Dans la tempête...
Qui a remarqué ? Allez, dites-moi… qui a remarqué que je n’avais pas posté d’article jeudi dernier ?
J’en suis désolée. Pour moi surtout parce que ce dont je suis certaine c’est que ce blog me fait du bien. En ce qui vous concerne, je n’ai pas idée de ce que vous ressentez pour lui mais puisque vous êtes quelques lecteurs réguliers, je suppose qu’il vous plait au moins un peu 😊
Donc oui… enfin, non, je n’ai pas écrit la semaine dernière. Parce que le mois de juin, le boulot, tout ça tout ça. Comme chaque année, je suis happée par les obligations professionnelles (oui, même les fonctionnaires bossent dur et s’investissent. Pour le bien de la collectivité. Et toc.).
Et parce que la vie n’est pas toujours rose et lisse, que Kevin n’a pas mis de paillettes dans nos vies (mais que fout-il ???) et que les moulures de nos vies se fêlent parfois, il faut savoir se concentrer sur l’essentiel. Nous traversons actuellement une tempête émotionnelle qui nous met à rude épreuve.
Oublier le superflu…
Si ton corps est exposé à des températures extrêmement basses, il va se détourner des parties accessoires (les doigts par exemple) pour se concentrer sur l’essentiel (le cœur par exemple). Il se met en mode survie. Et c’est un peu le sentiment que j’ai aujourd’hui. J’exagère peut-être un peu mais j’ai pourtant bien dû renoncer à irriguer les parties annexes de ma vie.
Le sport en est un exemple. Je n’ai pas couru depuis plus de 2 semaines ni transpiré sur un tapis. Mes tenues de sport se demandent ce qui leur arrive. Heureusement que je pédale pour aller au bureau sinon mes muscles se seraient atrophiés !! Bon, quand-même pas, j’avoue, mais je combine diminution (presque jusqu’à la disparition) de l’effort physique avec une tension nerveuse très présente. Je suis une bombe à retardement.
L’écriture en est un autre. J’avais pour objectif de terminer la relecture de mon roman pour le proposer à des maisons d’édition mais je n’y ai pas touché depuis 2 semaines. J’ai pu m’y mettre un peu aujourd’hui et j’en suis bien aise. Mais comme je projette de reprendre des études l’an prochain, il faut que je finalise mon manuscrit dans l’été. Heureusement (tiens, je remarque que j’ai toujours un « heureusement » qui jette des taches de couleurs sur mon tableau si sombre). Heureusement, écrivais-je, j’avais terminé l’écriture en mai. Je suis donc presqu’au bout.
Au-delà du roman, l’écriture c’est aussi mon blog. Et c’est en rognant une fois de plus sur le sport que j’ai pris le temps, ce mardi après ma journée de télétravail, d’écrire deux articles. Celui-là même et un autre sur les maillots de bain menstruels pour adolescentes. Il faut dire que dès que je me suis mis au clavier pour mon compte (non parce que le clavier, je le pratique essentiellement pour mon boulot), j’ai écrit presque sans interruption. Un peu comme si j’étais en manque quoi.
… pour se concentrer sur l’essentiel.
Et l’essentiel, c’est la famille. Même si cela me coûte de ne pas faire de sport ou de ne pas écrire (ou de laisser le linge envahir ma maison), il n’a pas été question une seule seconde d’agir autrement.
C’est dans les moments difficiles que s’illustre le mieux la famille et l’amour. Et c’est une réaction viscérale. Je ne saurais faire autrement. Et je ne suis pas la seule.
Nous sommes donc tous présents les uns pour les autres. Nous discutons encore et encore. Nous nous autorisons à évoquer nos sentiments, à pleurer parfois et nous renforçons ainsi ce qui était déjà puissant.
Nous protégeons le cœur.
Combien de temps ?
Pour autant, exclure le superflu de nos vies n’est pas acceptable durablement. Je tiens tout de même à relativiser : notre mode survie n’est pas extrême. Nous ne sommes pas dans une situation catastrophique. Nous parvenons à garder des moments conviviaux. Mais pour une personne privilégiée comme moi, habituée à profiter de la vie (surtout depuis que les enfants sont grands), c’est déjà difficile. Et je me rends compte que si je ne peux pas m’exprimer par le cliquetis du clavier ou les gouttes de transpi, je deviens pour le moins tendue. Si vous demandez à chéri, il dira même « désagréable ». Mais s’il vous plait, ne lui demandez pas (il pourrait carrément vous donner la liste entière des synonymes de pénible).
Pour conclure cet article, sachez que je suis heureuse d’avoir gravé ces mots dans la toile. Et plus encore, je suis heureuse que vous me lisiez. Et encore plus que plus, je serais super méga heureuse que vous commentiez de temps en temps et que vous partagiez mon « travail » 😊 (bah parait que si on demande pas, on a pas).