Comment j'ai réussi à me faire éditer...
Nous sommes très nombreux à adorer écrire et à espérer nous faire éditer. Le rêve ultime. La consécration ! C’est un peu comme espérer gagner un télécrochet (quoi ? ça ne se dit plus ???) quand tu chantes en voiture ou sous la douche et que tu n’oses même pas pousser les décibels devant ta propre famille.
Tu écris des pages et des pages. Tu tiens peut-être un blog (ah ben tiens !! Comme moi !). Mais tous ces mots savamment orchestrés restent dans ton ordinateur. Au mieux, ils sont lus par quelques dizaines ou centaines de personnes pour retomber dans les nimbes du net.
Personnellement, j’ai écrit avec la conviction d’un marathonien qui aperçoit la ligne d’arrivée. J’y ai mis tout mon cœur et des morceaux de vie. Je l’ai fait comme si j’y croyais. Et pourtant…
Si tu m’avais posé la question… Quand on me posait la question, je répondais en poussant des pfff et en haussant les épaules. La ligne d’arrivée, c’est l’horizon. Un mirage qu’on n’atteindra jamais. Ça donne de l’espoir et de la force mais jamais je ne croyais pouvoir l’atteindre. Il y a tant de coureurs sur la ligne de départ, pourquoi moi ?
Pour éditer un livre, il y a 3 possibilités (je ne vous en donne que les grandes lignes. Je n’en sais pas grand-chose)
- L’auto-édition
- L’édition à compte d’auteur
- Et l’édition à compte d’éditeur
La première, la plus accessible peut-être, donne une liberté totale à l’auteur qui doit, vous l’avez compris, tout faire lui-même : les corrections, la couverture, la promotion… Et surtout, les frais sont supportés uniquement par l’auteur. En revanche, la rémunération est plus généreuse. Les frais sont moindres si vous choisissez uniquement une version numérique.
L’édition à compte d’auteur est, si j’ai bien tout compris, une sorte de partenariat entre la maison d’édition et l’auteur. La première propose ses services (mise en page, couverture…) et le second paye. Il faut un investissement financier conséquent de la part de l’auteur que tout le monde ne peut pas se permettre.
Enfin, l’édition à compte d’éditeur est ce qui est le plus simple. L’auteur ne paye pas et est totalement pris en charge par la maison d’édition. C’est elle qui fait tout et prend les risques. En contrepartie, l’auteur perçoit qu’un tout petit pourcentage du prix de cession.
Aucune formule n’est idéale mais j’imagine que, comme moi, la plupart espèrent une édition à compte d’éditeur. C’est beaucoup plus rassurant et simple car ce sont des professionnels qui assurent les différentes étapes. Mais pour cela, il faut trouver une maison d’édition qui veut bien de son manuscrit…
Comment ai-je finalement franchi la ligne d’arrivée ?
J’ai envoyé mon manuscrit à 2 ou 3 maisons d’édition. J’avais regardé sur internet mais comme je n’y croyais que moyennement, je ne suis pas allée au fond du sujet.
J’avais terminé mon « livre », je me devais de l’envoyer, d’essayer. Alors je l’ai fait. Sans résultat.
J’ai une amie qui y croyait bien plus que moi. On se voit peu mais à chaque rencontre, elle me relançait. Alors ? Tu l’as envoyé ? Alors, tu as une réponse ?
Et c’est elle qui m’a trouvé la maison d’édition. Elle avait une connaissance qui s’était fait éditée 2 fois avec des textes du même genre que le mien et elle m’a mise en relation avec elle. J’ai envoyé à cette personne un extrait de mon manuscrit. Pensant que ça pouvait effectivement intéresser son éditeur, elle m’a donné les coordonnées d’un contact à qui j’ai ensuite envoyé mon manuscrit.
En l’absence de réponse, je me suis simplement dit que mes chroniques n’intéressaient pas vraiment. Sans surprise.
Mais mon amie a insisté. Encore. Et j’ai relancé la maison d’édition. Après tout, je n’avais rien à perdre. Je n’aime pas quémander mais j’ai pris sur moi et j’ai juste renvoyé un mail pour signaler ma présence : eh oh !!! Coucou !!! Vous m’avez lue ???
Et voilà. Bingo. Tout est allé très vite ensuite.
Evidemment, j’ai bien conscience que vous n’avez pas la même amie que moi et que vous n’aurez peut-être pas la même chance que moi. Mais si je peux vous donner un conseil, ce sera celui-ci :
Trouvez la bonne maison d’édition. Celle qui publie dans le même style que le vôtre.
Et un petit deuxième… N’abandonnez pas. Ce n’était peut-être pas le bon moment. Votre manuscrit est peut-être arrivé en même temps qu’un meilleur ou est-il passé au travers ? Un autre jour, une autre chance…
Voilà mon expérience. Utile ou pas… en tout cas, elle vous prouve que n’importe qui peut y arriver. J’ai encore parfois du mal à réaliser cette chance mais mon livre, mon 4ème bébé, trône fièrement sur une pile de livres près de mon lit. Il me regarde sombrer dans les rêves et admire ma tête défaite le matin. Il est ma preuve que j’ai réussi quelque chose. Il est une de mes fiertés. Il est une trace de moi qui restera dans les bibliothèques de mes enfants. Il est notre histoire.