Nos moments de famille ont changé...

Publié le par Raphaëlle

Les enfants grandissent, notre famille évolue et les moments que nous partageons sont aussi très différents d’autrefois.

 

Dans leurs jeunes années, je passais énormément de temps avec eux. Ce n’étaient pas des moments choisis mais plutôt une multitude de temps subis. D’autant que j’étais seule la semaine pour gérer mes 3 numéros.

Du réveil au coucher, du lundi au vendredi, je m’occupais d’eux.

Il fallait les réveiller et les habiller. Leur préparer le petit-déjeuner. Puis je devais les aider à se chausser (ou les presser de le faire). Je les ai conduits à l’école, au sport, au centre de loisirs et un peu partout. Nous avons partagé les heureux devoirs. La journée se poursuivait par le bain qui peut tout autant être un chouette interlude comme une galère sans nom.

La soirée se poursuivait avec le dîner, toujours eux et moi, puis une histoire.

S’y rajoutaient les rendez-vous médicaux ou les rencontres avec les professeurs. Et puis tous ces moments furtifs où l’on doit se fâcher, soigner, encourager, consoler, expliquer, rassurer.

La vie d’un parent solo, c’est des tas d’interactions avec ses enfants. C’est la quantité au détriment, souvent, de la qualité.

 

Heureusement, il y avait aussi des activités partagées et des moments suspendus : Les câlins, les course-poursuites en riant aux éclats, les découvertes communes, les promenades, les premiers pas, les zozotements mignons, les sauts dans les vagues…

Pour autant, j’ai longtemps eu l’impression d’enchainer les devoirs de mère. Et si les récompenses (bisous, discussions, jeux…) ont été suffisantes pour me maintenir à flot et me faire dire, haut et fort, que je n’ai rien fait de mieux et de plus beau que mes enfants et qu’ils sont ma fierté et ma plus grande joie, j’ai navigué dans le brouillard des années durant, ne sachant pas tout à fait profiter d’eux.

 

Dès qu’ils ont été assez grands, je les ai mis à contribution pour alléger ma charge : débarrasser d’abord et mettre le couvert, puis s’habiller seuls et se laver en autonomie. Au fil des années, les instants subis ont diminué au profit des moments de qualité. Et nous en sommes désormais là.

 

Mes enfants sont grands : 13, 18 et 20 ans. C’est affreux et doux à la fois. Je suis nostalgique des premières années mais tellement heureuse aujourd’hui !

Bien entendu, j’ai encore à faire en tant que maman mais mille fois moins. Ils gèrent leur temps (réveils, déplacements, couchers), ils préparent parfois les repas, ils vont chercher le pain* ou les courses, ils font leurs devoirs seuls… et tant d’autres choses qui ne m’incombent désormais plus. C’est un soulagement incroyable qui me permet d’être plus zen et de penser à moi. Je peux me consacrer du temps quand, autrefois, j’étais plutôt dans le sacrifice.

 

 

*je tiens à vous rassurer, ils le font parfois en râlant, comme tout enfant, tout adolescent, tout individu. Mais ils le font et c’est bien là l’essentiel, non ?

 

Ces changements me rendent mentalement beaucoup plus disponibles pour eux. Et lorsque nous sommes ensemble, nous le sommes vraiment, à 100%.

Ainsi, pendant les repas (les dîners surtout car nous nous voyons peu en journée), nous nous écoutons, nous débattons de sujets politiques ou sociétaux, nous jouons (numéros 2 et 3 sont fans de quizz), nous rions, nous imaginons.

Nos moments à 4 ou 5 parfois sont des moments choisis. J’ai en tête le dernier restaurant à 4 où nous avons beaucoup ri et cette partie de bowling durant laquelle chacun a pu chambrer les autres.

Quand Maëline est à la maison, nous prévoyons souvent une sortie à 5 et nous bloquons au moins une soirée entre nous.

Terminés les repas de famille ou les soirées entre amis avec les enfants d’un côté et les adultes de l’autre. Nous en faisons sans eux, bien-sûr, mais lorsqu’ils sont là, nous partageons de vrais moments. Ils participent aux conversations et dansent avec nous.

Il arrive que les grands, libres de choisir, veuillent nous accompagner ici ou là. Et je ne vous dis pas comme mon cœur de mère se gonfle de joie et de fierté !

 

Les enfants grandissent, notre famille évolue et nous avons désormais troqué la quantité contre la qualité.

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