Projet: goûter d'anniversaire
Tu pourrais croire, surtout toi le papa qui ne t’en occupes pas (ou de très loin) ou toi la copine qui n’a pas d’enfants, que préparer un anniversaire d’enfant c’est simple. Quelques bonbons, des gobelets, du jus et un gâteau. Le tour est joué !
Eh ben non. C’est pas si simple. Enfin ça peut mais ce serait mal connaître les mamans (oui, on est dans les clichés, beaucoup, mais dans la réalité aussi, souvent)
Parce que préparer un anniversaire d’enfant, c’est conduire un projet. C’est connaître les envies de l’enfant, programmer une date, préparer les invitations et la liste d’invités. C’est imaginer les activités pour les occuper, acheter éventuellement la déco et de quoi faire un joli gâteau ou le commander.
Il faut anticiper, et prévoir l’imprévisible.
Premières étapes
Tu connais la date d’anniversaire de ton enfant (comment oublier ces heures de sueur et de souffrance) mais tu dois choisir celle de sa fête d’anniversaire. Si tu es superstitieux, tu ne le fêteras pas avant l’heure. Tu dois trouver le week-end le plus proche après l’événement et qui arrange tout le monde (ou ne dérange personne).
Tu détermines combien d’enfants tu peux supporter et pendant combien de temps. C’est le moment de demander la liste de copains à ton rejeton et de la limiter, naturellement.
Ensuite, tu prépares la carte d’anniversaire non sans avoir au préalable demandé le thème. Ce n’est pas une obligation mais ça peut t’aider pour la déco et le gâteau. Cette année, numéro 3 a décidé que ce serait le thème « animaux ». Ça me va, c’est assez simple.
Enfin, tu détermines la déco, le gâteau, les activités… (j’ai fait l’impasse sur ce dernier point. A 9 ans, ils trouveront bien à s’occuper entre eux ??)
L'heure H
Evidemment, il y a les courses à faire. En plusieurs étapes bien souvent parce que tu ne trouves pas tout au même endroit. Pailles (en carton), assiettes et serviettes, pate à sucre (ouais, je me lance dans la confection d’un design cake), bonbons, jus…
Pas de ballons de baudruches ou autre déco, histoire de ne pas trop cracher sur la planète mais j’avoue que jusque-là, je ne me posais pas cette question.
Il faut aussi collecter les réponses des invités … quand ils répondent ! Ce n’est pas toujours le cas. Par exemple, copine E sera là mais les parents ne répondent pas et copine L ne viendra pas et elle a dit à numéro 3 que ses parents ne répondraient pas puisqu’elle ne vient pas. Bref.
Il faut parfois répondre aux parents lorsqu’ils demandent une idée cadeau.
Et mieux vaut imaginer quelques activités pour occuper une dizaine d’enfants excités. Je n’ai rien prévu cette année mais j’ai peur de le regretter. Pour numéro 1, j’avais tenté l’expérience. Ils avaient passé du temps dans la chambre et les garçons avaient trouvé marrant d’escalader les étagères… Bon, on verra.
Le jour J
Accueillir les parents, leur proposer un café (en espérant qu’ils diront non), faire la cosette…
Vérifier que tout le monde est arrivé et prendre un Lexomil (non, je rigole. Je fais ça à jeun). Supporter les cris et les cavalcades. Pas facile les anniversaires d’automne-hiver.
Vient le moment du goûter que je fais durer un peu. Au moins, tous les enfants sont sous contrôle. Le plus difficile reste cependant de rassembler tout le monde autour de la table et de les faire tenir jusqu’à l’ouverture des cadeaux (un grand moment). En général, je sollicite l’aide des grands pour servir tout ce petit monde et pour l’arrivée du gâteau.
Je crois que je suis plus contente qu’eux et leurs réactions pastelles me déçoit à chaque fois. Je suis obligée d’en rajouter : « il est pas beau le gâteau ? » « tu as vu les petits personnages ? » Pas grave, j’avalerai l’antidépresseur plus tard (mais non, je rigole je vous dis).
En enfin, les cadeaux. « moi d’abord », « non le mien en premier ». Une gifle ou deux pour mettre tout le monde d’accord (ben quoi ? c’est interdit que sur ses propres enfants, non ?) et le déballage commence. « oh !!! j’ai le même ! », « je l’ai acheté avec maman ,ça te plait ?? »
Ensuite, pendant que ça court et que ça rigole fort, tu nettoies (tel Victor dans Nikita). Tu remballes en regardant l’heure avec l’espoir que la fin arrive. Tu jettes un dernier coup d’œil à ton œuvre massacrée (je parle du gâteau, encore) et qui a eu moins de succès que les barres de caramel et les bonbons kipik. Et tu t’assois en attendant les parents. Tu leur proposes un café. Tu leur mens « oui, oui, il a été très sage ». Et tu refermes la porte en poussant un soupir de soulagement…
… de courte durée. Ce soir, la famille vient fêter les 9 ans. Allez, on y retourne !!!