Quand trouves-tu le temps?
Il y a peu, une collègue m’a félicitée pour mon blog (merci beaucoup) et s’est étonnée : mais quand trouves-tu le temps d’écrire ?
Ce n’est pas la première à me poser la question. Et pour cause. Les mamans savent comme il est difficile de se réserver du temps.
Maman de trois enfants, même si numéro 2 est à l’internat, avec un travail à temps plein, un mari absent la semaine, deux chats et une maison dont il faut s’occuper et du sport pour tout le monde (moi la première) : je peux dire que je suis très occupée. Je dis même souvent que je suis overbookée.
Evidemment, si j’étais une de ces supers mamans, super organisées et lève-tôt, j’aurais du temps le matin ou le soir ou… Enfin, je trouverais le temps sur des moments où, en réalité, je me débats avec la vie ou alors je dors. Car je suis une dormeuse. C’est vital pour mon équilibre (et du coup celui de ma famille, vous voyez ce que je veux dire…)
Outre le problème du temps, il y a celui de l’inspiration qui s’invite n’importe quand et n’est pas très patiente. Si tu ne la satisfais pas immédiatement, elle se barre loin sans regarder derrière. Et tu te retrouves avec 3 bribes de phrases qui te paraissaient géniales sur le moment et qui sont d’une banalité affligeante ensuite.
Bref. Quand prends-je le temps d’écrire ? (Je voulais écrire « Quand trouvé-je le temps » mais j’ai un doute, là, sur la formule…) Ou plutôt, à quels moments je vole ce temps ?
Quand je marche. Je suis de ces piétons fous qui pianotent sur leurs smartphones. Parce qu’en marchant, j’ai l’esprit qui part dans tous les sens et il en ressort des choses (que je trouve) parfois intéressantes.
Quand je suis sous la douche, ou du moins quand j’en sors. Là encore mon esprit vagabonde pendant que je me savonne machinalement. Et hop ! Une inspiration ! Je sors alors très vite de la douche et je saute sur mon téléphone.
Quand je suis au lit le soir, sur le point de m’endormir. Libéré des contraintes, mon cerveau enclenche la fonction « rédaction » et il me dicte un tas de trucs.
Avant de dîner, quand la casserole se réchauffe le derrière et que je regarde béatement l’eau frémir. J’optimise. Je saisis mon téléphone ou mon ordinateur et je tape sur les touches furieusement.
Dans ma voiture. Au feu rouge évidemment ! Il m’arrive même de me stationner si le flot est trop important. Et puis je dicte à mon téléphone ce qui s’écrit dans ma tête. Je parle fort en tendant la bouche vers le micro. On dirait une folle !
Vous aurez remarqué que mon téléphone est mon meilleur ami. J’y note tout ce qui me passe par la tête. C’est plus facile que d’avoir un cahier et un stylo. Il est dans ma poche, sur ma table de chevet… il est partout avec moi. Il me fait gagner de ce précieux temps.
Mais ce n’est pas suffisant. Je rêve d’avoir VRAIMENT le temps. Je pourrais m’organiser. Être plus rigoureuse. Étendre mon blog. Écrire pour d’autres ? Aujourd’hui je bricole…