Les pigeons voyageurs

Publié le par Raphaëlle

Euh… allô !!! Que se passe-t-il ? Me suis-je trompée de blog ?

Non, rassure-toi ami lecteur, tu es bien sur le blog de Mi-maman Mi-moi, celle qui raconte sa vie de femme et de maman, celle qui dégoise sur un peu tout … et pourquoi pas sur les pigeons voyageurs ?

C’est le thème qu’on m’a donné depuis Instagram et j’avais envie d’honorer cette demande.

Alors, il est vrai que je ne connais personnellement aucun pigeon, qu’il soit voyageur ou citadin. J’en rencontre régulièrement : des gris, des blancs, des marrons, des bigarrés, des bagarreurs auxquels il manque des doigts, des sans-gêne qui te mange les miettes à tes pieds, des amoureux, des solitaires, des gangs…

Mais que dire à leur sujet ?

 

Mauvaise réputation

Le pigeon souffre de sa mauvaise réputation. On le traite de rat. Et le rat lui-même sanglote d’être devenu une insulte.

Au mieux, on l’ignore, on le méprise. Au pire, on le chasse, on installe des piques sur les rebords de fenêtres pour l’inviter à aller voir ailleurs.

Et lui-même sert d’insulte. Avouons-le-nous, nous sommes tous des pigeons. Naïfs ou parfois idiots. Des drôles d’oiseaux.

Le pigeon est connoté. Il ne fait pas rêver.

 

Et pourtant. Il roucoule à la cool, fait courir les enfants et sourire les rêveurs qui partagent un bout de pain (sur un balcon ou pas). Il fait partie du décor, parfois tellement qu’il est aplati dans le bitume.

Le pigeon est l’oiseau banal par excellence mais l’avez-vous regardé de près ? Il a des airs de colombes urbaines, il roule des mécaniques en mode beau gosse. Il égaye les photos de Venise. Il met un peu de vie dans nos villes mais sait se faire discret en arborant une robe couleur nuages et routes.

 

Et le pigeon voyageur alors ?

Ah ben oui ! C’est ça le sujet !

Je le connais encore moins. Il a rendu bien des services à ce qu’on dit. Voyageur et facteur, le pigeon est fiable à moins qu’il ne rencontre une (triple) buse. Mais comme tous les moyens de communication, il est has been : les signaux de fumée, le télégraphe, le minitel, le téléphone fixe… Mais lui, il existe toujours. Il s’est recyclé en clochard volant ; le minitel ne peut pas en dire autant.

Je me demande si, lorsqu’il était utile, le pigeon avait meilleure réputation qu’aujourd’hui. Possible. Mais ne vivait-il pas en captivité ? De l’esclavage à la mendicité… Le Pigeon n’aura pas eu un destin très enviable. Mauvais karma.

 

Bref. Aujourd’hui, dans Pigeon voyageur, j’entends « voyage ». C’était bien, c’était chouette quand on pouvait voyager. C’était avant, surtout.  Ce sera plus tard, peut-être. Le pigeon ne voyage plus. Nous non plus.

Publié dans Ton thème, mes mots

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