Maman étudiante - Où en suis-je ?

Publié le par Raphaëlle

Voilà des mois que je n’ai pas publié. Je me doutais bien que cette année me demanderait beaucoup d’efforts et de disponibilité mais je ne pensais pas « tout » abandonner au passage.

Comme vous le savez, je me suis inscrite dans un cursus de Master 2 en ressources humaines. J’ai toujours voulu reprendre des études et il m’a semblé que c’était le bon moment : les enfants sont grands (restez attentifs, j’ai 2 ou 3 choses à vous raconter sur le sujet…) et mon nouveau poste m’a permis de sortir la tête de l’eau. Après moults péripéties, j’ai pu finaliser mon inscription et j’ai commencé les cours début octobre.

 

La matière est très intéressante et les interactions, notamment avec mes camarades de promo, sont enrichissants. J’apprends beaucoup et cela donne une nouvelle dimension à mon poste. Cela m’ouvre également quelques perspectives. J’imagine déjà me faire une petite expérience dans le privé, moi qui suis pourtant full service public.

Je viens de vous exposer les bons côtés. Mais je dois vous avouer que je suis également confrontée à des moments plus difficiles. Il faut dire que je ne suis pas seule : mon petit syndrome de l’imposteur a décidé de m’accompagner tout au long de l’année. Et la semaine dernière, il a pris une place démesurée.

En bref, que représente cette année d’études ?

 

Du temps. Les cours se déroulent sur 2 ou 3 jours toutes les 2 semaines. Quand ils tombent le jeudi, ils me grignotent mon temps partiel. Le vendredi, c’est transparent puisque c’est normalement une journée travaillée. Et quand j’ai cours ou examen le samedi, je peux vous dire que le week-end est bien trop court !

Vous vous en doutez, suivre (même assidument) les cours ne suffit pas. Il faut fournir un travail personnel régulier pour espérer valider tous les blocs. Pour ma part, je note les cours sur un cahier et je les reprends presque tous sur ordinateur. Puis il y a les révisions et les devoirs. Je travaille aussi sur mon mémoire : recherches bibliographiques, élaboration d’une grille d’entretien, préparation du plan…

 

De l’énergie. La concentration, la mémoire, la réflexion… tout cela me demande beaucoup d’énergie. J’y pense souvent, à tous moments. Je me sens souvent vidée, fatiguée. Et je n’ai que peu de disponibilités pour autre chose (comme mon blog par exemple, vous l’avez remarqué).

 

Du mental. Je dois m’obliger à travailler le soir, le week-end. Même quand je n’ai pas envie, je dois me mettre un coup de pied au derrière pour ne pas lâcher. Et quand je me sens larguée, déçue, démotivée… je dois me ressaisir.

 

Quelques sacrifices. Je ne suis pas une femme très sociable mais j’apprécie certains moments festifs. Si je veux mettre toutes les chances de mon côté, je dois m’astreindre à un minimum de discipline et cela induit moins de sorties. Je refuse des moments conviviaux, j’en écourte d’autres. Vivement l’année prochaine…

Un renoncement. Celui de mon corps tel qu’il était il y a encore quelques mois. Ce n’était pas incroyable mais je rentrais dans tous mes vêtements et je me trouvais parfois jolie. Je ne fais quasiment plus de sport et je me réfugie souvent dans la nourriture. Résultat ? J’ai pris au moins 6 kilos, je suis grasse, molle et mon corps accuse le coup.

 

Des moments difficiles. J’ai parfaitement conscience que je ne joue pas ma vie et que l’essentiel est ailleurs mais j’ai du mal à relativiser. Cette année coûte en argent et en temps à mon foyer et à ma collectivité et je ne m’accorde pas le droit de décevoir ma famille, ma hiérarchie et moi-même. Pour autant, je devrais envisager l‘échec… et ma consolation sera dans le fait que j’ai tout donné, que je ne m’économise pas.

 

Voyez-vous, je ne regrette aucunement ce choix. Je n’en avais certainement pas pris la pleine mesure mais je suis ravie d’avoir sauté le pas. Je donne tout pour atteindre l’objectif et je savoure d’avance (oh la ! élan d’optimisme incontrôlé !!) la fin, la réussite, la délivrance.

Avant de clore cet article, je voudrais quand même partager avec vous cette petite victoire : j’ai validé mon premier bloc. Il y en a 5 en tout et le mémoire en plus mais le 1er est dans la poche. Les notes n’étaient pas à la hauteur de mes espérances et de mes efforts et m’ont mise en insécurité mais j’essaie de retenir le positif : bloc validé !

Je compte sur vous pour m’envoyer un peu de vos bonnes ondes et je vous remercie d’être restés fidèles malgré mon absence. A très vite j’espère !

Publié dans Pas qu'une maman

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