Et de 3... Quand ta dernière prend le chemin de l'adolescence
Je suis maman de 2 adolescents et d’une petite fille de 9 ans. Petite ? Non, pas si petite. Et d’ailleurs, numéro 3 prend le chemin de l’adolescence. Disons qu’elle est sur les starting-blocks, prête à se lancer. Elle a mis la tenue, elle s’est installée sur la ligne de départ et ses muscles sont tendus, prêts.
Les signes qui ne trompent pas
J’avais déjà remarqué les petits changements de comportement. On est passé de la fillette adorable qui dit « oui, d’accord » à la petite fille qui râle et commence à se rebeller. Le « oui mais » est devenu son tic de langage. Même si elle ne rejette pas vraiment notre autorité, elle s’essaye.
Je mettais ça sur le compte du mimétisme. Avec 2 exemples d’adolescents plus ou moins coopératifs, il est normal qu’elle teste à son tour. Et puis je comprends qu’elle veuille sortir de son rôle de petite sœur, petite dernière, petite… toujours petite.
Malgré tout, elle reste une enfant facile qui fait l’unanimité à l’extérieur (et c’est bien le principal ! Nous, parents, préférons serrer les dents à la maison et recevoir des retours positifs).
Seulement, numéro 3 souffle de plus en plus, remet en question nos injonctions, râle par réflexe… Loin d’être une enfant terrible, elle s’aventure dans la jungle du conflit parent-enfant. Elle découvre et s’enfonce petit à petit sans vraiment se perdre. J’ai l’impression qu’elle le fait par principe, sans trop y croire.
Et puis, j’ai découvert ce petit changement physique. Tout petit. Presque insignifiant mais qui ne trompe pas. Je l’avais vécu dans ma jeunesse et y avais assisté pour numéro 1. Je ne vous détaillerai pas plus (les mamans de filles devineront et j’en reviens à mon dernier article : ne mettre personne dans l’embarras autant que possible) mais voilà, je dois me rendre à l’évidence, le processus est engagé. Ma chouchoupinette, ma petite fille, ma dernière n’est plus un bébé.
Et alors ?
C’est pas grave ! C’est normal ! Et puis je suis la première à dire que c’est chouette d’avoir des adolescents ! (je t’en dis plus dans cet article)
Oui, c’est chouette. Les enfants sont assez grands pour que l’on puisse parler de (presque) tout, que l’on puisse faire des activités ensemble. Les rapports changent, les problèmes aussi certes. Et la différence notable entre les grands et la petite s’estompera avec le temps. Ils se comprendront mieux comme ce fut le cas pour notre aînée et son petit frère.
Mais ce que je vis avec mes 2 premiers numéros ne présage pas de ce qui se passera avec elle. Peut-être sera-t-elle plus dure ? Plus rebelle ? Peut-être n’arriverons-nous pas à nous comprendre ? A communiquer ?
Inutile de se projeter trop loin. Je vivrai cette étape comme je les ai toutes vécues : au fur et à mesure. J’improviserai, j’apprendrai, je rectifierai. Bref, je continuerai à jouer mon rôle d’apprentie maman, déjà riche des expériences passées mais toujours en apprentissage de ce métier en évolution permanente.
Inexorablement…
Que numéro 3 devienne une pré-ado signifie bien plus que des conflits potentiels, des moments de partage, des joies et des peines.
Numéro 3 est notre petite dernière et la voir grandir est un plaisir qui fait mal. Même quand, en théorie, on accepte de vieillir, il est difficile de passer certaines étapes. Ils grandissent, je prends des rides. Ils gagnent en autonomie, je découvre des noms de pathologies. Ils courent vers leur vie d’adulte tandis que nous ne sommes plus capables de courir… Non, je rigole quand même ! On court mais on a mal partout après.
Enfin, vous avez compris le principe. Je suis heureuse de les voir grandir, s’épanouir. On fait des enfants pour eux (mouais…) et on sait qu’ils partiront mais est-on jamais prêt ?