Tea for me

Publié le par Raphaëlle Hosteins

 « Tu bois quoi au petit-déjeuner ? ». Euh… tu as du thé ? Je n’aime pas le lait et donc pas le chocolat au lait et surtout, je n’aime pas le café.

Dans ma jeunesse, chez la grand-mère de ma cousine, j’ai été cordialement invitée à goûter son café parce que, paraissait-il, c’était le meilleur au monde. Je ne doute pas que sa mixture était réalisée avec brio et je comprends bien que pour ma cousine, le café fait par amour par cette femme qu’elle adorait, était particulièrement divin (c’est comme le couscous de ma grand-mère à moi : le meilleur couscous de la planète !)

Pour autant, non, vraiment, je n’ai pas aimé. Je n’aime pas le café, sauf sous sa forme moulue (je pourrai le sniffer !!! Allez comprendre…)

Du coup, que reste-t-il ? Eh bien le thé évidemment ! 

Je bois du thé depuis presque toujours. Mes origines bretonnes peut-être… Mon petit côté so british. C’est chic, d’aucuns diront guindé (ou carrément coincé). Pour chéri, ce n’est pas une boisson virile. Ni chic d’ailleurs mais efféminée. Il imagine un homme en costume de tweed, le petit doigt en l’air…

Parce que le café c’est viril ? Ben oui, sûrement. Dans l’imaginaire collectif, dans les représentations sexistes. M’en fous. D’abord je ne suis pas un homme (non, je n’ai rien à prouver sur le sujet) et puis j’assume avec fierté. 

 

Le matin, c’est un gros mug fumant. Il faut que ça me brûle presque les lèvres. Pas trop infusé (je suis une fausse amatrice ?) et avec un sucre. Il me faut une cuillère pour le thé et une autre, éventuellement, pour les céréales. On ne mélange pas. C’est comme ça. Et ma tasse ne doit JAMAIS contenir de café (je suis un peu plus laxiste avec le lait) et je n’utilise pas une cuillère qui a trempé dans du café (berk !).

Dans la journée, j’ai réalisé il y a quelques temps que le thé avait sa place. Avant, à l’interrogation « qui prend un café ? », je n’avais pour réponse que « non merci, je n’aime pas ça » et je me faisais toute petite. Je me sentais exclue… (Hop !! Un coup de violon !)  Et puis un jour… bon, un jour je me suis sorti les yeux de mes grandes poches pour pénétrer le monde des adultes et j’ai changé ma réponse en « ce sera un thé pour moi ». A la machine à café (pfff, on l’appelle à café !!!) ou à la maison (parce qu’on m’a offert le pendant de la What else version théine) ou au restaurant. J’ai assumé. Et c’est avec plaisir que j’accompagne mon homme, mes amis ou mes collègues en sirotant le fabuleux breuvage aromatisé. Ça termine divinement bien un repas !

Et en soirée, il y a encore pire… Car assumer que tu bois du thé, ça se fait (le monde est devenu tolérant) mais… Qu’est-ce qui est pire que le thé ? Plus mal vu, plus moqué ? La tisane évidemment !!

Oui, le soir, il m’arrive de me servir une grosse tasse d’eau bouillante et d’y plonger un sachet de « digestion intime » ou « pisse(pas)enlit-romarin », parfois accompagnée d’un (ou 2 ou…) petit carré de chocolat. Un moment que j’adore partager avec ma maman ! Pour le coup, ce n’est plus « nuit calme » mais « je me lève dans la nuit pour évacuer le trop-plein ».

Je suis donc une adepte du thé, par défaut ou par plaisir. Et aujourd’hui, le thé m’aura permis un autre plaisir : écrire. Car on peut écrire sur tout et, si ça se trouve, on peut même être lu quel que soit le sujet. Vous confirmez ?

 

Tea for me

Publié dans billets d'humeour

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