Tu penses toujours au pire!

Publié le par Raphaëlle Hosteins

T’es toujours en train de penser au pire ! Ça c’est chéri qui me le dit. Et il a bien raison en fait !
C’est déjà vrai au quotidien mais vous imaginez en voyage ?

D’abord il y a l’avion. Je suis toujours crispée au décollage et à l’atterrissage puisqu’il paraît que ce sont les moments les plus risqués. Ce qui ne m’empêche pas d’imaginer un crash aussi pendant le vol. Je me dis alors, « pourvu qu’on ne sente rien venir! Que les enfants n’aient pas le temps d’avoir peur ! » Je ne peux pas concevoir leur frayeur mais je ne peux pourtant pas m’empêcher de visualiser. Oh l’angoisse !

Je cogite aussi en voiture. Quand je mets mes pieds sur le tableau de bord, me revient en mémoire le conseil contraire. Car si l’airbag se déclenche, imagine l’état de tes jambes ! Ou quand chéri double, j’imagine la collision frontale ou, pour l’éviter, les tonneaux dans le fossé ! Avec en fond d’écran, ce véhicule retourné en bord de route que nous avons croisé il y a quelques jours.

Et comme d’autres passagers, j’ai du mal à lâcher la route des yeux, comme si mon regard suffisait à éviter l’accident. Ça ne m’empêche quand même pas de m’endormir. J’ai très heureusement confiance en mon homme. Mais quand je suis éveillée, ma tête tourne pour couvrir l’angle mort…

Même en haut d’un escalier, je pense au pire. Si mon pied ripe, je peux faire un rouler-bouler et chuter lourdement (aïe ! Mes quelques kilos en plus vont alourdir la note !)

Entendre du bruit à l’étage peut également réveiller mon optimisme débordant. Je peux alors supposer que le plancher du dessus est fin, les poutres trop fragiles et visualiser le plafond qui s’écroule. Des images de gravats cherchent alors à s’imposer dans mon esprit tourmenté.

Durant le voyage, je me surprends à regarder des maisons construites contre une paroi rocheuse. Puis je me dis que là je n’ai pas imaginé de danger...ah ben si. Je me suis bel et bien interrogée sur le risque de voir les enfants grimper...et tomber.

La croisière d’observation des baleines est une nouvelle occasion de faire travailler mon cerveau: et si le bateau coulait? Numéro 3 n’a pas de gilet. Et combien de temps tiendrait-on dans une eau si froide ? Quoi qu’il y a d’autres bateaux autour...

 

Cet article est infini. Chaque instant, chaque activité est source d’inspiration puisque mon cerveau ne s’arrête jamais de concevoir le pire.

Dans ces moments-là, je n’ai pas la sueur qui perle au front ni le cœur qui s’emballe hein! Ce ne sont pas des angoisses ou un stress. C’est juste une manière d’analyser mon environnement. Je me fais parfois le scénario catastrophe et je réfléchis à la meilleure réaction possible. Je me dis bêtement que je ne serai ainsi pas prise au dépourvu.

Anticiper le danger, n’est-ce pas seulement naturel pour une maman ?

Malgré cette manie, je sais garder pour moi mes inquiétudes. La plupart du temps en tout cas, sauf devant chéri. Aujourd’hui c’est cadeau ! Je partage !

 

Tu penses toujours au pire!

Publié dans mon quotidien de maman

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