Sur un coup de tête (focus sur mon escapade aux fêtes de Bayonne)

Publié le par Raphaëlle

« On va à Bayonne, pour l’ouverture des fêtes »

Quand mon beau-frère a révélé les plans de son long week-end, mon réflexe a été de dire que je ne les avais jamais faites, les fêtes. Je ne me suis jamais posé la question à vrai dire. Je n’ai jamais pensé à programmer ce genre de virée. Tout simplement.

« Tu veux venir avec nous ? » What ? Je n’avais même pas envisagé cette possibilité jusque-là. Mais à ces mots, une petite lumière s’est allumée. Après tout, aujourd’hui plus que jamais, je suis libre de mes mouvements et j’ose faire ce qui me plait sans toujours me demander si ça dérange quelqu’un et notamment chéri.

J’ai réfléchi à toute vitesse. Le timing était possible : je ne travaille pas le jeudi et les enfants n’ont pas besoin de moi (numéro 3 étant en colonie). Et pourquoi pas ?

Autrefois, j’aurais reçu cette offre comme on une fausse invitation polie. Et j’aurais immédiatement décliné, penses-tu. Moi, une femme de 45 ans, maman, rangée, sage et même pas en vacances !

Mais autrefois n’existe plus. Aujourd’hui est différent, plus libre, plus fun. Alors j’ai dit oui. Tout de suite. C’est tout juste si je ne me suis pas retournée pour voir qui avait répondu cette folie.

 

Alors oui, je parle de folie et c’est un tout petit peu exagéré. C’est pourtant comme ça que je l’ai vécu. Une décision rapide pour un truc pas hyper raisonnable. Loin de ce que j’étais mais plus proche de ce que je suis.

 

Chéri, lui, a réfléchi. Il est en plein chamboulement professionnel. Il avait un rendez-vous et des devis à élaborer… Il a refusé. Dans ma petite tête, j’ai eu un moment de doute. Y aller tout de même ? Sans lui ? Au-delà de l’étrangeté de faire des choses, et pas des moindres, sans l’homme, il y a eu les interrogations sur la logistique. Seule, c’est pas pareil. En général, c’est lui qui conduit et qui se repère. Moi, je me repose sur son sens de l’orientation et sa solidité. Je n’ai cependant pas hésité trop longtemps. J’avais dit oui, je n’avais pas l’intention de renoncer.

Mon beau-frère en a été légèrement étonné. Du moins je suppose puisqu’il m’a dit : « c’est bien, tu t’es pas dégonflée ! ». Allez, je le prends bien. Je comprends qu’il ait douté. Je vous l’ai dit, c’était pas moi ça !

 

Après une courte hésitation sur mon moyen de transport, j’ai opté pour le train. Le trajet en voiture m’angoissait moins que le stationnement. Où me garer sans être loin du van et de façon à retrouver rapidement ma voiture le jeudi ? Et les conditions trainales étaient plus que satisfaisantes : 35€ aller/retour et une arrivée au cœur de Bayonne.

 

Le petit bonus c’est que chéri m’a conduite à la gare. Royal. Toute de blanc vêtue, j’ai cherché mon quai. Je n’étais pas stressée. Tout juste un peu inquiète de prendre le bon train mais bien moins que ce jeune homme en sueur qui m’a alpaguée et a eu du mal à me lâcher tant il craignait de se tromper de wagon. Il faut dire que le train se séparait en deux à Dax et que les indications étaient plus qu’approximatives. Nombre de voyageurs se posaient la question : suis-je dans la bonne voiture ou dois-je en changer ?

Finalement non, je n’ai pas eu besoin de bouger et les gars en blanc et rouge non plus.

 

J’ai ensuite été prise en charge par mon beau-frère à la sortie de la gare. On a posé mon sac dans le van et on a rejoint le centre-ville de Bayonne.

On a marché a lot of, on a bu (le jus d’orange m’a détruit le bide. Si si, je vous jure !), on a dansé, on a joué des coudes… J’ai passé une très bonne soirée et j’ai apprécié le retour au van, quand même. J’ai regretté mon matelas de vieille daronne mais la nuit s’est plutôt bien passée.

Et après un déjeuner dans le vieux Bayonne et la découverte des fêtes en plein jour (tout autre ambiance ! Plus familiale et rythmée par les bandas), j’ai repris le chemin de la gare et fait le trajet retour (pas de train qui se coupe en deux).

 

J’en suis revenue très fatiguée. C’est plus de mon âge ! Mais justement, quand j’avais l’âge idéal pour supporter ce genre d’événements sans me sentir centenaire à l’issue, je ne les vivais pas. J’ai été vieille avant tout le monde et maman à 25 ans. Je ne savais pas profiter.

Maintenant, mes enfants ont grandi et j’ai mûri. J’ai compris la valeur de l’instant et la puissance des souvenirs. Je ne veux plus renoncer aux plaisirs par fatigue ou sensation du devoir. Je suis une femme libre dans un pays libre. Je suis une maman d’adolescents et jeunes adultes. Je suis l’épouse d’un homme qui ne m’a jamais bridée. Je suis.

 

 

 

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