Mes maisons : plus qu'un toit et des murs

Publié le par Raphaëlle

Un logement, ce n’est pas qu’un toit et des murs. Un logement, c’est une vie, du partage, des joies et des peines, de l’amour et des déchirements, des étapes, des souvenirs.

 

Dans ma jeunesse

Mes parents ont pas mal déménagé et j’ai connu 3 logements avant d’habiter la maison de mon enfance. Car nous avons (presque) tous un logement d’enfance qui a marqué nos jeunes années, non ?

Nous nous y sommes installés alors que je devais avoir 6 ans. Une chambre chacun, un quartier calme, une impasse et un espace vert où nous avons tant joué avec les voisins et un jardin qui a abrité nos parcours du combattant. Nous avions aussi une cave qui aura été le théâtre de soirées de spiritisme.

 

Je suis restée dans la maison de mon enfance jusqu’à mon départ, à 20 ans. Je la quittais pour mener ma propre vie, après mes sœurs qui avaient déjà pris leur envol. J’y revenais avec plaisir. Et puis mes parents ont divorcé. Ils l’ont vendue. Une page s’est tournée (mais j’y suis retournée une fois, les nouveaux propriétaires m’ont laissé la visiter). Elle reste cependant et à jamais la maison de mon enfance. J’ai une attache particulière à cette maison.

 

Mon passage à l’âge adulte

Etudiante, j’ai logé, seule, dans une résidence universitaire. Une chambre de 9 m² avec un lit, un bureau, un petit frigo et un lavabo. Tellement petit mais quelle fierté de vivre en autonomie ! A l’occasion, j’y ai même logé chéri pour la nuit. Pas simple dans un lit en 80…

Puis, j’ai passé un an dans un studio à Mont de Marsan. L’air passait par les fenêtres fatiguées et je dormais en pyjama, chaussettes, robe de chambre et avec couette et duvet. Mais j’avais ma salle d’eau et ma kitchenette ! Et une télé. Comme une adulte ! Chéri venait un week-end sur deux et nous découvrions la vie de couple.

Et enfin, notre premier appartement à tous les deux. Un petit balcon, 2 chambres et une vraie vie d’adulte. Il travaillait déjà et moi, j’ai enchainé job d’été, recherches et emploi jeune dans la Police Nationale. Nous avons découvert les plaisirs de recevoir et la difficulté de trouver un équilibre entre lui et moi, entre ce que nous étions et ce que nous voulions.

Ce fut difficile et c’est ce qui l’a poussé a accepté un travail en déplacement. Le début d’un mode de vie qui aura duré près de 2 décennies. Un équilibre fragile mais stable. Et l’envie d’aller plus loin dans l’aventure du couple.

C’est dans notre premier appartement que nous avons conçu notre premier enfant.

 

Notre vie de famille

Durant ma première grossesse, nous avons souhaité déménager. Nous avons emménagé dans notre première maison. De location. 2 chambres dont une que nous avons peinte en parme pour y accueillir notre petite merveille. Un salon qui donnait sur un jardin et même un garage.

Cette maison nous a vus devenir parents. Elle y a fait ses premiers gazouillis, y a appris à marcher et à parler.

Nous y avons vécu la canicule, installé notre premier ordinateur (donné par mes parents et avec 512 kb d’internet) et fêté en grandes pompes le premier anniversaire de la première petite-fille de tous nos parents.

Puis, nous avons conçu numéro 2 et il a fallu trouver plus grand.

Ce fut l’occasion de nous lancer dans l’aventure de l’accession à la propriété. Et nous avons acheté notre première maison : 3 petites chambres, un garage, un jardinet devant et un jardin derrière.

Plusieurs semaines de travaux durant lesquels nous avons logé chez mes beaux-parents, tous les 3. Cette maison nous a fait grandir, mûrir. Nous avons pris nos marques dans le quartier. Nous étions désormais totalement installés et nos enfants y ont grandi pendant 5 ans. Mais nous ne l’avons toujours considérée comme un tremplin vers LA maison.

Et puis… eh oui ! encore une grossesse et donc encore un déménagement ! Quand chéri a consenti à se reproduire à nouveau, nous avons précipité notre désir d’acheter plus grand. La maison devenait petite pour nous 4, elle ne pouvait nous abriter tous les 5.

 

La maison de leur enfance

Nous voilà installés dans notre maison depuis maintenant 13 ans. Numéro 3 n’a connu qu’elle (à l’exception de la maison de Guadeloupe…) et les grands y ont la majorité de leurs souvenirs.

Un très grand jardin, de belles chambres, une salle d’eau pour les enfants et une suite parentale pour nous, une grande cuisine et une pièce de vie qui sert régulièrement d’espace de fête et de dance floor.

Nous améliorons notre habitat au fur et à mesure des années et au rythme du budget et du courage. Il y a encore tant à faire mais chaque année, elle devient plus agréable.

Si nous avions eu le choix, nous aurions acheté plus moderne ou en pierre. C’est une landaise, pas du tout notre style.

Nous aurions un garage et un terrain moins grand et donc moins exigeant. Mais c’est elle qui s’est trouvée sur notre chemin et c’est elle qui a été témoin de notre vie au complet. Tous les 5.

C’est Notre maison. Celle qui comptera certainement le plus dans nos cœurs. Et pas seulement un toit et des murs.

 

Publié dans mon quotidien de maman

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