Mon bébé a 13ans...

Publié le par Raphaëlle

Me permettez-vous de m’étonner ? 13 ans ? Really ? Numéro 3 a fêté ses 13 ans il y a quelques jours sans me demander si j’étais d’accord pour qu’elle grandisse si vite.

Eh bien non, je ne suis pas d’accord… Enfin, j’apprécie grandement nos nouvelles relations et interactions (spoil alert : article de la semaine pro !) mais le coup de vieux que ça me met, il est violent.

Ma petite, ma toute petite, ma chouchoupinette… L’enfant mignon qui était toujours d’accord. Boucle d’or et sa joie de vivre. Ma dernière…

 

Je me souviens de mes 13 ans, c’était hier. Je ne suis pas à l’abri, demain, de me réveiller grand-mère d’une jeune fille de 13 ans à ce rythme-là !

 

Elle avait déjà tout d’une adolescente, elle en a désormais le statut (teenager…).

Physiquement déjà, elle a des allures de jeunes filles. Comme sa sœur avant elle et moi-même avant Maëline, elle a grandi rapidement et arboré un corps de femme avant que je puisse me faire à l’idée que ce n’est plus une petite fille.

Ses goûts musicaux, bien qu’assez divers, penchent vers la catégorie qui dresse le poil aux parents et leur fait froncer les yeux dans une grimace de vieux rétro intolérants. Nous avons donc parfois des discussions houleuses sur la qualité musicale des rappeurs et mon aversion de l’autotune. Elle soutient que je fais un rejet de principe, je défends que je ne comprends pas, mais alors pas du tout, qu’on appelle « musique » des « œuvres » dont les paroles sont vulgaires et sans fond, les rythmes sans intérêt et les voix trafiquées. Et pour preuve que je ne suis pas obtuse, je n’aime pas spécialement Yaya Kakamou (oh Djadja !) mais je concède qu’elle a un certain talent.

Sa tenue vestimentaire est également loin des standards de petite fille. Il y a bien longtemps qu’elle ne s’habille plus selon mes goûts. Evidemment, je ne lui ferais pas l’affront de lui faire porter du rose, des paillettes et des tendres beiges mais j’aimerais la voir dans autre chose que des pantalons hypers larges et des sweats fatigués. Mais on n’a pas toujours ce qu’on veut ma pôv’ dame !

Comme une adolescente (le format d’humain entre la petite enfance où tu obéis et l’âge (presqu’) adulte où tu réfléchis posément), elle préfère le style (le sien) au confort. Ainsi, elle peut sortir en manches longues un beau et chaud jour de juillet et en petite veste un froid et gris jour de novembre. Vous avez un adolescent ? Vous savez donc de quoi je cause. Et j’en avais déjà fait un article, ici.

 

Ses préoccupations tournent autour des copines (pas trop des copains semble-t-il. Ouf pour chéri !), des fringues, du collège. Un petit monde d’ado dont elle sort peu finalement et où il nous est difficile de pénétrer, nous parents qui ne comprenons pas grand-chose (ok, nos 13 ans sont loin déjà).

 

Et puis nos relations évoluent, lentement, inexorablement. Chéri et moi poursuivons nos efforts d’éducation même si, je l’avoue, je suis moins stricte. Alors que je ne faiblissais pas ou peu avec les grands, au risque de les contrarier évidemment, j’ai plus de mal avec numéro 3. La petite dernière me direz-vous. Oui. Mais nous ne lâchons tout de même pas complètement, hein ! Nous tenons bon sur nos principes et certaines exigences. Et en retour, nous recevons les réactions typiques d’une adolescente en rébellion (gentille la rébellion).

La moue de travers, les dents serrés et la défense systématique par une auto-victimisation : « vous me grondez tout le temps. C’est pô juste ! ». En réponse, j’essaie de composer entre ses états d’âme et ma réalité. Fragile équilibre.

 

Mon bébé a 13 ans. Elle est une adolescente. C’est beau et angoissant. Je la regarde grandir avec amour. Elle ressemble un peu à sa sœur et un peu à son frère. Et elle en est fière.

Je suis maman de 3 enfants qui le resteront à jamais dans mon cœur mais qui, aux yeux du reste du monde, sont des adolescents et des jeunes adultes. C’est moi qui les ai portés et éduqués (avec chéri, je lui accorde sa place). Et je les observe avec toute la tendresse qu’ils m’inspirent, fière à en exploser, heureuse à en pleurer.

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