Covid: où en est-on?

Publié le par Raphaëlle

Mars 2020… c’était le début de la fin. La fin de l’insouciance et de la liberté. On avait peur de tomber malade en touchant une poignée de porte et on n’avait plus vraiment le droit de les ouvrir.

On s’est retrouvé à profiter de notre famille dans notre maison H24. On s’est mis à faire des apéros à distance et des séances de sport en visio. On a sorti les puzzles ou investi dans des escape game imprimables… ben moi j’ai fait ça. Mais tu pouvais pas vraiment t’escaper si tu vois ce que je veux dire.

On est devenu les enseignants et les gardiens de prison en plus de tous les rôles qu’on avait déjà. Et on a travaillé depuis le salon avec la tablette en criant des « oh, ça suffit !!! » ou des « fais un effort, c’est quoi l’imparfait du verbe profiter », si tu vois toujours ce que je veux dire.

 

Et puis on est sorti. Méfiants et heureux. On a recommencé à avoir des projets : des fêtes et des voyages surtout. Peut-être. Ou pas. Oui mais non. Attention, c’est pas gagné… Et puis non, c’était pas gagné.

On a donc annulé le week-end de mai à Rome et le voyage de décembre à Maurice qu’on a remplacé par un séjour chez Mickey qu’on a dû annuler aussi. Et on a aussi annulé les 70 ans de mes parents. Enfin, reporté plutôt.

On est quand même allé au ski… mais on n’a pas pu skier.

On a été reconfiné. Une fois ? Deux fois ? Mais on a pu retourner au bureau et gardé l’avantage du télétravail choisi. Pourvu que ça dure.

Les enfants, eux, ont repris l’école en présentiel. Par intermittence pour le fils. Sans conviction si ce n’est de profiter d’une vie sociale.

 

Bref, nous avons survécu à tout ça. Et on peut enfin dire que c’est derrière nous.

Pardon ? Non ? Pas encore ? Ah ben non, pas encore. Le virus est toujours là. Ça se voit surtout à nos sourires masqués. Ce foutu masque qu’on oublie parfois et qui nous oblige à revenir à la maison en pestant. Du coup, on en met partout : dans la voiture, dans la poche du manteau, dans le sac à main et les sacs-à-dos. On en retrouve dans la machine à laver et sur les trottoirs.

On ne peut plus sortir sans poser la question : « tu as pris un masque ? ». Et les selfies des uns ressemblent plus que jamais à ceux des autres. Sauf à mettre ton masque en guise de barbe ou à l’enlever carrément avec le sentiment d’être un délinquant le temps d’un flash.

Et le masque ne suffit pas toujours. Il faut aussi penser à garder son téléphone sur soi pour prouver qu’on est safe. Ou à peu près. Il faut brandir son Pass sanitaire pour pénétrer certains lieux.

 

Mais dans l’ensemble, la vie a repris son cours. C’est du moins mon sentiment. Même s’il me tarde de ne plus me masquer sauf soirée déguisée, j’ai retrouvé l’essentiel : les sorties sont autorisées, les rassemblements permis et le sport encouragé. Les enfants vivent enfin comme ils doivent vivre : ils sortent, voient leurs amis. Nous aussi.

Alors oui, il faut rester vigilant. Et on ne l’est plus vraiment. Le Covid reprend vigueur à l’aube de l’hiver tout comme les gastro et les bronchiolites, presque disparues les derniers mois. Il faut continuer à rester distants et à se badigeonner de gel. Il faut poursuivre le port du masque et redoubler de vigilance au moindre éternuement.

La peur a perdu du terrain mais la raison doit rester dominante. Qui voudrait revivre le printemps 2020 ? Qui n’a pas souffert, de près ou de loin, de cette période ?

La peur recule, les polémiques s’épuisent et les discordances se perdent dans le brouhaha de la vie qui reprend.

Si seulement nous pouvions en tirer des leçons.

Publié dans covid-19, billets d'humeour

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