Péninsule du Yucatan-Mexique: les sites mayas

Sites mayas

On peut parcourir 8000 km dans les airs, supporter le masque et les cris des enfants pendant 11 heures de vol, payer plusieurs milliers d’euros… on peut subir tout ça et rester dans un hôtel siroter des cocktails et bronzer.

On peut. Mais pas nous. Nous, nous cherchons à découvrir, à en prendre plein les yeux, à créer des souvenirs et des émotions, à rencontrer le monde présent et passé. Alors, durant notre séjour dans la péninsule du Yucatan, évidemment, nous avons visité des sites mayas.

Je ne vous ferai pas l’affront de vous faire un cours magistral sur la civilisation maya. D’abord parce que je n’en sais vraiment pas du tout assez et ensuite parce qu’ici, je vous parle surtout de mon ressenti sur base de quelques photos choisies.

Et d’ailleurs, oserais-je vous dire que même les guides les plus chevronnés ne savent pas ? Bon, oui, ils savent tout un tas de choses passionnantes mais ils avouent eux-mêmes que ce qu’ils racontent n’est que supposition et déduction. Il n’y a pas de traces écrites et les sites ont tous été retrouvés dans un sale état. La nature reprend ses droits plus qu’ailleurs dans les zones tropicales et les ruines se retrouvent prises au piège d’une végétation luxuriante. C’est beau mais légèrement destructeur.

Je vais donc me contenter de vous parler de nos visites et je vais le faire dans l’ordre chronologique.

Le premier site, et non des moindres, aura été Chichen Itza, à l’ouest de Valladolid. Il s’agit de l’une des 7 merveilles du monde moderne (chouette, plus que 6 à voir). C’est un incontournable et je vous conseille de le faire avec un guide, comme la plupart des sites mayas d’ailleurs. Visiter un tel lieu sans guide, ça reste majestueux mais on passe à côté du pourquoi du comment. Et le génie et la barbarie des mayas valent bien un petit billet : comprendre les raisons de l’exposition d’une pyramide, imaginer un jeu de pelote et son issue fatale, faire face aux pyramides et tester leur acoustique extraordinaire…sont autant de souvenirs forts que vous ramènerez avec vous en France.

Chichent Itza est un site grand et bien restauré dans l’ensemble. Si vous êtes amateurs de photos, vous apprécierez les contrastes des vert pelouse, bleu ciel et beige pierre. La grande pyramide trône, magistrale, au cœur des ruines. Il est interdit d’y monter : c’est dangereux (les marches sont raides et étroites) et les millions de visiteurs usent la pierre.

Il est à noter que le lieu est envahi de vendeurs de souvenirs. Ils sont installés par dizaines, côte à côte, sur les chemins de terre et de pierre. Rien n’est vraiment cher et pour les français, c’est encore moins cher, disent-ils. Les prix sont quand même négociables et vous vous rendrez vite compte que, effectivement, ils gonflent parfois les prix d’un stand à l’autre.

Je vous conseille d’y aller dès l’ouverture et cela pour 2 raisons (toujours les mêmes au Mexique) : il fait vite très chaud et les sites se remplissent de touristes au fur et à mesure de la journée. N’emmenez pas de trépied : ils fouillent les sacs et en interdisent l’entrée.

En repartant vers Mérida, nous faisons escale à Izamal, la ville jaune. C’est joli et très mignon. Nous y déjeunons puis nous faisons un tour dans la ville. J’avais lu que les collines d’Izamal étaient en fait des vestiges de pyramides mayas et qu’on pouvait grimper sur 2 d’entre eux. Nous l’avons rapidement trouvé, en plein cœur de la ville, et malgré la chaleur étouffante voire assommante, nous y sommes montés. Par principe, nous essayons de profiter de tout pour n’avoir aucun regret. C’est pas bien grand ni impressionnant mais on surplombe la ville.

Mon conseil : ne faites pas comme nous, allez-y en baskets (c’est périlleux en tongs) et ayez toujours de l’eau sur vous.

D’ailleurs, en règle générale, ce conseil vaut partout : portez de bonnes chaussures et hydratez-vous

Uxmal (à prononcer « Ouchmal ») fut notre seconde (vraie) visite maya avec guide. Après Mérida, bien avant Campeche, dans les terres, le site d’Uxmal nous a charmés. Nous avons d’abord dû laisser tous nos sacs et sacoches (même celle de l’appareil photo) dans la voiture. Puis nous avons suivi notre guide francophone. Un passionné qui a toujours vécu là et qui a grimpé les ruines aujourd’hui interdites.

Les 30% restaurés sont aussi grandioses qu’à Chichen Itza mais le site est beaucoup moins fréquenté. Nous découvrons des constructions basées sur des constructions plus anciennes qui elles-mêmes… La hauteur est impressionnante ! Il s’agit donc de constructions dans un style poupées gigognes.

Au détour d’un chemin, nous apercevons des parties encore sous la végétation. Pour un peu, on se prendrait presque pour des explorateurs !

Après les villes, nous prenons la direction de la jungle et de son site maya : Calakmul. Il nous aura obligé à un détour mais je tenais vraiment à y aller. Le côté sauvage, naturel et la possibilité de grimper partout où on veut m’attiraient. Le site se mérite car depuis notre hôtel qui se trouvait aux portes de la réserve, il fallait encore 60 minutes de trajet au milieu de la forêt.

Notre guide, anglophone, nous a fait découvrir l’Histoire emprisonnée dans la Nature. C’était plus que des pierres. C’était une immersion dans la vie sauvage d’un maya, au milieu des animaux et des plantes.

Ce site aussi n’est restauré qu’en (petite) partie. Des arbres sont toujours installés au milieu des marches et les pyramides percent la canopée.

Nous grimpons la première pyramide et nous arrivons au sommet, déjà ravis. Mais lorsque nous nous retournons… Je prends une claque. De celles qui font circuler le sang après une apnée (ok, cette phrase n’a certainement pas de sens scientifique mais je suis sûre que vous avez compris). Donc, quand nous nous retournons, nous découvrons une seconde pyramide qui domine la forêt. Une troisième pyramide nous aura achevés physiquement mais à son sommet, j’ai ressenti une irréelle sensation de plénitude. Nous surplombions la forêt, entourés de papillons qui virevoltaient paisiblement. Au loin, quelques hurlements… Et le sentiment puissant de vivre un moment unique.

Notre dernière visite de site maya fut celle de Tulum. Le plus grand intérêt du site, en tout cas quand tu en as déjà vu d’autres, c’est qu’il surplombe la mer. Malheureusement, il est donc désormais près des sargasses.

Pour autant, le site est magnifique et les contrastes de couleurs magiques. La végétation, la mer, les pierres, le ciel… c’est vif et ravissant.

Nous y sommes allés sans guide. Pour le plaisir des yeux. Là encore, mieux vaut s’y rendre tôt le matin. La chaleur est vite accablante et si vous y allez avec des enfants, il se peut que vous ayez du mal à leur soutirer un sourire.

Dans l’ensemble, les sites mayas sont donc à voir absolument. Nous n’en avons fait qu’une partie. Vous trouverez aisément d’autres sites à visiter si le cœur vous en dit. Ces quelques photos parmi les milliers que nous avons faites vous convaincront peut-être…