Premier week-end sans mes grands

Publié le par Raphaëlle

N’allez pas lire ce que je n’ai pas écrit !

Enfin oui, j’ai écrit que c’était le premier week-end sans les grands mais pour être plus exact, c’est la première fois que l’on part en famille et que l’on se retrouve à 3 sans autre raison que celle-ci : les grands sont grands, ils n’avaient pas envie de venir.

 

C’est ben normal ma pôv dame !

Oui, je sais. C’est dans l’ordre des choses et tout et tout. On ne fait pas des enfants pour soi, gna gna gna. Il faut t’habituer… C’est pas grave…

STOP !!! Je sais, j’ai compris, j’accepte.

Evidemment, d’un point de vue tout à fait intellectualisé, je conçois qu’un adolescent de presque 16 ans et plus encore un jeune majeur n’aient pas spécialement envie de se retrouver dans un petit appartement entre papa et maman, sans les copains à proximité, sans le confort et l’intimité (et l’odeur) de leurs chambres.

Moi-même, adolescente… Bon, c’est doublement un mauvais exemple.

1-Parce que je sortais peu. J’avais une vie sociale aussi remplie que le cerveau de la progéniture de Jul et Weshdene (au mon dieu (ouais, une parenthèse dans une parenthèse… Quelle interjection peut-on utiliser quand on est athée ?), ne laissez pas ces impurs de la voix se reproduire. Ou que cet enfant hors de ma vue !). Si vous me lisez régulièrement (cherchez pas trop loin, j’en parle un peu dans mon article précédent), vous savez déjà presque tout de moi et de ma fougueuse jeunesse. Je sortais peu donc, et je n’aurais certainement pas raté un week-end avec mes parents en bord de mer. Quoi que j’habitais en bord de mer… Enfin, je m’égare.

2- ben justement parce que mes parents ne partaient pas vraiment en week-end. A part exceptionnellement en famille. Mais voyez-vous, papa et mon petit frère s’adonnaient au football (nul n’a une famille parfaite) et moi au hand et la famille habitaient essentiellement à quelques minutes à pied de notre domicile. Donc, bon, on partait très très peu.

 

Enfin, tout ça pour dire que je comprends leur non-envie de randonner et jouer au triomino et leur grande envie d’être libres, enfin libres !!!! même pour 3 jours.

 

N’empêche que ça fait bobo au cœur

Oui, on sait bien que nos enfants feront leur vie un jour, indépendamment de nous. Et tant mieux, hein ! On n’a pas non plus envie de les avoir à la maison jusqu’à leurs 30 ans. Et si les oisillons s’envolent, c’est qu’on n’a pas trop mal exercé notre métier de parents.

Cependant, 18 et 16 ans, c’est pas bien vieux ! Passer de 5 à 4, je m’y attendais. Maëline avait une soirée de prévu. Je m’étais faite à l’idée. Et puis elle me dit tellement souvent qu’il faut que je m’habitue…

Mais passer de 5 à 3 !! Je n’étais pas prête. D’autant que la décision a été prise le jour-même du départ. Et comme je travaillais, je n’ai pas eu le temps nécessaire à l’absorption de la nouvelle (oui, il me faut un peu de temps pour digérer les contrariétés). J’ai encaissé comme j’aurais pris un coup de poing dans l’estomac après une bonne raclette. J’ai serré les dents, retenu mes larmes et j’ai chanté très fort. Mais vraiment très fort.

Et pendant le week-end, j’ai tâché d’apprécier chaque instant. Je l’ai fait. Avec une petite pointe d’amertume et de tristesse. En me disant que j’aurais adoré partager cette randonnée avec les grands. Qu’on aurait sûrement bien ri et fait de merveilleuses photos.

Tiens, les photos ! On en fait pour garder des souvenirs et pour partager des moments agréables. On fixe nos sourires et quand on les regarde, on y voit aussi la blague de chéri ou la pitrerie de numéro 2. Et une photo à 3… n’a pas la même saveur. Il semble y avoir 2 ombres qui ternissent un peu l’image.

Et si j’ai pensé à mes 2 grands avec mélancolie, numéro 3 semble également avoir ressenti le manque. Elle a spontanément parlé d’eux avec un petit regret dans la voix. Ils ont beau se chamailler souvent, ils aiment la présence des autres. Et ça, ben ça a fait réchauffé mon petit cœur de maman.

 

 

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