Mon ado et l'alcool... Comment gérer?
C’est une question importante, à mon avis, que celle de savoir à partir de quel âge on tolère que notre enfant boive de l’alcool. Ce qui est une évidence, c’est qu’il n’y a pas de vérité en la matière. Comme pour le reste, on bricole, on fait ce qu’on peut.
J’avais lu, il y a bien longtemps, que proposer de l’alcool à un enfant de moins de 14 ans favorisait l’alcoolisme. J’imagine que ce n’est pas une fatalité non plus mais je suis restée sur cette idée. Et puis c’est tellement jeune 14 ans !
Evidemment, ce n’est pas forcément l’avis des adolescents qui se croient tout puissants et invincibles et qui sont si certains de maîtriser leur vie. Mais c’est à nous, capitaines de leurs navires, de tenir la barre solidement. Autant que possible.
On leur enseigne les bases. L’alcool est nocif. Il ne faut pas en abuser. Il est interdit de conduire quand on a bu ne serait-ce qu’un peu…
Et si possible, on leur montre l’exemple. Alors autant pour la conduite, chéri et moi sommes irréprochables : quand nous sortons le soir avec l’intention de consommer quelques boissons alcoolisées, nous partons en transports en commun et revenons en taxi. Fini le temps où l’on bravait le danger et les forces de l’ordre. Nous y avons survécu, nous ne souhaitons plus jouer avec le feu.
En revanche, nous ne sommes pas toujours raisonnables sur la quantité et ils s’en rendent bien compte. Dans ce cas, rien de mieux que l’adage de parents, inventés par des parents pour des parents : « Fais ce que je dis, pas ce que je fais ». Et puis c’est tout. Mer***, c’est quand même nous qui décidons ! Et ils sont assez grands pour comprendre !
Tout ça c’est bien beau, mais quand les enfants atteignent l’âge où ils se croient « grands », il faut ajuster.
Nous, les parents, prenons des décisions par rapport à notre propre vécu et nos convictions (qui peuvent être en opposition et là, ça se complique un peu). Si l’on prend l’exemple de chéri : il a commencé (trop) jeune à boire et était totalement dans ce sentiment de toute puissance et de maîtrise. Quant à moi, j’ai été saoule pour la première fois à la veille de ma majorité (soirée avec chéri justement. Il m’aura définitivement corrompue !!) et très sporadiquement ensuite (je me rattrape un peu…).
Malgré nos parcours très différents, nous avions la même vision de l’éducation (à quelques détails près) et ne souhaitions pas que nos enfants consomment d’alcool avant leurs 16 ans.
Ne rien lâcher au départ…
Pour numéro 2, la bravade faisant partie de son tempérament, il a fallu être particulièrement attentif. Et il faudra l’être encore quelques temps (il n’a justement que 14 ans). Par 2 fois au moins, il a joué. Il a perdu la seconde fois. Il tente parfois, sur le ton de la plaisanterie, de nous amadouer. Mais nous sommes parfaitement intraitables ! Toutefois, et parce qu’une copine en avait laissé dans notre frigidaire, nous lui avons autorisé une bière sans alcool. Parce qu’il vaut mieux parfois lâcher un peu de lest. Quand il a voulu en boire une deuxième, j’ai mis mon véto. Mais pourquoi maman ? C’est sans alcool !? Oui, mais c’est l’image, le symbole qui me gêne. C’est peut-être idiot, mais je veux que ça reste très exceptionnel.
…pour laisser un peu de mou plus tard
Pour numéro 1, plutôt sage (de ce que l’on sait au moins), nous n’avons pas eu à marchander avant l’heure. Chéri lui disait de temps en temps qu’elle pourrait boire sa première bière à ses 16 ans. Et paf ! Le jour de son anniversaire, il lui a offert l’amer breuvage.
Peut-être est-ce une mauvaise idée, en tant que parent, de boire en compagnie de ses enfants. Peut-être est-il préférable de laisser des barrières. Nous avons fait un autre choix.
Non pas que nous cherchions à être considérés comme des parents cools mais il me semble, comme je le disais pour les dangers d’internet d’ailleurs (dans cet article), qu’il vaut mieux accompagner et autoriser un peu que laisser son enfant faire ses bêtises dans notre dos. Oui je sais, il en fera quand même. Mais ils seront un peu armés et pas forcément tentés de braver les interdits s’ils jouissent d’une petite liberté.
Et puis, laisser la porte ouverte et partager, discuter avec nos ados, cela consolide nos relations. Numéro 1 est en confiance et je crois qu’elle saura se tourner vers nous en cas de besoin. J’aime à le croire.
Et chez vous, comment cela se passe-t-il ? Quelles sont vos règles ? Etes-vous revenus dessus ?