Education non-genrée et égalité des genres: même combat?
Je tiens à vous avertir : vous ne trouverez ici aucun contenu scientifique mais seulement mes propres réflexions qui ne feront sûrement pas avancer le monde. Et aujourd’hui, je m’interroge sur… l’éducation non-genrée et l’égalité des genres.
Tout part d’une vidéo dans laquelle je vois cette maman parler de son fils de 5 ans qui porte presque exclusivement du rose et sort en robe.
Education non-genrée
J’entends que certains parents ne souhaitent pas imposer le goût à leurs enfants. Par là, je veux dire qu’ils laissent leurs enfants aimer les couleurs qui leur ravissent le cœur sans les contraindre au nom du genre. Les petits garçons peuvent jouer à la poupée et les petites filles aux voitures.
Je suis d’accord sur ce principe. J’ai moi-même laissé mes enfants jouer à ce qu’ils voulaient. Numéro 2 a joué aux poupées et a adoré porter les robes de sa sœur. Chéri n’était pas très séduit. Au contraire. Mais il a laissé faire parce que je l’ai convaincu que c’était une passade et qu’il était normal qu’il s’intéresse aux jouets de sa grande sœur.
C’est souvent dans ce sens-là que c’est mal accepté et surtout pour les pères, me semble-t-il. Et moi-même, en lui donnant ces arguments, je posais le fait que ce n’était pas vraiment un jeu de garçon. Et que donc, il y a des jeux de filles et de garçons, distincts.
Et bien que je ne fusse pas mal à l’aise avec le fait que mon fils s’habille en princesse à la maison, je n’aurais pas pu le laisser sortir ainsi vêtu. Le laisser jouer à des jeux « de filles » à l’extérieur, oui. Porter une robe, non.
Je ne suis peut-être pas moderne mais j’ai toujours considéré que les genres existent. Les différences entre les femmes et les hommes sont réelles. Elles existent physiquement et ont forgé nos rôles. C’est d’ailleurs plutôt dans cette conception des rôles qu’il faut du changement à mon avis.
Nous, les femmes, enfantons. Et les hommes sont physiquement plus forts que nous en général. Qui pourrait dire le contraire ? Alors, naturellement et le plus souvent, une petite fille sera attirée par les poupées. Par mimétisme. Peut-être même par une force plus ancrée. Tandis que les garçons auront plus à cœur de protéger physiquement ce qu’ils ne peuvent créer : les enfants, la famille et même la femme puisqu’elle porte la vie.
Egalité des genres
Dans ce même reportage, il était question d’égalité des genres en lien avec l’éducation non genrée. Ça m’a interrogée. Est-ce la même chose ?
Non. Je ne crois pas que ce soit le même combat. Soit il n’y a plus de genres, soit ils existent et on essaie de les mettre sur un pied d’égalité. Je suis plutôt attachée à cette deuxième réflexion.
Non pas que nous soyons égaux, je le répète. Nous sommes bel et bien différents et, selon le domaine, plus ou moins forts. Mais nous devrions avoir les mêmes chances que nous naissions fille ou garçon.
Il existe effectivement beaucoup de stéréotypes véhiculés avec innocence. Si je reprends l’exemple de cette maman : un body « roi » pour le garçon, un body « princesse » pour la fille. Le roi est plus fort et plus important que la princesse. Il incarne la puissance, le respect tandis que la princesse sera jolie et gentille. Dès le plus jeune âge, les enfants sont catégorisés.
De plus en plus, toutefois, les marques s’attachent à valoriser la fille, la femme. Et dans notre quotidien, nous devons enseigner à nos enfants que l’un ne vaut pas plus que l’autre. Différents mais, dans l’ensemble, pas plus, pas moins importants. Comme l’eau et l’oxygène sont différents mais aussi indispensables.
Ma conclusion (rien qu’à moi. Tu n’es pas obligé d’être d’accord et on peut en parler si tu veux)
Eduquer nos enfants en les mettant sur un pied d’égalité : oui. Ne plus distinguer les genres : non.
Nous sommes faits de chromosomes xx ou xy (si je me souviens bien de mes cours de bio… euh, sciences nat… euh svt). Les hommes sont souvent (pas tout le temps, c’est vrai) plus grands, plus forts et plus poilus (de là à penser qu’il y a un rapport…). Et les femmes n’ont pas besoin d’être plus ceci ou cela : elles sont la vie.
Par conséquent, je crois en toute sincérité que nous devons éduquer nos enfants dans le respect mutuel, le respect de leurs préférences (activités, sports et même métiers), l’acceptation de leurs orientations sexuelles mais sans nier le fait qu’ils sont mâle ou femelle. Les laisser faire des choix en leur donnant les codes de la société. Les accompagner sans les laisser absolument libres de ne pas se faire accepter (si cette phrase n’est pas claire : je veux dire que laisser un petit garçon mettre des robes à l’école peut être plus violent que lui expliquer les codes de la société. Il est toujours possible de faire des compromis pour qu’il porte des choses qu’il aime sans le placer dans une position de potentielle victime. Et c’est discutable, je suis d’accord).
En tout cas, c’est un débat vraiment passionnant. Mon opinion est susceptible d’évoluer. Quoi qu’il en soit, ce que j’écris, je le fais avec réflexion et sans jugement. J’essaye de comprendre les gens et leurs motivations. Je ne suis pas toujours d’accord et dans ce cas, je cherche à savoir ce qui m’oppose et j’avance, autant que possible, des arguments. Sans arguments, il ne s’agit que de sentiment, pas d’opinion. Enfin, c’est mon opinion.