017 mais qui a dû perdre de sa superbe en 5 ans. Nous avons donc dîné à la Cantinho dos Bragança. L’établissement est vraiment tout petit mais le service est bon et les plats délicieux. Jusqu’au dessert, une mousse au chocolat, qui m’aura agréablement surprise.
Nous avons dîné sur la rive côté Porto et avons été déçus. C’est de la cuisine pour touristes.
Le déjeuner pris dans un restaurant dont les mini tables de deux encombrent le passage, au-dessus des quais du Douro, nous aura laissé un souvenir un peu meilleur.
Voilà tout ce que je peux vous en dire. Je ne vous fais part que de notre ressenti au-travers de notre expérience. La vôtre sera peut-être totalement différente.
En tout cas, j’ai beaucoup aimé cette ville.
N’hésitez pas à me donner votre avis sur l’article et sur la ville et bon séjour si vous vous apprêtez à découvrir la belle Porto !