Le retour de l'Homme

Publié le par Raphaëlle

Après 20 ans de déplacements professionnels, chéri est à la maison presque H24. Et, vous vous en doutez, ce n’est pas une étape anodine.

Comme on prépare un départ à la retraite, j’ai souhaité anticiper ce changement de vie. Ouais, carrément, j’ose parler de changement de vie.

Pensez donc ! Il partait le lundi matin et revenait le jeudi soir. Je devais certes tout gérer sans lui mais ce qui est à noter c’est que nous (moi et les enfants) avons pris des habitudes. Nous fonctionnons à 4 (puis 3 cette dernière année). Ils sont habitués à moi et moi à eux.

 

A chacun sa façon de voir la vie… Je suis plus laxiste ou tolérante sur certains sujets comme le rangement par exemple. J’avais l’habitude de ranger mieux le jeudi, avant son retour. Personnellement, je supporte facilement qu’un bol traine dans l’évier. C’est plus difficile pour chéri.

Et je ne dis pas qu’il a tort ou raison. C’est un fait.

Il faut donc que je prenne sur moi pour ranger un peu plus régulièrement (oui, ce n’est pas un mal, je vous l’accorde) et je dois également motiver les enfants pour qu’ils en fassent de même. Ça me rajoute une petite charge mentale : soit je booste les enfants pour qu’ils fassent leurs corvées sans délai (vaisselle et volets notamment), soit je dois supporter les remontrances de chéri. Et même s’il s’adresse aux enfants, je les prends pour moi.

Je n’ai pas interrogé chéri sur la question mais j’ai l’impression que, pour le moment on ne s’en sort pas trop mal. A moins qu’il ne serre les dents et dans ce cas, ça finira bien par se savoir…

 

Le partage de la maison est également un vrai sujet. Et le problème essentiel se situe au niveau du bureau.

Moi qui ai toujours rêvé d’avoir un bureau pour pouvoir écrire au calme, j’ai vite déchanté. Alors oui, nous avons transformé une salle de bain en bureau et quand je m’assois devant l’ordinateur, je suis totalement satisfaite. J’ai tout à disposition. Plus besoin de chercher dans le placard de l’entrée ou du hall pour trouver la fourniture ou le dossier qui manque.

Mais depuis le Covid et le télétravail forcé, nous avons dû apprendre à le partager. Lorsqu’il était en déplacement, c’était assez fluide. Je télétravaille le mardi et j’écris le jeudi. Il était absent la plupart de ces jours-là. Et lui, il télétravaillait le vendredi, quand j’étais sur mon lieu de travail. Nickel.

Aujourd’hui, c’est plus compliqué. J’ai essayé de conserver ces 2 jours. Après tout, il a le bureau à disposition les lundis, mercredis et vendredis ! Et il essaie, autant que possible, de s’y tenir. Cela l’oblige cependant à travailler dans le salon. C’est quand même moins confortable.

Et puis, le jeudi, j’avais pris mes petites habitudes. J’écrivais le matin et je revenais au bureau dans l’après-midi pour faire les comptes ou m’occuper de l’administratif. J’en disposais comme je voulais ! Aujourd’hui, il m’est plus difficile de faire ce que je veux. Relégué dans le salon, chéri n’apprécie pas forcément de voir le bureau vide pendant des heures… Et moi, j’écris moins (bien) quand il y a de l’agitation autour de moi ou quand je ressens une pression.

Nous devons encore trouver notre équilibre…

 

 

L’organisation. J’étais bien rôdée ! Entrainement de hand les lundis, mercredis et jeudis soir et élaboration (quel grand mot !) des menus et commande des courses le mardi soir. Sauf que je dois maintenant prévoir des menus pour 4 sans savoir si chéri sera bien là ou pas. Alors qu’avant c’était régulier, il lui arrive maintenant de s’absenter un midi ou un soir parfois au dernier moment. Et je dois réadapter les menus.

A vrai dire, je suis pas mal désorganisée sur ce point-là. Il va me falloir du temps pour retrouver une routine viable.

Quant aux soirées, elles ont bien changé. En cause aussi ma blessure au poignet qui m’empêche de faire du sport.

Alors que je n’allumais presque jamais le téléviseur en semaine, chéri a l’habitude de regarder un film ou une série puis de faire un tour de zapette. Et si j’ai accepté sans problème ces dernières semaines, je sens bien qu’il va falloir là aussi nous adapter. La fois où j’ai refusé qu’il allume la télé, il a accepté de mauvaise grâce.

 

Il est difficile pour moi de changer mes habitudes mais il doit être aussi compliqué pour lui de faire sa place. Tout n’est que question d’ajustements et de compromis. L’histoire éternelle des couples !

Nous avons toujours su nous adapter et nous réinventer, nous y arriverons encore !

 

 

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