Se mettre à la course à pied après 30 ans (36 pour moi !)

Publié le par Raphaëlle

Si tu fais partie des « je comprends pas l’intérêt-moi j’aime pas courir après rien » (et j’en ai longtemps fait partie), tu n’as certainement pas envie de lire la suite. Mais je t’invite à faire preuve de curiosité, tu n’es pas à l’abri de te laisser convaincre…

 

La course à pied, c’est à la mode. On voit des runners plus ou moins à l’aise dans toutes les rues, les parcs et les bois. On en rencontre tôt le matin, toute la journée et tard le soir. Ils peinent ou ils ont l’air de sautiller dans les champs de fleurs. Et quand on en croise, on peut légitimement se poser la question : pourquoi ?

Je vais répondre à cette question, de mon point de vue tout à fait personnel. Il est possible que les motivations soient différentes chez d’autres coureurs.

Et après avoir répondu à cette question, je vais te donner mes astuces à moi pour m’accrocher et progresser. Allez, on y va ?

 

Pourquoi courir ?

Ce que l’on sait : le sport est bénéfique pour le corps et l’esprit. Il nous maintient en bonne santé, nous apporte un bien-être et parfois une confiance en nous renouvelée et il permet de brûler des calories.  

Le running en particulier demande peu de matériel et de logistique. Il est accessible à tous, vraiment tous. On peut s’y mettre à tout âge, seul ou à plusieurs, en club ou en autodidacte.

La course à pied, c’est le sport le plus simple à mettre en place dans son quotidien avec des résultats plus que satisfaisants.

 

Se fixer un objectif

Les motivations des uns et des autres peuvent varier selon les besoins et les envies. On peut se fixer un objectif de bien-être : prendre du temps pour soi et apprécier les bienfaits de la course à pied sur le corps et l’esprit.

On peut chercher à atteindre un niveau (courir le kilomètre en moins de 6 minutes, tenir un rythme sur 20 kilomètres…) ou se fixer un challenge (une course de 10km, un trail, un semi-marathon…).

Et on peut aussi se lancer pour perdre du poids ou affiner sa silhouette.

Pour ma part, l’objectif était double : m’affiner (et perdre ces foutus kilos installés avec l’arrivée de numéro 3) et courir la frappadingue (12km de course avec obstacles) à laquelle, sur un coup de tête, j’avais accepté de m’inscrire.

Et c’est ainsi qu’à 36 ans, j’ai fait mes premiers pas de course, dans la douleur mais avec détermination.

 

S’équiper

Les indispensables, à mon avis, sont au nombre de deux : de bonnes chaussures et un support pour le téléphone (car il permet d’écouter la musique et dans ce cas, il faudra un casque adapté au sport, mais aussi à mesurer sa performance et, le cas échéant, à appeler de l’aide 😉)

Mes premières chaussures, je les ai achetées dans la grande enseigne de sport à prix raisonnables et ça a très bien fait l’affaire. Depuis, j’ai poussé la porte d’une boutique spécialisée et écouté les conseils avisés d’un vendeur aguerri. C’est nettement plus cher mais ça devient indispensable quand on court beaucoup.

Au fur et à mesure, vous aurez besoin de plus de matériel.

Il faudra une tenue longue pour les sorties hivernales et un léger imperméable pour les jours de pluie (car la pluie n’est pas une excuse !). Des gants fins ou des mitaines peuvent être appréciées tout comme un bandeau pour protéger les oreilles. Il existe aussi des t-shirts dans lesquels on peut passer le pouce, ça remplace les mitaines.

Cette année, j’ai rajouté une demi casquette pour les pluies soutenues. Elle m’évite d’avoir de l’eau dans les yeux.

Si vous sortez de nuit (et en hiver, c’est souvent le cas), il vous faudra peut-être une lumière. J’en ai choisi une qui se met sur le torse avec un boitier lumineux à l’arrière : voir et surtout être vu ! D’autres préfèrent les frontales.

Pour les sorties un peu plus longues (je suis débutante en la matière), un mini sac à dos ou une ceinture permet de prendre de l’eau et des mouchoirs. J’ai investi dans une ceinture et une flasque souple car j’espère aller au-delà du semi.

