Point C: Jours 20 et 21
Pétagast !! C’est le 3ème samedi !! Je vais pas vous refaire le speech sur le temps qui passe vite alors que les journées se ressemblent mais j’ai quand même du mal à réaliser qu’on en est à 3 semaines de confinement. C’est totalement irréaliste ! C’est d’autant plus irréel que tu as beau savoir, être informé, tu ne réalises pas les difficultés et les peines de ceux qui luttent. Ceux qui se battent pour leur santé, ceux qui les aident à combattre ce satané virus et ceux qui gardent le pays debout. Nous, nous n’avons qu’à rester chez nous, sagement. Alors, c’est irréel.
Mais c’est samedi. J’ai donc fait une belle grasse matinée. Je me suis réveillée tranquillement, sans réveil, sans bruit, sans stress. Pas de travail aujourd’hui. Peu de devoirs (il reste un ou deux trucs à terminer pour les 2 plus jeunes). Pas de sport prévu. Une journée off.
Je prends un petit temps pour faire le tour du jardin. Même tondu, il offre quelques beautés à mon regard. De jolies fleurs plus ou moins sauvages égayent l’endroit. J’adore.
Après le déjeuner, nous faisons une partie de pétanque. Dans l’herbe. C’est pas idéal, j’vous jure. Et je dis pas ça parce que j’ai perdu, évidemment ! Je me suis sacrifiée, j’ai joué avec numéro 3, contre chéri et numéro 2 (numéro 1, puisque vous le demandez, n’est pas trop dans son assiette. Elle a préféré rester lire à l’intérieur).
Puis, nous avons sorti le Möllky. Chacun pour soi, je ne pourrai pas accuser la petite. Bon, j’ai compté les points puisque je me suis faite éliminée immédiatement. Mais le temps est clément, ensoleillé, c’est donc quand même bien agréable.
Pour baisser mon niveau de stress (humour), j’ai sorti un transat, l’ai positionné à l’ombre du chêne (oh !! on dirait presque une chanson, non ?) et je me suis allongée avec un petit coussin pour soutenir ma caboche. Et j’ai lu. Enfin. J’ai toujours aimé lire mais je n’en prends plus le temps depuis trop longtemps. Pourtant, ça nourrit tellement !
J’ai donc lu quelques chapitres et, cela devait arriver, j’ai posé mon bouquin et j’ai fermé les yeux. Je n’ai pas vraiment dormi mais j’ai profité de la brise, des bruits étouffés des voisins jouant au ping-pong, des battements d’ailes des tourterelles… j’ai écouté et j’ai laissé mon esprit vagabonder. Ce fut court. Ce fut bon.
En fin d’après-midi, nous avons testé l’escape game que j’avais acheté sur internet. Il aurait fallu que je prépare un peu. Il y avait des instructions à potasser avant de commencer. Ce petit souci réglé, la partie était assez intéressante. Ça ne vaut pas un vrai mais ça fait passer du temps en famille, entre réflexion et amusement. Moi j’aime beaucoup. Il m’en reste 2 en stock.
Et pour finir la journée, nous nous sommes fait livrer des sushis. Le livreur m’a tendu le paquet au-dessus du portillon, j’ai tout sorti des boîtes puis je me suis lavé les mains et j’ai demandé à tout le monde d’en faire autant. En dehors de ces précautions, tout était normal… Puis nous avons regardé La Reine de Neiges 2 en mangeant des chocolats. Le pied. Un super samedi !
Dimanche, Jour 21.
Un petit running matinal pour commencer la journée. J’ai parcouru autant de kilomètres que la dernière fois mais un peu plus rapidement. J’ai tout donné, je suis arrivée HS mais satisfaite. Je pense n’avoir pas perdu un gramme mais c’est toujours mieux que d’en prendre.
Dans l’après-midi, chéri et numéro 2 se sont occupés de l’extérieur tandis que les filles et moi faisions le ménage. Oui, c’est très cliché. Je l’ai donc fait remarquer à mon homme qui m’a donné des arguments objectifs. Mouais…
J’ai donc nettoyé les salles-de-bain (enfin, il n’y en a que 2, hein !) pendant que numéro 3 aspirait, suivie de numéro 1 qui devait nettoyer les sols. Chacune s’est acquittée de sa tâche mais il m’a fallu passer derrière la petite. Et pendant que le sol séchait (et il a fallu du temps. Je me demande si numéro 1 frotte ou si elle se contente de tremper joyeusement les sols), j’ai lu encore.
Une petite belote pour terminer la journée et voilà le 3ème dimanche qui s’achève. Bizarrement, je ressens le cafard du dimanche soir. Nous n’aurons pourtant pas à nous séparer demain. Je n’aurai pas à me lever aux aurores et courir partout. Nous serons ensemble, tranquilles.
C’est peut-être le fait d’avoir passé un week-end charmant qui me fait appréhender la semaine. Je sais que je vais avoir pas mal de travail et qu’il va falloir booster les enfants. Je ne sais pas.