Episode 2: tout schuss
Tout est donc fin prêt pour qu’on puisse profiter des pistes de ski en famille. Nous aussi.
Après une bonne nuit de sommeil, nous nous levons (trop) tôt (pour des vacances, bouhouhou) car pas question de rater l’ouverture des pistes à 9 heures ! … et puis de toute façon, numéro 3 commence le cours de ski précisément à 9 heures (et je vous promets que Dédé, son moniteur, est à cheval sur les horaires).
Le matin, c’est donc : petit-déjeuner (facile), enfilage de la tenue complète (plus compliqué) avec des « tu as pensé aux gants ? », « Mets ton sweat par-dessus tes bretelles, pas en-dessous !! », « Allez ! Aaaaalllleeeeezz, on se chausse !!! ». Puis, nous prenons la direction du magasin de location de matériel car cette année, ô grand luxe, nous laissons en gardiennage nos skis et chaussures en bas des pistes. C’est tellement plus confortable que de marcher avec les chaussures de ski, rigides au possible, les skis qui glissent sur l’épaule, les enfants (et moi) qui râlent…
Mais il faut tout de même les enfiler ses superbes chaussures : défaire les attaches, tirer comme une forcenée sur la languette pour écarter la chaussure en espérant que ça suffira pour passer le pied (et la chaussette de ski d’une épaisseur de plusieurs centimètres). Ouille, aie, ça passe. Puis il faut attacher les 4 bidules (je ne connais pas les termes techniques, excusez-moi). C’est dur, ça fait mal aux mains, j’ai chaud… Pfiou !! On est à nouveau épuisés et on n’a pas mis un pied sur la neige !
9 heures, on dépose la petite au point de rassemblement. Une chance, elle est cool et est contente d’apprendre à skier (quoi ? Je ne vous ai jamais dit que ma puce était la crème des enfants ?) alors elle a le sourire et nous le cœur léger. Toutefois, je vous rassure, nous avons connu les séparations difficiles au jardin d’enfants de ski. Les pleurs, le chantage affectif du côté du marmot et la honte et la culpabilité pour nous. Ce qui ne nous a jamais empêché de les laisser quand même. C’est pour leur bien, ça les socialise !!! Et puis ça donne presque 2 heures de répit aux parents. Non négligeable.
Cette fois on y est. On chausse les skis, on galère une dernière fois pour remonter jusqu’au télésiège en canard et on se laisse glisser… Les sensations reviennent vite, le plaisir est là. Malgré une interruption de 3 ans, les grands se débrouillent comme des chefs, moi je skie mieux que jamais (résultat de 2 années réellement sportives) et chéri, comme toujours, gère comme un dieu. On est parti tout schuss pour 6 jours !!! Petit bonus, la petite apprend vite et est à l’aise et nous faisons quelques descentes avec elle. De vrais moments de bonheur partagés en famille.
Je le dis, je le pense, ça valait le coup !