Un dimanche soir aux urgences...

Publié le par Raphaëlle Hosteins

Chimie, NFS, iono… j’sais pas comment ça s’écrit mais certains auront reconnu… Mais où est le docteur Carter (c’était mon préféré) ?

Mais non, il ne s’agit pas d’un épisode de la célèbre série mais bel et bien d’une visite au service d’urgences pédiatriques un dimanche soir. Hiha !!

En plus de 15 ans de carrière, c’est la deuxième fois que je dois me rendre aux urgences. Je ne me plains donc pas, je m’en sors plutôt pas mal. Mais évidemment, il y a toujours à dire…


Un dimanche après-midi, maman repasse, numéro 2 joue au ballon avec son cousin quand tout à coup… Je me vois le fiston qui m’interpelle silencieusement depuis l’extérieur en me montrant son doigt. Je m’approche de l’enfant de 13 ans dont le calme n’est pas indicateur d’une urgence particulière. Pourtant, je l’admets, la première phalange de son majeur droit (oui, j’aime la précision) refuse de se redresser. Elle a un angle que la mienne n’atteint que si j’appuie dessus avec un autre doigt.

Ni une ni deux, je fais ce que j’ai à faire : j’appelle le papa (non mais je repassais, je vous rappelle !). J’imagine qu’il s’est luxé le doigt et je demande donc à chéri de tirer dessus pour le remettre à sa place. Echec.

Après avoir réfléchi à la meilleure stratégie à adopter, j’appelle les urgences de la main mais cet hôpital privé ne torture que les adultes. Echec.

Quelle option reste-t-il ? Aller aux urgences pédiatriques un dimanche soir bien-sûr !

Comme on se prépare à une sortie en nature hostile, nous préparons un sac : une bouteille d’eau, un livre chacun, nos téléphones et les chargeurs... et une veste de plus pour moi qui suis frileuse.

Bon, ma veste était absolument inutile : il faisait près de 30 degrés! L’agent à l’accueil a même pris son collègue à témoin en lui montrant son petit thermomètre.

Et me voilà partie avec mon petit de 13 ans. Et si c’était la toute première fois que je devais m’y rendre (la fois précédente, c’était à Arès en plein été), j’avais quand même idée de ce qui m’attendait. Et je vous prie de m’excuser d’avance car ce fut comme prévu...

Ainsi, les urgences étaient naturellement très fréquentées. Une soirée cependant plutôt fluide d’après la secrétaire médicale puisqu’il restait quelques sièges.

Nous avons donc pris place, au milieu de tous ces parents fatigués et/ou mécontents. Oui, car ce ne sont pas les enfants le problème majeur d’un service d’urgence pédiatrique mais bien les parents. Et encore, je les ai trouvés assez patients.

 

Au bout d’un certain temps (1 heure ?), un étudiant nous a reçu pour ausculté mon petit. Puis il nous a envoyés à la radio et nous sommes gentiment redescendus.

Au bout d’un temps certain (1 heure ?), l’étudiant a commencé à bricoler une attelle. Puis une interne est venu lui prêter main forte : ah mais non, le chirurgien orthopédique a dit qu’il fallait une gouttière. Après avoir cherché partout dans la réserve, ils ont été rejoint par un autre interne qui a presque failli trouver notre bonheur. Et puis ils sont partis.

Au bout d’un temps trop long (50 minutes et là c’est une certitude) j’ai timidement demandé où on en était. Ce à quoi l’interne m’a répondu qu’ils faisaient venir l’attelle d’ailleurs. Ah.



Il y a des fatalités (comme prendre la caisse la plus longue) qui se vérifient toujours. Ainsi, après avoir passé 4 heures près de mon fiston, je me suis absentée 2 minutes pour grimper à l’étage m’acheter une bricole. Et quand je suis revenue… ils étaient en train de poser cette foutue attelle !! Grrrrrrr

Et puis nous sommes remontés passer une radio de contrôle.

Au bout d’un pu**** de temps infini (oui, 1 heure…), la première interne est venue nous voir pour nous informer que le cas serait étudié le lendemain par le chirurgien et que, peut-être, il faudrait l’opérer.

 

Au bout de 5 heures, numéro 2 et moi sommes repartis à la maison. Fatigués mais, je dois l’avouer, très heureux d’avoir passé du temps ensemble. Entre discussions et rigolades, j’aurais bien profité de ces 300 minutes !

Un dimanche soir aux urgences...

Publié dans mon quotidien de maman

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