Encore une rentrée...

Publié le par Raphaëlle

Je n’en suis pas à ma première rentrée en tant que maman. C’est même ma quatorzième.

Et pourtant, je ne m’y fais pas. J’ai le cafard qui précède les retours à l’école. Celui qui m’accompagne jusqu’au jour J et même quelques jours après encore, jusqu’à ce que tout soit à peu près calé.

 

Les jours avant

Je me suis acquittée de la tâche qui revient souvent aux mamans, en achetant les fournitures. Les acheter, j’aime. Flâner dans les rayons de stylos et de cahiers, c’est mon truc. Ce que je n’aime pas en revanche, c’est préparer les cartables. Evidemment, mes 2 grands numéros se débrouillent à ce niveau-là. Pourtant, et malgré la non-envie de le faire, j’y jetterais bien un œil pour me rassurer. Je ne le fais pas : ce serait du stress et éventuellement du conflit inutiles.

Pour la petite, il va falloir que je m’y colle. J’attends encore. J’attends le moment où je n’aurai plus le choix. Presqu’un déni de rentrée.

 

Et les jours d’avant sont aussi synonymes d’anticipation. Chaque année, je suis pleine de bonne volonté, malgré tout, et j’envisage un planning de menus. Je me casse la tête avec l’espoir que ce sera plus simple de gérer les repas s’ils sont prévus à l’avance. Et j’imagine même en préparer d’avance le dimanche et le jeudi. Enfin… rien n’est moins sûr. Rien que d’y penser, je suis lasse.

Je m’attelle quand même sur Excel à construire un planning des activités que j’afficherai dans la cuisine et un planning de menus que j’espère utiliser intelligemment.

 

Les premiers jours

Quand le départ est annoncé, que je me lance dans la course folle de « l’année scolaire », il faut et agir et réfléchir. Car c’est à ce moment-là que tout se met gentiment en place.

J’analyse les plannings scolaires des enfants, j’organise les allers et venues pour les sports de chacun, j’essaye d’optimiser les déplacements et les sorties d’école de numéro 3.

Ce sont les jours où l’on teste les trajets et la faisabilité d’une gestion par moi seule. Ou pas. C’est donc là que j’envisage de faire appel aux grands-parents ou à une aide extérieure. Car je dois également gérer mon temps de travail. Je travaille à 90%. Je suis donc libre les jeudis après-midi. Mais si je veux avoir le jeudi entièrement non travaillé, je dois faire des heures en plus sur les 4 autres jours. Et cela m’oblige à récupérer ma petite dernière assez tard ou à la confier à une tierce personne.

Les premiers jours sont une version modulable du reste de l’année. Une fois l’organisation validée par moi et adoptée par tous, tout est à peu près figé.

 

Mood du jour,

Aujourd’hui, nous sommes dimanche. Il reste une semaine de vacances à la marmaille mais chéri et moi reprenons le chemin du travail. D’ailleurs, il part aujourd’hui même et ça, ça me déprime grave. Les minutes sont comptées avant de pénétrer dans le sas de la pré-rentrée. Les journées de dingue vont s’enchainer. Je vais enclencher le mode zombie. Celui qui me permet de faire le nécessaire sans y réfléchir. Sans jeter un œil critique et objectif. Sans me donner l’occasion de trop me plaindre (non mais j’écrirai toujours ici pour ça. C’est ma soupape).

C’est mon mode survie. Un jour après l’autre sans se poser de questions, sans s’offrir le droit de renoncer, abandonner, lâcher. Tenir jusqu’à juin 2021, jusqu’à la Toussaint d’abord, jusqu’à vendredi pour commencer.

Et apprécier les moments de grâce comme si c’était des échéances exceptionnelles : le dimanche, j’ai hâte au lundi soir et à mon entrainement de hand loisirs ; ensuite, j’ai hâte au mercredi soir et à l’entrainement de hand senior et j’ai hâte au jeudi, jour non travaillé. Et le vendredi, j’ai hâte au soir car c’est le week-end. Et la semaine est déjà terminée.

Il m’arrive même d’utiliser cette technique en journée : j’ai hâte au midi, le repas avec les collègues, parce que j’ai faim et que ça coupe la journée. Et puis il me tarde le Tea Time. Entre 15 et 16h, je me prépare un thé que j’accompagne de quelques amendes ou un fruit ou même du chocolat noir. J’apprécie le moment, je savoure et je me remets au travail. Et enfin, pendant que je cours partout en fin de journée, il me tarde le soir. Le moment où je me couche et où tout mon corps s’abandonne dans le moelleux de mon lit. Et on recommence.

 

C’est de cette façon que je survis, que j’ai toujours survécu sans prendre le temps de me lamenter sur mon sort (lequel, j’en suis consciente, n’est pas non plus si terrible).

Et vous, quel est votre secret pour appréhender la rentrée et survivre durant l’année ?

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article