Point C: Jour 15
Un nouveau lundi de confinement. Le 3ème sans école. Le 2ème officiel après le début du confinement, ce mardi 17 mars.
Et une nouvelle semaine qui commence.
La météo s’est enfin mise au mood du moment : grise et froide. Les oiseaux continuent de piailler malgré la neige fondue. Non mais on n’a pas vu un flocon de l’hiver et toute fondue qu’elle soit, la neige nous nargue. Au moins, on se trouve bien chez soi, au chaud. Je me mettrais bien sous la couette pour végéter devant une série ou (enfin) me mettre à lire. Parce que je n’ai pas encore ouvert un bouquin, plus occupée que jamais… ou pas.
Mais bon, pas de couette : faut travailler !
J’imprime les documents de travail pour numéro 3. Les 2 professeures proposent des « plans de travail » détaillés, variés et simple d’utilisation. On suit les instructions, on fait les exercices et les leçons dans l’ordre qu’on veut et on coche.
Soit on a trouvé un fonctionnement convenable, soit elle met de la meilleure volonté… ou alors c’est moi qui suis de meilleure composition. En tout cas, ce matin s’est bien passé. Sans cris, sans pleurs et sans reproches. Je m’adoube moi-même chevalier de l’éducation nationale.
C’est plus compliqué du côté de numéro 2 qui traine des chaussons. Il voudrait travailler en autonomie mais n’inspire pas franchement confiance. Il met pas mal de mauvaise volonté, comme il sait faire. Son père tient bon et j’évite de trop m’en mêler. L’avenir est plus incertain que jamais (l’avenir proche en tout cas).
Et pendant qu’on se casse la tête à assurer à la maison, on ne sait toujours pas quand ils reprendront le chemin de l’école. Quand nous pourrons à nouveau nous reposer sur des professionnels. Tiens, le ciel est aussi gris que mes pensées…
La journée s’étire comme les autres. Elle ne nous apporte rien. Nous sommes passifs. Chacun de nous vit ce confinement à sa façon et essaye de ne pas sombrer. C’est mon impression. Je ne retrouve pas l’enthousiasme du début. J’en mets moins et surtout, il n’est pas partagé.
Je crains qu’à cette allure-là, je n’aie plus grand-chose à raconter si ce ne sont mes états d’âmes.
Je me sens un peu seule dans ma maison et sur mon blog. Ca me ferait bien plaisir que vous me laissiez un petit commentaire...