Déconfinement: Jours 1 et 2

Publié le par Raphaëlle Hosteins

Cher lecteur, tu as cru que mon journal du Covid prendrait fin avec le déconfinement ? Tu n’as pas pris en compte 2 éléments majeurs :

  • Le virus est toujours là. Tu le sais, ils le disent plusieurs fois par jour dans les médias. Le confinement est terminé (espérons) mais le Covid-19 n’a pas encore dit son dernier mot. Du coup, moi non plus.
  • Je fais ce que je veux. Je suis l’auteur, le maître du jeu, je détiens la force toute puissante !!!!  (si tu as la réf, écris-moi un petit commentaire. Je me sentirais moins seule) Donc si j’ai envie de continuer à écrire, qui m’en empêchera ? Skeletor ? Evidemment, tu as le choix de ne pas me lire. Dans ma toute puissance, je t’accorde le libre-arbitre.

Je poursuis le récit passionnant de ma vie passionnante en cette période fascinante. Et puis, si tu es là, c’est que tu brûles d’envie de savoir comment s’est passé mon premier jour de déconfinement. Ou alors tu t’ennuies…

 

Jour 1.

Lundi 11 mai 2020. Les français sont autorisés à sortir sans attestation. Du moins, ceux des départements verts, les moins touchés par ce foutu virus. Les autres poursuivent le compte des jours en confinement.

Ce qui donne le rythme, le tempo, ce sont les écoles. Elles ouvrent leurs portes à plus d’enfants. Cela conditionne le retour au travail de beaucoup d’entre nous. Mais elles ouvrent … demain. Du coup, ce lundi est entre 2 eaux. Il y a plus de monde sur la route mais ce n’est évidemment pas l’affluence habituelle. Il y a plus de monde au bureau aussi mais jamais plus de la moitié des occupants.

Je crois, pour ma part, que c’est LE grand événement du jour : revoir en vrai les collègues. On ne peut pas s’approcher mais on peut interagir en temps réel. Et je découvre avec ravissement que la vue de certains d’entre eux me fait un bien fou. Je suis réellement heureuse de les voir, de leur parler, de rire.

Décidément, le lien social est un trésor qui fait de nous des êtres sensibles. Et la sincérité de mon attachement à certains se révèle à moi avec force. J’ai un sourire aussi radieux que possible. Je suis plus heureuse que le jour de mon mariage ! Peut-être pas mais je suis quand même dans un mood hyper positif et quand je rentre chez moi, je suis toujours sur un petit nuage.

Le revers de la médaille : on travaille un peu moins qu’à la maison. On prend le temps de discuter avec les uns et les autres, ce qu’on ne fait pas de chez soi. Du coup, le combo gagnant ne serait-il pas de mixer télétravail et présence au bureau ? J’y réfléchis. Je pense que je vais modifier un peu mon fonctionnement.

 

Jour 2.

Les écoles sont ouvertes. C’est le branle-bas de combat dans mon service. On découvre combien d’enfants sont présents. Peu. Et on jongle avec les absences des agents.

Dans l’ensemble, la journée se passe bien. Tout le monde semble trouver ses marques. Et maintenant qu’on sait à peu près comment s’organiser, on anticipe déjà sur le 25 mai, lorsque bien plus d’enfants reprendront le chemin de l’école. Toujours un coup d’avance, c’est le secret.

Moi, je travaille le matin et mon collègue l’après-midi. Cette semaine du moins. Et quand je rentre manger à la maison, il est déjà près de 14 heures. Consolation : le repas est prêt même si je le mange seule. Dans l’après-midi, je travaille de my home. La grande difficulté réside dans les documents physiques. Je les balade dans mon sac à dos du bureau à la maison. A cheval sur 2 endroits. Ce n’est pas idéal mais pour le moment, je n’ai encore rien oublié d’important.

 

Ce mardi, chéri rentre de Paris alors qu’il devait n’arriver que mercredi soir. Je souris, heureuse de la surprise jusqu’à ce que je réalise qu’il est rentré pour la cuisine, pas pour moi. Car il y a encore fort à faire avant qu’on nous la pose.

Peu importe, il est là (mais quel optimisme, quelle sagesse !!).

Publié dans covid-19

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