Temps d'écran pour adolescents

Publié le par Raphaëlle

On lit partout qu’un enfant ne doit pas être trop longtemps passif devant des écrans. 1 heure par année d’âge par semaine. Ok. Et pour les adolescents ?

Aujourd’hui, rares sont les adolescents qui n’ont pas leur smartphone, leur ordinateur et peut-être leur tablette, leur console de jeux… Les occasions sont nombreuses de végéter devant un écran et les tentations puissantes. L’autonomie qu’ils acquièrent au fil des années les met face à des décisions qu’ils n’ont pas envie de prendre : regarder une série ou lire ? Naviguer sur toc-toc ou sortir prendre l’air ?

Et les parents d’adolescents seront certainement d’accord avec moi : il est difficile de tout contrôler chez un adolescent. Ils ont du temps seuls, en dehors de notre présence et rien ne les empêche alors de faire ce qu’ils veulent.

 

Exercer un contrôle poussé ?

On pourrait tout contrôler (ou essayer) en conservant les appareils sous clé et en ne les leur laissant qu’à certains moments.

Mais. Mais les collégiens et encore plus les lycéens se trouvent régulièrement dans l’obligation de fournir un travail connecté. Ils trouvent leurs devoirs et les informations relatives à leur établissement sur Pronote ou Ecoledirecte (il y en a peut-être d’autres). Un professeur absent, un cours déplacé… S’ils ne se connectent pas, ils n’ont pas l’information. Evidemment, on pourrait imaginer qu’ils s’informent entre eux mais pour ça aussi, ils doivent utiliser internet.

Les professeurs les envoient sur certains sites pour faire des recherches ou même pour des exercices et des quiz.

A moins d’être H24 avec eux, difficile de vérifier à quel moment et pendant combien de temps ils sont sur l’ordinateur pour travailler réellement. Je suppose qu’il existe des logiciels de contrôle d’activité mais c’est déjà trop complexe pour moi et je suis certaine que mes enfants seraient plus malins que moi.

Et puis, chéri et moi avons toujours fonctionné comme ça, nous ne voulons pas les infantiliser. Nous préférons leur laisser une bonne marge de manœuvre. Sans compter que je ne me vois pas les « priver » de leur téléphone au quotidien. Il fait partie de leurs vies.

 

Quelles sont nos règles ?

Pour l’essentiel, il s’agit de règles de vie. Rien de bien extraordinaire.

Nous les sensibilisons aux risques d’internet et des écrans. Nous les incitons à vivre physiquement, dans la « vraie » vie, mais vous avouerez que c’est bien plus difficile aujourd’hui.

Et nous avons fixé une limite de temps de smartphone. C’est notre seule règle et le seul contrôle qu’on exerce réellement chaque semaine. Nous leur demandons de ne pas dépasser les 2h30 d’écran par jour, en moyenne sur la semaine. A eux de se gérer chaque jour.

Vous pensez peut-être que c’est beaucoup. Je me suis posé la question. Mais quand on fait le bilan… Les messages arrivent toute la journée, ils jettent un œil à insta ou autre à tout moment de la journée, ils consultent pronote souvent, ils font des recherches et ils jouent. Et si vous jetez un œil sur vos temps d’écran, vous verrez, pour la plupart, qu’on atteint vite 2 heures ou plus.

 

 

Notre contrôle s’effectue donc à deux niveaux.

Le contrôle réel du temps passé sur leurs smartphones. Nous avons pleinement conscience qu’ils sont aussi sur leurs ordinateurs et parfois devant la télévision mais ces appareils là restant à la maison, on se rend compte, à peu près, du temps qu’ils y passent. Nous les incitons donc régulièrement à sortir et à passer du temps avec nous. Ils adorent jouer aux cartes par exemple.

Nous remarquons donc qu’ils peuvent passer 4 heures un dimanche et 1 heure un lundi agrippés à leurs cellulaires (comme mes grands aiment l’appeler). Ils sont plus attentifs à leur temps d’écran, en prennent conscience et se restreignent pour ne pas dépasser la limite qu’on leur impose.

Et sinon ? Sinon, il y aura punition. Nous n’avons pas eu encore à le faire car ils sont vigilants.

 

Et le contrôle des notes et du travail fourni. Si les notes sont correctes (oui, nous ne sommes pas très exigeants) et qu’il n’y a pas de problèmes de discipline (vieux souvenir qui s’incruste lourdement. Heureusement, ce n’est plus le cas mais nous restons en alerte), alors nous estimons que le contrat est rempli. Et pourquoi les embêter si nous ne relevons aucun problème particulier ?

Tant qu’ils restent sociables et qu’ils respectent les règles, nous conservons ce mode de fonctionnement.

On pourrait certainement faire mieux. On peut toujours faire mieux. Mais on en tirera le bilan qu’une fois qu’il sera trop tard, a posteriori.

 

Publié dans maman d'ado

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