Point C: Jour 7

Publié le par Raphaëlle Hosteins

C’est dimanche, comme tous les jours mais en vrai. Le soleil se la pète mais je ne lui en veux pas. Parait que c’est le printemps en plus !

Coup de folie, je décide de partir courir. Je prépare mon autorisation, mes écouteurs, mon tel. Je saute dans un short et mes baskets (non mais je mets aussi des sous-vêtements et un t-shirt, t’inquiète) et je pars à l’aventure.

Le calme, la luminosité, le grand air contrastent gravement avec l’ambiance d’hier soir (quand j’étais devant les informations…). Il est difficile de réaliser ce qui se passe réellement. Si ce n’est que je croise très peu de monde, on croirait un beau dimanche printanier léger et heureux. Un de ceux où tout le monde retrouve son sourire. Alors que non, tout le monde ne sourit pas. Il n’y a même jamais eu autant de monde à ne pas sourire depuis la dernière guerre mondiale.

Je me sais privilégiée par ma santé et celle de ma famille, par mon travail qui ne me met pas en première position, parce que je ne manque de rien et que j’ai même plus que beaucoup d’autres. J’en ai pleinement conscience. Et je n’hésite pas à le dire tout haut.

 

Nous déjeunons dehors puisque chéri a nettoyé la terrasse. Après d’âpres négociations (chéri voulait prendre l’apéro et moi non), nous faisons un apéro-crudités. Et sur une nappe ramenée de Guadeloupe, c’est tout de suite plus cool ! Chéri est à la cuisson : c’est marrant comme tout est meilleur à la plancha !

 

L’après-midi se déroule tranquillement : je fais du ménage, chéri range dehors, numéro 1 se cache dans sa chambre, numéro 3 joue dehors et dedans et numéro 2 aide son père et nous prépare un circuit.

3… 2…1… chacun son tour, on se met à courir dans le jardin : tourner autour de la lavande, sauter au-dessus des chaises (pliées hein, faut pas déconner), sauter à cloche pied et faire des pas chassés, ramper… on se chronomètre et, sans surprise, numéro 3 et moi sommes bonnes dernières et chéri gagne.

Un petit badminton pour les parents et les grands (mais qu’est-ce qu’on est nul !!!) et du tir à l’arc pour la petite. C’était l’occasion de sortir des jeux qui ne voient pas souvent le jour. Le möllky et les boules pétanque sont en transe, ce sera bientôt leur tour !!

 

La fin d’après-midi a été marquée par des mauvaises nouvelles. La sœur d’une connaissance est infectée et j’ai une amie qui est hospitalisée. Je n’imagine même pas ce qu’elle peut ressentir et l’ennui qu’elle va vivre. Je lui prépare donc un petit diaporama pour l’égayer 3 minutes.

 

Ce dimanche nous aura quand même fait du bien. Pas de travail, pas de devoirs : ça ressemblait à une journée normale où nos repères sont stables, fiables. Demain, il faudra à nouveau jongler et se discipliner. J’espère que ces semaines de confinement n’auront pas trop d’impact sur la scolarité des enfants et notamment sur les 2 grands qui doivent passer le bac de français et le brevet. Une inconnue parmi d’autres…

Publié dans covid-19

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