L'angoisse du blogueur
Tout le monde connait l’angoisse de la page vide que ressent l’écrivain. Ben c’est pareil chez le blogueur. Cette angoisse est double voire triple. Et la première crainte est celle de ne pas avoir d’article à offrir à ses lecteurs. Un blog inanimé, comateux, ça fait rêver personne et ça n’attire pas.
Alors il faut écrire mais c’est d’autant plus difficile quand tu ressens la pression. Ecrire pour écrire n’est jamais une bonne idée. Et c’est là la troisième angoisse : rendre un article moyen ou carrément nul.
Car l’inspiration, ça ne se commande pas. Ça vient quand ça veut et pas toujours quand les conditions sont réunies. La nuit, au volant ou en balade… Quand ton cerveau est libre mais pas forcément ta main. Heureusement, nous vivons à l’époque joyeuse des smartphones omniprésents. Du coup, une inspiration et hop ! une note sur mon cellulaire. Je les consulte ensuite quand j’ai un peu de temps devant moi et personne dans les pattes.
Bref. J’en suis là ce lundi matin. Je sais que je n’ai plus d’articles programmés. Depuis le mois d’août, j’en ponds 2 par semaine et j’ai soudainement l’angoisse de rompre ce merveilleux rythme. Bon, je suis chanceuse, c’est un lundi férié. Je saisis donc cette occasion pour m’installer devant l’ordi.
Tenir un blog, c’est du temps, de l’investissement et du travail. Et encore, le mien est tout petit. A moins que ce soit parce que je n’investis pas assez d’énergie dedans qu’il reste petit ?
Ecrire :
Il faut effectivement fournir de la matière. La manière d’écrire est la mienne. C’est naturel. Mais les sujets et le nombre d’articles demandent parfois un effort de recherche et du temps. Et si les sujets d’inspiration ne manquent pas dans le quotidien, il faut avoir le blog à l’esprit à chaque instant. Admirer, rire ou réfléchir sont des actions immédiates que le blogueur doit immortaliser au lieu de les laisser vivre leur courte vie. On pense à l’intérêt du moment et la façon dont on veut le retranscrire. On prend des notes, des photos. On fixe l’éphémère.
Et parfois, on se contente de le vivre, sans retenue. Voilà un sujet qui nous échappe et que l’on aura parfois du mal à rattraper.
Le faire vivre :
Gérer le rythme de publication, c’est facile. Surtout pour moi qui ne publie que 2 fois par semaine. Mais il faut aussi gérer la forme du blog. Merci aux hébergeurs qui facilitent la vie aux ignares comme moi mais pour autant, c'est un vrai casse-tête au démarrage et si tu veux apporter des améliorations. Quelle couleur, quelle police. Quelles photos ? Suis-je visible? Mes réseaux sociaux sont-ils connectés??
Et puis, surtout, il faut le « vendre ». Attirer le lecteur d’une façon ou d’une autre car, cela va sans dire, écrire publiquement sans être lue, c’est un peu comme préparer un bon repas et n’avoir aucun invité qui fait le déplacement. C’est la loose. Ça attaque la confiance en soi.
Et moi, je suis pas une bonne commerciale, tu vois. Alors je bataille sur Instagram et sur Facebook. Je fais des publications parfois spontanément, parfois avec une réflexion un peu plus poussée. J’y passe du temps que ne comprend pas toujours mon entourage.
Oui, un blog c’est du temps et de l’énergie. Comme des enfants quoi ! Et comme avec les enfants, le blogueur peut être découragé, avoir envie d’abandonner. Mais là, pas de répercussions. Tu peux tout lâcher !!! Et c’est même si facile… Tu vis l’instant présent, tu laisses l’ordi et le téléphone de côté, tu te détends… mais pas longtemps. L’envie… non, le besoin d’écrire te taraude à nouveau. Ça te hante, tu y penses souvent. Des articles commencent à prendre forme dans ton esprit. Tu trépignes et tu cherches un moment volé pour te poser et t’y remettre.
Une drogue ? Oui, un peu. Et même si tu es conscient que ça ne te fait pas que du bien, tu y retournes.
Et le cycle de la vie de ton blog se poursuit…