 

Suivre ses progrès

C’est clairement ce qui m’a permis de m’accrocher au début. Ma première sortie était franchement pas folle : 20 minutes dont 8 seulement de course. J’ai quand même remis ça et les progrès ont été très satisfaisants. En même temps, quand tu pars de zéro…

Pour savoir où on en est, il suffit d’un téléphone et d’une application de running. J’ai commencé avec Runtastic qui n’existe plus je crois ou en tout cas dans sa version gratuite. Vous pouvez utiliser Strava. Vous enclenchez en partant et arrêtez à l’arrivée et ça vous donne la distance et le temps et ça calcule la vitesse. De quoi apprécier la montée en puissance.

Mieux que l’application : la montre connectée. J’en ai une assez performante (et l’application associée sur mon téléphone) qui facilite l’enregistrement des performances. Il est en effet plus facile de lever le poignet pour s’assurer de la vitesse ou de la distance parcourue que de regarder son téléphone. Et l’application permet de rassembler les performances et propose même des entrainements selon l’objectif. Elle donne tout un tas de chiffres et de graphiques que je suis encore en train d’essayer d’apprivoiser et des conseils.

Une bonne idée cadeau pour votre anniversaire ou noël !

 

Mesurer les bienfaits

Avec un rythme de 2 ou 3 sorties par semaine, on voit déjà des résultats sur le corps. La silhouette se redessine. Mais on gagne aussi en souffle et en énergie. Je ne me sens jamais aussi bien que lorsque je cours très régulièrement. Je reprends possession de mon corps. C’est moi qui le contrôle, je ne le subis plus.

Si vous faites un autre sport (moi, je suis handballeuse), vous constaterez rapidement les bénéfices de la course sur cette autre activité. On est plus dynamique, plus rapide, plus endurant, plus performant.

Et les bienfaits se compte aussi en sourires. Même si le plaisir n’est pas réellement présent pendant le footing (il m’a fallu beaucoup de temps avant d’apprécier une partie de certaines de mes séances), il est bien réel après. Déjà parce qu’on se sent bien physiquement après avoir couru et également parce qu’on ressent un bien-être mental. Et la satisfaction de ne pas avoir lâché, d’avoir progressé ou d’avoir atteint un objectif est puissante.

 

Se retrouver

On peut courir à plusieurs et même discuter si on tient le bon rythme. C’est très sympa. J’aime bien.

Mais je préfère courir seule : cela me permet de respecter mon rythme. Quand je suis avec quelqu’un, je crains toujours de le ralentir. J’accélère, je force et tout devient plus difficile. Je préfère donc courir seule pour puiser en moi la force nécessaire et n’avoir personne auprès de qui me plaindre que j’ai mal ici ou que je respire difficilement.

Et quand on est seul, on se retrouve face à soi et ses pensées. On peut refaire le monde, chanter, imaginer des projets, se pencher sur ce qui ne va pas et sur ce qui va bien. Chercher le bon cadeau, réfléchir au menu ou envisager une nouvelle vie professionnelle ! Il n’y a pas d’écran pour nous anesthésier, rien qui parasite nos pensées. On est libre, tranquille.

 

Se dépasser

Ne te laisse pas le choix. Comme tu es obligée de te lever le matin pour aller travailler ou faire tes courses pour te nourrir, quand tu as décidé que tu sortais courir, tu sors. Pas d’excuse, pas de renoncement. Ne pas se laisser le choix, c’est la meilleure façon de se tenir à ses objectifs.

Il pleut, je suis fatigué, j’ai pas envie… aux oubliettes !! Tu te mets en mode automatique, tu ouvres ton tiroir de sport, tu enfiles ta tenue, tu te mets ta musique et c’est parti ! Tu n’en seras que plus fier ! Le seul obstacle est notre volonté.

Et quand tu cours, tu dois trouver ta façon de te motiver. Moi, je m’obligeais à faire toujours un peu plus, un peu plus loin, un peu plus longtemps ou un peu plus vite que la fois précédente. Encore une longueur, encore une minute. Atteindre l’arbre d’après.

Se faire un peu mal pour se faire du bien.

 

Kiffer

Ce n’est peut-être pas fait pour tout le monde, la course à pied, mais on est nombreux à y trouver une grande satisfaction et tu peux peut-être faire partie de la team. Si tu y as déjà pensé, alors il faut que tu essayes. Mets-toi dans les meilleures conditions possibles, sans pression, et enchaine les pas, l’un après l’autre. Et apprécie l’effort et le réconfort qui suit.

A très vite sur les routes !!

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