Pourquoi je vis bien mieux cette période de travail à domicile

Publié le par Raphaëlle

Le télétravail… le travail à distance… le (mi)confinement…

J’en ai parlé en long en large et de traviole au printemps. Un article par jour puis tous les 2 ou 3 jours. Je faisais tellement pas grand-chose que j’avais beaucoup besoin d’écrire. J’avais besoin d’extérioriser, de dédramatiser, de souffler et de communiquer.

J’ai vraiment mal vécu cette première période de travail à domicile forcé. Parce que je n’étais pas prête ni même équipée. Parce qu’il fallait gérer les enfants, le stress de chacun, la vie depuis l’intérieur. Parce qu’on ne voyait personne en vrai. Parce qu’on ne savait jamais quand ou si ça finirait et qu’on découvrait tout au fur et à mesure. Parce que le travail a été éprouvant nerveusement et tel le blob s’est infiltré dans tous les moments de vie.

Je n’arrivais pas à décrocher vraiment. Chéri et moi nous disputions le bureau. J’angoissais pour les enfants : le bac de français, le brevet. La petite ne supportait plus l’isolement au milieu de 2 adultes et 2 adolescents.

 

Oui, ce premier confinement fut une épreuve même si on en a aussi retiré du bon. Et j’avais une réelle angoisse de revivre cette période. Heureusement, on en est loin.

 

Au niveau du travail en lui-même, tout va mieux. Je suis équipée et c’est déjà pas mal : téléphone et ordinateur portables me permettent de traiter mes dossiers sereinement (ou presque. La connexion est quand même plus fluide au bureau).

L’organisation est apaisée aussi. Nous sommes rodés aux réunions en visio. Et surtout, le travail est moins contraint par les mesures sanitaires. Entendons-nous, les agents des écoles sont très impactés par tous les protocoles et les absences à tout va. Mais au niveau RH, nous n’avons plus à inventer des process. Les écoles sont ouvertes et fonctionnent avec difficultés mais normalement. Nous n’avons plus à compter et recompter les agents susceptibles d’être là ou pas au déconfinement. Nous avons construit des outils. Nous avons une vision un peu plus juste de notre réalité de travail.

Tout n’est pas simple. Pas du tout. Mais rien n’est aussi compliqué pour moi.

Et puis, et c’est ce qui fait que le télétravail est très supportable, je travaille également en présentiel. Nous nous relayons pour ne pas être trop nombreux au bureau et je ne travaille depuis la maison qu’une fois ou deux par semaine. J’ai lu l’article d’une blogueuse qui vit très mal cette deuxième période de travail à domicile et cela s’explique parce que, justement, elle le pratique à 100%. Comme au printemps. Et de façon forcée. Elle n’a pas choisi. (Vous pouvez trouver son article ici)

J’ai la chance d’alterner ces 2 façons de travailler et c’est ce qui me fait apprécier l’une et l’autre.

Le partage du bureau est de ce fait beaucoup plus simple aussi : chéri l’occupe le vendredi et moi le mardi. Sauf semaines particulières.

 

Les enfants sont à l’école. Mes 2 grands n’y vont qu’à moitié, ils sont lycéens. Et la petite y va chaque jour. C’est quand même plus confortable pour tout le monde. Nous n’avons plus besoin de jouer le rôle de professeurs. Nous reprenons notre place de parents. C’est un peu plus rassurant aussi. Un peu. Car ce qui est perdu ne se rattrapera pas à mon avis.

Enfin, nous sommes libres de sortir faire des achats, de nous promener, d’aller travailler. Nous ne sommes plus assignés à domicile. Beaucoup moins en tout cas. Nous n’avons plus à faire la queue devant les magasins (bon, samedi 30 novembre, jour de réouverture, les coiffeurs et barbiers ne désemplissaient pas et les gens attendaient sagement les uns derrière les autres).

 

Toutes ces raisons rendent mon travail à domicile et ce pseudo confinement nettement plus supportables.

La période est clairement moins anxiogène de mon point de vue. Il me tarde toutefois, comme vous j’imagine, de pouvoir sortir normalement, de refaire du sport avec les copains, de faire des fêtes… Et, soyons fous, de ne plus porter le masque !

Publié dans Pas qu'une maman, covid-19

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