J'aime le lundi... et les autres jours

Publié le par Raphaëlle

Pendant longtemps, j’ai seulement subi. Les jours passaient sur moi comme un rouleau-compresseur. Ils m’aplatissaient et je me recroquevillais, position du fœtus, en espérant qu’ils auraient ainsi moins de prise. Du lundi au jeudi, je vivais en apnée, attendant le retour de chéri. Les vendredis et samedis, alors que j’aurais aimé souffler, je subissais de plein fouet son retour : voir du monde, bouger… et continuer à gérer la maison en parallèle. C’était beaucoup pour moi. Et le dimanche était la journée la pire de toutes. Je la vivais dans l’angoisse du lundi, déjà stressée de recommencer une semaine.

Et puis les enfants ont grandi. Et puis chéri a eu une période de chômage. Et puis nous avons vécu quelques mois en Guadeloupe. Et tout ça combiné, j’ai appris à m’écouter, à faire ce que j’aime, à vivre aussi pour moi. Et aujourd’hui, clairement, j’aime tous les jours de la semaine.

 

J’aime le lundi parce que j’ai hand le soir et que je suis à peu près assurée de passer du bon temps et même de rire. Le loisir, c’est ma cour de récréation. Je cours frénétiquement ou pas, je tape dans un ballon, je dis des bêtises à mes copines, je n’écoute pas le coach…

J’aime le mardi parce que je suis en télétravail. Je peux donc me lever plus tard et je n’ai pas à me taper 7.5 kilomètres aller et autant au retour (cela va de soi) à vélo. Je peux étendre une machine si besoin, aller boire un thé dans le jardin, regarder un épisode d’une série le midi, répondre aux questions de numéro 3… La Covid aura au moins eu ceci de bénéfique pour moi : l’instauration du télétravail dans ma collectivité.

J’aime le mercredi parce que c’est la moitié de la semaine. Une fois levée je peux dire que je n’ai plus qu’un réveil matinal obligatoire dans la semaine. Et le soir, j’ai hand bien-être. Même si cela ne me procure pas autant de plaisir que le hand, le vrai, c’est un moment sympathique et détente mêlant jeu et renfort musculaire.

J’aime le jeudi parce que je ne travaille pas. Je peux me lever plus tard (vous l’avez compris, c’est un vrai plaisir pour moi de ne pas obéir à un réveil !) et faire un tas de choses. Bon, je me tape quelques corvées (en commençant par les courses) mais ça me libère du temps pour le week-end. Et surtout, le jeudi j’écris. Pour le blog et pour mon roman.

J’aime le vendredi parce que c’est vendredi. Qui n’aime pas le vendredi ? A part ceux qui bossent le week-end, évidemment.  C’est souvent une grosse journée de travail (comme les lundis et les mercredis) mais avec la récompense ultime au bout : la fin de semaine.

J’aime le week-end. Sans surprise. Qu’on soit occupé ou pas. Qu’on voie du monde ou pas. Le samedi est un jour extraordinaire : j’ai toute la journée libre avec l’immense joie de savoir que le lendemain l’est aussi.

Mais j’aime aussi le dimanche. Mes dimanches ne sont plus gris appréhension. Ils sont jaune, rouge, pourpre allégresse ou beige, blanc cassé douceur de vivre. Et très souvent, ils sont le seul jour où l’on peut se voir tous les quatre.

 

J’aime chaque jour pour ce qu’il est et en pensant au suivant qui me donnera son lot de satisfactions.

Le problème ? Ils passent tellement vite qu’on n’a pas le temps de les retenir. On ne peut que les vivre à fond.

Publié dans billets d'humeour

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