Mon deuxième accouchement
Je vous avais narré, en mai 2018, la fabuleuse histoire de mon premier accouchement. Bon, je me doute que le seul récit d’accouchement que vous adorez est le vôtre. Je comprends.
Mais comme j’en fais bien qu’à ma tête, je vais quand même vous raconter mon 2ème accouchement. Un accouchement, c’est comme on dit des enfants : il n’y en a pas 2 pareil.
La seule chose en commun aura été ma détermination à ne pas penser à l’accouchement avant le jour J et l’émotion du moment. Et puis les douleurs aussi. Et la fatigue. Et…
Ouais, bon, ils ont quand même des points communs. Mais je vais vous écrire ce en quoi ils ont été différents.
Numéro 2 devait sortir le 16/06/2005. Pas le choix, c’est le médecin qui l’avait décrété. Sauf que le 16 juin, Monsieur ne montrait aucun signe de début de volonté de venir au monde. Après auscultation, on m’a donc autorisée à rentrer chez moi après avoir fixé des rendez-vous tous les 2 jours jusqu’à 5 jours après le terme (si tu comptes bien, ça fait que 2 rendez-vous).
Le 18 juin, je suis retournée à la clinique. Toujours pas de contraction, perte des eaux (jamais eu), dilatation du col ou quoi que ce soit qui aurait indiqué que l’heure approchait. Le calme plat. La loose.
Le 20 juin, ils ont voulu me garder pour déclencher mais j’ai refusé. 5 jours, c’est 5 jours. Et je suis une fille naïve et pleine d’illusions : j’avais espoir qu’il viendrait de lui-même. je l’espérais comme j’ai toujours espéré un accouchement par voie basse ou un mariage de princesse. Les stéréotypes bien encrés dans nos petits cerveaux féminins.
Bon, le mardi 21 juin (mais quelle jolie date !!), plus le choix, je me suis installée en salle de naissance et à 8h, on m’a infusé (vous êtes sûrs ? On dit perfusé ?) un cocktail à faire sortir les bébés récalcitrants. Et puis, chéri et moi, on a attendu. Et on a plaisanté avec l’obstétricienne. Et on a patienté. Et on a ri avec les sages-femmes. Avec les agents d’entretien, de sécurité, le directeur, le cousin de cuisinier et les passants qui passaient. Enfin non, puisqu’on est resté dans cette chambre à attendre que le produit fasse son effet. Mais ça nous aurait bien fait passer le temps.
Comme le produit ne faisait pas son effet (ouais, au bout de centaines de blagues merdeuses, on a compris que ça ne fonctionnait pas), il a fallu recommencer. Et enfin, le bonheur !! Les contractions à 100 000 et le petit stress inévitable (je vous rappelle qu’il faut sortir une boule de 40 cm de circonférence par un orifice bien plus petit à la base).
On m’a posé la péridurale… Non, en vrai, je ne me souviens plus de l’ordre des événements. Mais l’essentiel n’est pas là.
Et enfin, la poussée. Les encouragements, les blagues (encore !!), les doutes… et le drame (non, non, rien de grave !!). Numéro 2 ne descendait plus. Ah ben tiens !! Ça aussi c’est comme au premier accouchement ! Oui, une impression de déjà vu dont je me serais passée.
Donc, non seulement l’enfant n’a pas voulu arriver le jour où on l’avait invité, mais en plus il faisait encore de la résistance !!! Il a donc fallu le tirer à coup de cuillères (c’est la gamme en-dessous des forceps) et, au passage, il a encore fallu me faire quelques points d’épisiotomie.
16h, pile poil pour le chocolat au lait et les biscuits, le petit garçon a été extirpé de force. On a aperçu sa touffe blonde et on me l’a étalé de tout son long contre moi. Un peau à peau dont j’avais rêvé pour numéro 1. Et une mise au sein presque immédiate. La récompense.
Une belle bête de 53 cm et 4.210 kg. Pas bien gros mais tout en longueur et sûrement des os lourds. Mon bébé.
Ce fut un accouchement très différent, plus contrôlé, moins spontané. Mais beaucoup plus détendu aussi. C’était mon 2ème accouchement.