Patience, Persévérance et Récompense: partie 3

Quand Patience et Persévérance se rencontrent, elles donnent naissance à Récompense. Comment ? pourquoi ?

Après la séance de torture… de wake, j’étais dans un état second. Epuisée physiquement et mentalement, déçue, douloureuse, gelée… je me suis mise à sangloter. Je suis sortie de l’eau en pleurs. J’ai déposé mon matériel, les yeux rougis. Je me suis séchée, tête baissée, lèvres serrées.

Chéri et numéro 1 m’ont rejointe. Ils étaient plutôt ravis de leur prestation et voulaient savoir comment je me sentais. J’aurais aimé leur dire que j’étais contente d’avoir un peu progressé et de n’avoir surtout rien lâché. Que ça me faisait plaisir de les savoir heureux. Que j’étais fière de ma grande qui s’était bien débrouillée.

J’aurais voulu simplement leur expliquer mon état mais je n’avais même pas les mots justes. Car quel était mon état ? Un trop-plein ? Une réaction exagérée ? Un absurde mélange de sentiments et sensations ?

« Tu t’es fait mal ? », « Tu es fatiguée ? », « Tu es déçue ? ». Et moi de hausser les épaules, de froncer les sourcils, de mettre la bouche à l’envers. Et je repartais sur de nouveaux sanglots.

Chéri a été aussi mignon qu’il peut l’être lorsqu’il ne sait pas comment me consoler. Il m’a tendu son peignoir dans lequel je me suis glissée avec soulagement. Un peu de chaleur pour calmer au moins mes tremblements. Un peu de réconfort.

Dans ses bras, de nouveaux sanglots m’ont envahie. Les derniers, les retardataires. Ils ont ensuite laissé la place à la lassitude. Ce moment où tu as juste envie de t’allonger en serrant fort ta peluche (rassurez-moi, vous en avez encore des peluches ?).

Et puis chéri m’a fait une surprise. A son insu. Alors que je terminais de m’habiller, toujours un peu abattue, il m’a demandé de regarder. J’ai tourné la tête vers lui, j’ai baissé les yeux sur la main qu’il tendait et je l’ai vue.

Incroyable ! Pourquoi ici et maintenant ! Il venait de retrouver mon alliance. Quel meilleur moment pour apprécier la découverte ! J’ai ressenti un tel soulagement et une gratitude envers… la chance ? Les messages de mes abonnées me revenaient : tu la trouveras quand tu ne la chercheras pas.

A plusieurs dizaines de kilomètres de la maison, j’ai enfilé mon alliance. Mon anneau, ma bague, mon précieux, ma mutine. Celle qui s’est faite désirer 9 jours et qui a réapparu là où ne l’attendait pas. Mais comment est-elle arrivée là ? (Vous vous posez la question, non ?)

Chéri l’a retrouvée dans son sac étanche qu’il avait amené pour y ranger ses affaires mouillées. Il aurait pu la perdre mille fois. Il secoue ce sac en tous sens et il n’avait aucune raison d’y faire attention. Nous étions d’ailleurs sur une terrasse en bois au moment où il l’a saisi et l’alliance aurait pu se glisser entre les lames sans même qu’on la voie tomber. Mais non. Il l’a vue briller au fond du sac.

Et comment a-t-elle échoué dans ce sac ?

L’histoire est simple : j’avais posé mon pantalon (celui que j’avais quand j’ai cuisiné…) sur le rebord de la baignoire. Mon alliance devait bel et bien être dans la poche arrière. Soit en le posant, soit en le récupérant, l’ampleur du mouvement a dû éjecter le bijou qui, au lieu de tomber dans le fond de la baignoire en tintant, s’est déposé dans le sac qui séchait là, sans un bruit.

Voilà comment ma patience de 9 jours et ma persévérance du dimanche m’ont menée jusqu’à la récompense : le retour de mon alliance. Un instant parfait et surprenant. Un dénouement inattendu.

Ce n’était pas l’histoire du siècle, entendons-nous, mais j’avais envie de l’immortaliser sur mon blog. Parce que j’en tire des leçons de vie et que je n’en reviens toujours pas de ma chance. Ça ne tenait à rien ! Un peu comme mon couple soit dit en passant. Mille événements, moults instants auraient pu dévier nos routes. Les meilleures choses sont le fruit de multitudes de chances et de hasards, saupoudrés d’audace et de confiance.