Rétrospective : mes 5 dernières années
5 ans. C’est beaucoup et c’est bien peu (c’est bien peu…).
Que m’est-il arrivé ces 5 dernières années ? Ai-je vécu des grands événements ? J’ai l’impression que je vais le découvrir en même temps que je vais l’écrire. Tout simplement parce qu’on ne se pose pas vraiment cette question au quotidien. On poursuit la route en jetant à peine quelques regards en arrière. On n’avancerait pas vite si on analysait tout le chemin parcouru, non ?
C’est en lisant Picou Bulle (son article) qui elle-même avait lu Sophie Astrabie sur Instagram , que j’ai eu envie de me lancer dans l’exercice. Alors c’est parti.
2018
C’est l’année de mes 40 ans et je les ai fêtés 6 ou 7 fois je crois : à 5 au resto, avec les collègues, avec les copains du hand, avec la famille (grande fête fluo que j’ai racontée là), en week-end avec ma BFF, à Amsterdam (2019) pour terminer. J’en oublie peut-être.
Ce fut une année de voyages. D’abord un séjour au ski, tous les 5. Le logement était nul : les 3 enfants dormaient dans une petite chambre à même le sol (sinon, il aurait fallu qu’on mette un enfant dans le salon) et on ne pouvait pas ouvrir la porte quand ils étaient couchés. Et nous, nous dormions dans le salon, chacun dans un canapé. Mais l’emplacement était top puisqu’on pouvait partir skis aux pieds. On s’est régalé.
Puis l’ouest américain. J’avais voulu un grand voyage à 5 et nous n’avons pas été déçus. C’était extraordinaire.
2018 fut aussi en vrac : un tatouage, une course d’obstacle avec nos ados, la découverte de Center Parc et le partage de bons moments avec les ados, quelques jours au Mexique où j’ai rejoint chéri (et fait une belle rencontre), l’arrivée de nos chatons, un escape game (le tout premier ! Mais numéro 3 était trop petite pour apprécier), 2 concerts (Shaka Punk en famille et Imagine Dragons en amoureux. Je vous ai déjà dit qu’il portait super bien le marcel le chanteur ?), une sortie théâtre…
J’ai couru mon premier (et dernier) semi-marathon avec chéri. Et j’ai enfin décroché un poste suite à mon concours de catégorie B. Et ça, ça faisait 4 ans que j’attendais.
Il y a eu du moins aussi : l’inscription de numéro 2 à l’internat faisant suite à un conseil de discipline et une exclusion de l’ado. Moment difficile.
Septembre 2018, numéro 2 se casse le doigt. Super début d’internat !
2018 aura été une année très riche, très intense. Incroyable !
2019
Une année sans fard ? Une année sans contraste ? Il me faut me creuser la tête pour y répondre.
Professionnellement, depuis 2018, il ne s’est pas passé grand-chose. Une prise de poste réussie et une montée en compétence satisfaisante.
Au niveau de la famille, le plus notable est certainement l’internat. Numéro 2 a eu du mal à s’y faire tandis que nous avons tous apprécié la distance. Malgré la peine que cela m’a causé, nos relations se sont apaisées. Il y a eu encore pas mal de bas mais dans l’ensemble, il a compris l’intérêt de la démarche et s’y est inscrit complètement au cours de l’année.
Maëline a eu 16 ans et a bu sa première bière au concert de Shaka Ponk (oui, encore).
Avril 2019 : week-end à Amsterdam avec nos meilleurs amis. Entre adultes qui avaient décidé de laisser leurs cerveaux à Bordeaux. Peut-être notre meilleur week-end…
Mai 2019 : je franchis une grande étape dans ma vie de femme. Je fais une ligature des trompes dans le but non seulement de ne plus craindre de tomber enceinte mais aussi de ne plus absorber d’hormones. Je me libère et mon corps apprécie.
On profite de Bordeaux, du Sud-Ouest et des week-ends en général. Lacanau, le bassin d’Arcachon, Bordeaux en Segway, Mundaka (ouais, c’est un Sud-ouest élargi) et on fait notre première course en famille : la Burdicolor.
Nous partons 2 semaines d’été à Tenerife en familles et nous confirmons le plaisir de partager des soirées avec les adolescents.
