Point sport et alimentation: aïe aïe aïe

Publié le par Raphaëlle

Comme beaucoup de personnes et surtout de femmes, je porte un regard sévère sur mon corps. Je le trouve généralement trop gras. Et je sais que le principal levier est l’alimentation même si je préfère me consacrer au sport.

Je me suis toujours trouvée pas assez ou trop mais les vrais complexes sont apparus après les grossesses. Les kilos qui s’accrochent plus désespérément à tes hanches que l’enfant à ton aréole sont devenus mon ennemi. Je n’avais pour autant pas la force et la volonté de les combattre.

 

En 2014, je me suis mise à courir. Partant du néant, ma progression a été suffisante pour me motiver à poursuivre. Et j’ai engagé dans le même temps un combat contre ma gourmandise à coup de comptage de calories. J’ai perdu 10 kilos en un an : doucement mais sûrement.

Et puis, doucement et sournoisement, je les ai repris petit à petit jusqu’à peser à nouveau 73 kilos en avril 2020. L’horreur. Pour 1,80m, c’est pas si mal. Malheureusement, je mesure 1.65m. Je devrais donc peser 55 kilos selon les critères habituels (45 si j’étais une poupée Barbie). Avec les visio-fitness du confinement et les tête-à-tête avec moi-même de cette joyeuse période, j’ai décidé de sauter le pas. Chéri m’a offert des séances avec un coach qui ma remis sur les rails et m’a donné des conseils alimentaires. Et j’ai perdu à nouveau près de 10 kilos mais en me musclant significativement cette fois. Même que j’aimais bien me regarder dans ce foutu vilain miroir.

Pendant 1 an, j’ai tenu bon : jeûne intermittent, portions raisonnables, légumes et fruits et du sport 3 fois par semaine puis jusqu’à 6 fois par semaine, les trajets à vélo jusqu’au boulot (3 jours/semaine) en plus. Ok, j’ai peut-être un peu abusé…

A mon grand désarroi, je n’ai pas perdu 1 kilo de plus mais je me maintenais. Et puis patatras…

 

Ceux qui me suivent sur insta l’auront peut-être remarqué : je me montre rarement en séance de sport. Et pour cause, je n’en fais presque plus. Non, ce n’est pas la vérité car je vais toujours au hand (en moyenne 2 entrainements par semaine et un match) et je pédale toujours 3 jours par semaine. Mais je ne cours plus et je ne fais plus de fitness depuis déjà deux semaines.

Vous allez me dire que ce n’est pas grand-chose, deux semaines. Et vous n’avez pas tort. Mais si j’ai autant ralenti, c’est parce que mon corps me l’a gentiment demandé : j’ai des douleurs aux talons, au genou, une pointe au dos et mon épaule me fait souffrir même la nuit. Vous imaginez bien que tout ne va pas se régler en quelques jours.

J’ai donc pris rendez-vous chez un médecin qui était un peu perplexe. Je n’avais pas trop mal sur les mouvements qu’elle me faisait faire (c’est comme tes enfants qui ne font pas le truc génial que tu as annoncé à tout le monde au moment où tout le monde le regarde… tu l’as vécu ?). J’ai pourtant mal là tout de suite, assise devant mon écran. Et j’ai eu mal aussi sur le retour jusqu’à la maison.

Bref. Elle m’a invitée à m’écouter et ne pas forcer quand la douleur se pointe. J’avoue que ça me va bien, comme ça je continue quand même le hand. Mais juste le hand. Pas le reste parce que je suis hyper raisonnable. Et donc, je fais moins de sport et certainement pour un petit moment encore.

 

Tout ça n’est pas bien grave d’autant que, je le sais et je l’ai écrit plus haut, c’est l’alimentation le nerf de la guerre. Eh ben justement… Moins je fais de sport, plus je mange mal. Paradoxe à la con. Rassurez-moi, c’est pareil chez vous ?

Histoire de me dédouaner un peu, je vais lâchement dire que c’est un peu la faute de chéri. Il a acheté du bon fromage et du chocolat tout fondant… je n’arrive pas à résister à cette tentation.

Finalement, le sport me met dans un état d’esprit positif et sain. Tandis qu’en ce moment, je suis plutôt en mode zéro-motivation-je-lâche-sur-tout. Je n’ai pas osé me peser, j’ai trop peur. Et trop honte.

 

J’ai bien l’intention de me reprendre rapidement car ce serait dommage d’avoir fait tant d’efforts pendant tous ces longs mois pour finalement reprendre du poids. Mais j’ai un doute sur ma capacité à le faire seule comme ce fut le cas. Je réfléchis à l’idée de me tourner vers une diététicienne qui pourrait me donner des conseils et assurer un suivi du genre de ceux qui t’obligent mentalement à tenir.

 

Voilà donc mon point sport et nutrition. Je suis dans le creux de la vague. Je distingue à peine le ciel, gênée par l’écume de mon abime (me dis pas que ça veut rien dire, c’est là tout l’avantage d’écrire : tu manipules les mots à ta guise. Et toc)

Bref, bref, il faut que je vous quitte, c’est l’heure du goûter.

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