Maman est de sortie (scolaire)
3 enfants, un travail… ce sont des excuses suffisantes pour échapper à la corvée de l’accompagnement en sortie scolaire. Sauf qu’en ce moment je travaille à 80%, que je suis donc libre le mardi et que la sortie scolaire de la puce (CP) tombe ce jour-là.
Bon, la directrice et la professeure des écoles de ma fille ne connaissent certainement pas mon planning mais moi je sais alors forcément, je me sens obligée.
Ne croyez pas que je n’ai pas envie d’accompagner ma petite. Ça me fait plaisir, si, si… Ok, la vérité c’est que ça me fait plaisir pour elle, pas pour moi, car je me passerais bien des cris, des blagues à 2 roubles et des questions du genre « Dis Madame, pourquoi t’as un bouton en plein milieu du front ? Tu es trop vieille pour avoir des boutons !! ». En plus, je n’ai même pas le droit de les frapper ! Mais si je n’y allais pas, je culpabiliserais, CQFD.
Je respire un grand coup et je me lance, agrippée à la main de ma choupinette. Celle-ci est tellement fière d’avoir sa maman auprès d’elle que je me laisse gagner par sa joie. Puis vient le moment de grimper dans le bus. Et c’est là que j’ai commencé à regretter…
Les maîtresses préviennent : s’il y a trop de décibels, il faudra se taire 5 minutes. Les enfants n’écoutent qu’à moitié et le ton monte joyeusement. Ils sont excités, normal. Je serre les dents (moi j’aime pas le bruit euh) et j’attends la sanction avec envie. Elle tarde à venir, est finalement imposée et je peux jouir de 2 minutes de calme. Evidemment, de chuchotements en discussions modérées, le son reprend de la force. Rien à faire, faut juste attendre que le trajet se termine.
Sur place, une fois les milliers d’enfants installés (non mais j’vous jure, il y en avait de partout !!), le spectacle commence. Mini-concerts de jazz, j’appréhende. Le début est pourtant super, je me détends enfin et j’apprécie le moment. Et puis c’est le drame… L’ennuie me gagne, le sommeil aussi (à cause de mes 5 petites heures de sommeil ? A moins que je sois hermétique à cette musique) et je lutte. Un coup de saxo ou un solo de clarinette me tire de ma rêverie, à temps pour m’apercevoir que je ne suis pas la seule à trouver le temps long ; « et c’est quand que c’est fini ? Et on va manger après ? ». Les enfants s’agitent et je dois reprendre mon rôle de maman-rabat-joie. Cool, ça je sais faire.
Un dernier morceau de scat histoire de laisser une note (de musique) positive et nous voilà repartis. Moins de 3 heures en tout, c’est survivable mais je ne ferai pas ça tous les jours ! (et je me souviens pourquoi je n’ai plus voulu embrasser la carrière d’institutrice). C’est donc un bilan mitigé en termes de plaisir pour ma petite personne mais l’effort valait le coup pour ma puce. Allez, ça c’est fait.