En octobre, je passe une semaine chez ma maman à Brest et je retrouve ma sœur aînée et sa fille que nous n’avions pas vu depuis des années. Le bonheur.
2020
L’année du confinement. On entend parler de la Covid sans s’en inquiéter outre mesure jusqu’à mars. Je suis au bureau et les gens se regroupent dans les couloirs pour chuchoter. Les écoles ferment et je rentre chez moi, fébrile, pressée de retrouver mes enfants. J’ai besoin d’être auprès d’eux. Et puis nous sommes confinés. Chéri rentre et nous devons apprendre à partager les espaces et les temps. Il faut gérer le travail à pas d’heure sur du matériel inadapté et les devoirs. Il faut faire la queue pour acheter des pâtes et du beurre quand on a la chance d’en trouver dans les rayons.
Je suis à la fois heureuse de vivre à 5 et tellement stressée. On fête les 17 ans de Maëline en visio, on jardine, on fait du sport en visio également, on bricole, numéro 3 fait du vélo autour de la piscine, on relève des défis, les enfants font du camping dans le jardin et se colorent les cheveux…
On se sait chanceux : il fait beau et on a un grand jardin et une belle piscine.
Mais 2020, c’est aussi du bonheur pur. J’ai été contactée par la maison d’édition à laquelle j’avais envoyé mon manuscrit. D’échanges de mails en corrections du livre, je signe un contrat et je suis aussi heureuse qu’étonnée. Mon livre sort en juin 2020. Entre 2 confinements.
Et puis on refait notre cuisine. Pendant plusieurs semaines, de confinement qui plus est, nous devons faire la vaisselle dans la baignoire mais le jeu en vaut la chandelle. J’ai enfin une cuisine fonctionnelle et lumineuse. Comment ai-je fait pour supporter l’autre une décennie ?
C’est aussi l’année où je me reprends physiquement en main. Je perdrai près de 10 kilos en un an.
L’été, nous ne partons ni loin ni longtemps : un week-end en amoureux à St Circ-Lapopie et une semaine à Bénodet précédée de quelques jours avec ma maman. Pour la première fois, nous sommes confrontés à des conflits entre notre fille et celle de nos amis. L’année a été difficile et ça se ressent chez numéro 3 qui a visiblement souffert du manque d’interactions sociales.
Octobre, la petite se casse le bras en tombant du trampoline des voisins. Et on fête les 30 ans de mon beau-frère entre 1 période de restriction et une de confinement.
Décembre : je m’amuse à relever des défis sur Instagram en guise de calendrier de l’avent et j’apprends, pour l’occasion, à faire le poirier. Je fais parfois participer la famille. 2020 aura été une année très recentrée sur la famille.
2021
Encore un séjour au ski avec beau-frère et belle-sœur mais dans une période de restrictions. Les remontées mécaniques sont fermées, les pistes sont désertes. On découvre la montagne autrement savoir le reconnaitre.
Côté sport, on s’adapte. Je continue ma quête de la minceur à coup de running et de fitness. Le hand en salle est toujours impossible mais on finit par se retrouver en extérieur, dès que cela nous est autorisé.
18 ans. J’avais imaginé réserver une salle et faire une grosse fête. La Covid a changé mes plans. Nous avons donc fait un déjeuner en famille. Thème panda, costume de dinosaure et les proches : Maëline était heureuse. Elle l’a été encore plus lorsque, un peu avant le couvre-feu, ses amis ont débarqué. Je pourrais me repasser cette vidéo tous les jours. Je suis émue à chaque fois. J’ai pleuré et nous l’avons laissée faire la fête.
Ça aura aussi été l’année de son bac et de son permis de conduire.
Week-end en amoureux pour le 14 juillet et une superbe randonnée dans les Pyrénées. On y prendrait goût à ce week-end !
Eté 2021, nous profitons d’un voyage à 5 dans le Yucatan au Mexique. Sûrement le dernier. C’est pourquoi je l’ai programmé avec attention. Il y a beaucoup à dire. Je vous invite donc à aller voir les articles dédiés.
En août, en passant une mammographie de contrôle, je prends peur pour la première fois. Je dois être surveillée de près. Il n’y aura finalement rien mais cela m’a rappelée que personne n’est à l’abri.
J’ai couru la course du Ruban Rose avec des copains et visité les ruines d’un ancien château. Et nous avons passé une nuit à Biarritz en amoureux.
