Point C: jour 10
Au moment d’ouvrir un nouveau document pour écrire sur la journée d’hier… je perds le compte. J10… ça commence à faire. Mon journal du Covid me permet de garder le fil.
Comme chaque matin, je m’extirpe du sommeil avec difficulté. Encore et toujours des rêves agités. Nous avons terminé The walking dead hier soir. Ne plus regarder de zombies m’aidera peut-être à faire des rêves plus légers.
C’est mercredi. On ne perd pas le rythme. Tout le monde se met à son poste : travail, devoirs… devoirs, travail… De mon côté, je suis un peu plus sereine. Après une réunion en vidéo avec mes collègues et ma responsable, je sais un peu plus où je vais. Et puis, malgré les informations et évolutions qui arrivent à tout moment, les choses se tassent un peu, s’organisent.
Une fois le plus gros traité, je fais une pause. Mais pas du genre « thé-petit biscuit-affalement dans le canapé ». Non, je décide de prendre l’air et d’apprivoiser le coupe-bordures que chéri vient de monter. Et je m’attaque aux bordures de notre terrain : un grand jardin, c’est bien, mais c’est grand. Je fais vrombir le moteur, j’éradique les herbes. Mais quoi ? Ce ne sont plus des herbes, on dirait des arbres !! Bon, je fais le max. Ce sera toujours mieux que rien et je pourrai y revenir plus tard pour fignoler. Et chéri tond.
Quand le fil se fait la malle, on décide que j’arrête. J’ai pas mal avancé et chéri s’occupera de la machine plus tard. Je pose le matériel et je découvre une toute nouvelle sensation : je vibre. Quand je touche ma peau, j’ai l’impression d’être une plaque métallique sur ressort et je vibre. Et puis j’ai le poignet gonflé. C’est malin !!! Bon, je me savais en kit. Ça ne fait que confirmer mon (mauvais) état.
Un peu plus tard, chéri part courir. Ne lui jetez pas la pierre ! Ne me la jetez pas ! Nous avons bien entendu dire que le Covid restait dans l’air quelques minutes mais cela ne semble pas être une certitude, loin s’en faut. Et on entend dire qu’il faut être proche de quelqu’un de contaminé pendant au moins 15 minutes.
Quoi qu’il en soit, quand nous partons courir, nous le faisons seul et à distance de toute autre personne. Nous croisons très peu de monde, c’est très furtif et à distance. Et nous ne touchons aucune surface sur le chemin !
Bref. Pendant que chéri court, j’essaie de démarrer mon projet de livre. Je ne sais pas où ça me mènera mais j’ai envie d’essayer. En ce qui concerne celui qui doit être édité, je n’ai plus de nouvelles mais ça me semble normal. Tout risque d’être décalé.
Le soir, point de zombies. Pour égayer notre soirée, nous regardons « 1917 »…