Et bientôt le départ...

Publié le par Raphaëlle

Le temps passe vite… Ils grandissent trop vite.

Tu as entendu cette phrase moult fois et tu l’as toi-même prononcée trop souvent, avec le sentiment que tu deviens vieux (ne serait-ce que parce que tu sors ce genre de phrases).

Cette sensation que le temps t’échappe ne te lâche plus dès lors que tu as enfanté. Dès les premiers mois de vie de ton enfant, ses progrès, son évolution fulgurante te plongent dans l’abysse de la parentalité où la perception du temps est inversement proportionnelle à celle d’un élève face à un professeur ennuyeux. Quand les secondes paraissent des heures au second, les mois ne sont que minutes pour les toi.

Bref, le temps passe vite et numéro 1, mon tout premier bébé, va avoir 19 ans. Et elle est sur le point de quitter le nid.

 

On n’élève pas ses enfants pour qu’ils restent près de nous.

Puis-je répondre un magistral « ta gueule !!» à la prochaine personne qui me prononcera ces sages paroles ? Car c’est une évidence et je ne cherche pas à les retenir. Je les ai élevés pour eux, pour moi, pour la société… Enfin bon, je les ai élevés (nan, le boulot n’est pas encore terminé) et j’ai toujours su qu’ils partiraient faire leur vie. C’est normal et plus que souhaitable pour tous. Personne, en tout cas pas moi, n’a envie que ses enfants passent leur vie près de soi ?

La réussite d’une éducation réside dans l’envol des enfants, qu’ils se prennent en main et construisent leur bonheur. Les rendre autonomes, en faire des adultes responsables... tout ça tout ça.

Je suis donc pleinement satisfaite à l’idée de voir ma grande se lancer dans une vie qu’elle choisit. Mais tout comme on sait que la jeunesse n’a qu’un temps, que nos parents vont mourir, que les vacances vont se terminer… on sait que nos enfants vont quitter le foyer mais on n’est jamais vraiment prêt. Et on en n’a pas vraiment envie. On fait avec. On s’accommode.

 

Comment gérer ce départ imminent ?

Aujourd’hui, rien n’est encore acté mais l’heure approche, je dois m’y faire. J’ai pris un peu d’avance sur les larmes… J’avoue.

Un midi, je dis à chéri : « tu sais, je vais pleurer ». Et hop ! J’ai pleuré. Il sourit, se moque. Tout le monde se moque d’ailleurs : chéri et les 3 numéros. Ça les fait marrer. Mais oui, je pleure.

On me répond : mais tu vas la revoir. Mais c’est normal qu’elle parte. Mais… Ta gueule. Désolée, ça me rend un peu nerveuse. Quand elle partira, je ne la verrai plus au quotidien. Je ne pourrai plus proposer des activités à 5 ou même dîner en famille à tout moment. Il faudra prévoir.

Nous ne serons plus 5 mais 4. Amputés. Ils ne danseront plus tous les 3 après les repas, dans la cuisine, les discussions sur les Animés se feront à 2 et non plus à 3. Je n’aurai plus personne vers qui me tourner quand je suis fatiguée ou agacée. Personne qui me comprendra quand je lèverai les yeux au ciel.

Alors je suis triste. C’est un changement de vie. La fin de notre cellule familiale telle que je l’aime.

 

Ses frère et sœur semblent bien le vivre. Il faut dire qu’ils ont des projets ! Ils ont déjà programmé leur changement de chambre : numéro 2 prendra celle de numéro 1 et la petite celle de son frère. Ils y gagnent en surface. Et finalement, chéri et moi y gagnerons une chambre et 1 placard. C’est d’ailleurs ce qui me permet d’occuper mon esprit. Nous repeindrons les chambres, réaménagerons les espaces… Tout cela se fait avec la bénédiction de Maëline. C’est peut-être notre dernier projet commun. Je vais donc y mettre tout mon cœur…

Et puis j’ai prévu un dernier week-end à nous. Pas de voyage, rien d’exceptionnel. Juste du temps à 5 histoire de compléter nos albums mentaux et d’immortaliser tout l’amour que je leur porte.

J’ai encore des larmes à verser et quelques petites semaines à profiter. Mais elle me manque déjà… Ma famille me manque déjà…

 

Et bientôt le départ...
Et bientôt le départ...
Et bientôt le départ...
Et bientôt le départ...
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Et bientôt le départ...
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