Octobre 2021 : 70 ans. Repoussés pour cause de virus international, nous fêtons enfin les 70 ans de mes parents. Une occasion unique de réunir tous leurs petits-enfants et pour moi, l’occasion de renouer avec ma deuxième sœur. Le bonheur de mes parents n’a pas de prix. Et nous avons tous profité de cette parenthèse. La famille, ce n’est pas simple.
Sur le retour, alors que Numéro 1 et chéri sont repartis travailler, je m’arrête au Futuroscope avec mes 2 « petits ».
Décembre : le mois des tatouages. D’abord celui que l’on fait à 4, pour encrer notre amitié. Puis celui de l’épaule. Des sakuras délicats.
Pour terminer l’année, noël se fait chez nous. On peaufine la déco et on met les petits plats dans les grands.
2022
Nous y voilà.
On commence cette année comme toutes les autres : avec nos meilleurs amis. A base de fous rires et de musique. Mais on a la malheureuse idée de jouer avec des ballons d’hélium.
Résultat : 6 malades du Covid. On n’y aura finalement pas échappé. Rien de bien méchant si ce n’est une grosse fatigue qui perdure sur plusieurs semaines.
En janvier, pour la première fois de toute leur scolarité, on leur fait manquer l’école pour aller au ski (séjour qui m'avait incité à écrire cet article sur la charge mentale, controversé). Une dernière fois à 5 (oui, j’ai épuisé cette excuse au max et je ne regrette pas). Nous avons pu skier cette année et tous les 5. Avec des enfants grands, le plaisir est différent.
En avril, numéro 2 et moi passons à la télé, dans le magazine de la santé. Une expérience en demi-teinte mais un super moment avec mon fils.
Nous participons aussi à un shooting photo en famille. Une vraie super idée de cadeau surtout pour les grands-parents, si jamais vous séchez… ça fait de beaux souvenirs et on passe un moment très heureux.
Le week-end de mon anniversaire, à quelques jours du grand événement de l’année, je monopolise ma famille pour des moments à 5. Juste nous. Nous faisons un escape game d’horreur immersif et nous grimpons la dune du Pilat pour profiter d’un joli coucher de soleil.
L’événement de l’année se vit en mai. Numéro 1 quitte la maison pour voler de ses propres ailes. Elle part à l’armée. Je suis heureuse de la voir s’épanouir mais je souffre. La veille de son départ, je fais même une crise d’angoisse. Seule dans mon lit, je ressens physiquement un poids énorme sur ma poitrine. Je peine à respirer, c’est douloureux. Je ne m’inquiète pas, consciente que mon corps exprime ce que je ressens. Et je pleure beaucoup.
Suivront les déménagements des 2 autres numéros qui se redistribuent les chambres. Ça m’occupe l’esprit.
Il faut maintenant se faire à une vie à 4. Et je rejoins chéri à Porto pour quelques jours. Ben oui, on continue à penser à nous 2. C’est d’ailleurs une très belle ville !!!
Fin mai, nous découvrons l’île de Ré. Avec nos amis et un seul enfant.
Quand Maëline vient nous voir, on fait les choses en grand : journée bateau sur le bassin et le banc d’Arguin, splendide.
Un été tranquille. Nous partons à 4 et seulement 8 jours. Un peu de Suisse et d’Annecy. Un peu de canyoning et de vélo de descente. Et un petit tour à Sarlat.
Aujourd’hui, que puis-je rajouter pour cette fin d’année ? Deux courses prévues : la frappadingue et le ruban rose. Nous avons quelques jours prévus à Munich en amoureux, encore. J’organise une soirée Halloween. J’ai en projet un séjour à Disney à 5 mais ce sera peut-être pour l’année prochaine…
5 ans… Ça passe si vite !! Mais il est parfois bien heureux de prendre le temps de regarder en arrière et de se réjouir de tout ce qui a été accompli. Cela me permet de me souvenir que, oui, j’ai une jolie vie.
Bref. Ce que je retire de ces 5 dernières années, c’est l’impression d’avoir émergé. Les enfants ont grandi et nous avons appris à profiter les uns des autres. Je vis en conscience et en accord avec ce que je suis. Et je compte bien continuer dans cette voie-là…
Et vous ?