Ce tattoo tant attendu
Ce week-end, nous sommes passés au salon du tatouage. Je ne vous en ferai pas l’article : 15 euros l’entrée à partir de 12 ans, c’est un peu cher pour observer quelques clients souffrir, 2 individus masqués en échasse et 3 stands de vente de choses et d’autres. Seul point positif, cela permet de repérer un ou deux tatoueurs susceptibles de correspondre à nos envies.
Mais ce salon, c’est aussi l’occasion pour moi de vous parler de ce sujet que j’ai mis de côté depuis très longtemps. Et pourquoi n’en ai-je rien écrit avant ? Parce que je murissais l’article tout comme j’avais bien et longuement mûri mon projet de tattoo.
Le tatouage, j’en ai parlé pendant des années. Comme un projet évident mais que je n’atteignais jamais. Je ne me lançais pas mais je le mûrissais, je me l’appropriais.
Ce n’était peut-être pas le moment. Ou était-ce moi qui ne me sentais pas prête car il faut être sûre quand on se décide à franchir le pas. C’est indélébile, c’est vrai, il faut donc être décidé à se marquer à jamais mais il faut aussi être prêt à supporter la douleur.
Alors j’ai réfléchi, mûri. Et un jour, j’ai su que j’étais prête.
Terminé l’idée première (des animaux en guise de totem pour représenter les enfants). Après un moment plus difficile dans notre couple, j’ai voulu symboliser la force de notre famille. Cette famille qui a su rester solide malgré quelques épreuves. Et qui a été si unie pendant nos quelques mois en Guadeloupe. Nous 5. Ma force. Ma raison de vivre. Ma fierté.
Et cette idée, nous l’avons fait grandir ensemble, chéri et moi, pendant un petit moment. Nous avons, en premier lieu, voulu inscrire sur notre peau la symbolique du 5. Puis le projet s’est affiné et nous avons souhaité y associer notre amour de la mer aussi. Nous nous sommes rencontrés à la plage, nous avons toujours vécu non loin de l’océan et notre escapade aux Antilles n’a que rajouté de la profondeur à notre plaisir commun. Alors pourquoi pas une étoile de mer ?
Et alors que l’on peut parler d’un rêve longtemps, l’imaginer pendant des mois, le projeter dans l’avenir, il arrive le moment où tout se précipite. Le choix du motif posé, nous sommes allés dans un salon que l’on nous avait recommandé et nous l’avons soumis aux mains agiles de l’artiste. En un rien de temps, il a concrétisé sous nos yeux ce que nous ne pouvions pas tout à fait visualiser dans nos têtes. Et le rendez-vous fut pris…
Il y a comme une excitation associée à une appréhension le jour où tout cela devient concret. Car c’est une de ces décisions qui changent définitivement et sans retour notre vie ou au moins notre corps. Il nous tarde alors et en même temps, du moins cela fut le cas pour moi, on a un peu peur. Cette crainte de souffrir, le tatoueur la balaye d’un geste désinvolte : tu le veux ce tatouage ? Alors tu es prête. Et la souffrance fait partie du process. Tu la supporteras.
Oui je le veux. Plus définitif qu’un mariage (mais moins difficile à porter au quotidien). Et oui je l’ai fait. Et si ça vous intéresse, continuez à me lire, il se pourrait que je vous raconte très bientôt comment cela s’est passé…