Déconfinement: Jours 3 à 5

Publié le par Raphaëlle Hosteins

Jour 3 du déconfinement (là, on est tous d’accord sur le compte)

Les routes sont encore peu fréquentées même si je trouve un petit ralentissement à l’approche de mon lieu de travail. Et comme je n’ai pas encore besoin d’amener numéro 3 à l’école, je peux arriver tôt au bureau. Je ne suis absolument pas du matin mais j’aime autant commencer tôt.

Après une nouvelle matinée d’entretiens de recrutement, après une immersion sociale, je quitte le bureau pour retrouver mes fauves à la maison. Une discussion avec ma responsable m’a permis de revoir un peu mon fonctionnement (merci Agnès). En effet, très prise par le travail, j’avais négligé depuis 3 semaines les devoirs de numéro 3. Et, naturellement, je culpabilisais. En rentrant, j’ai donc consacré 1 heure à ma puce. 1 heure bénéfique pour elle et moi. Cela ne fait que repousser le travail à un autre moment mais je me sens mieux. A moi, désormais, de m’organiser.

 

Ce mercredi, c’est l’anniversaire de chéri. Après 27 jours à prétendre qu’il est plus jeune que moi, il me rattrape enfin. Va savoir pourquoi, c’est un sujet récurrent : qui est plus vieux, qui semble plus jeune…  Mais je gagne toujours, il a l’air tellement plus vieux que moi !!!!

J’avoue que je me suis habituée au confinement, sans visite surprise, sans soirées à organiser. J’ai eu un peu de mal à réaliser que pour l’anniversaire de chéri, la famille allait venir. C’était une première fois et comme toutes les premières fois, on se pose des questions. Va-t-on se faire la bise ? Allons-nous rester à distance ?

Alors, non, nous ne nous sommes pas embrassés. Spontanément, nous avons évité les accolades. En revanche, pour ce qui est des distances, il est bien difficile de les respecter dans un salon. Notre canapé est grand mais quand on est une douzaine, on est bien obligé de se trouver à moins d’un mètre les uns des autres.

 

Et puis, vous savez, 2 mois c’est long et court à la fois. On a été heureux de les revoir mais on avait aussi l’impression que la dernière soirée était la semaine passée. Et si vous n’avez pas encore revu vos proches, sachez qu’ils n’auront certainement pas changés. Seules les conversations sont légèrement différentes, pas mal axées sur le virus et la situation qu’il entraine.

Un peu d’alcool, des discussions vives, des rires et de la musique. Jeudi matin, le réveil pique. D’autant que chéri, légèrement alcoolisé, a ronflé comme jamais. Une machine.

 

Jour 4. On reprend une certaine routine. Je travaille au bureau le matin mais cet après-midi, c’est décidé, j’use de mon temps partiel et je m’octroie une petite sieste bien méritée après une nuit courte et agitée.

En fin d’après-midi, chéri et moi prenons le temps d’étudier la situation de numéro 2. Nous devons répondre au collège concernant notre choix d’orientation après la 3ème. Nous repassons en revue ses résultats de l’année et nous contactons la jeune femme qui l’aide à travailler. Nous nous mettons d’accord : une orientation pro n’est pas le bon choix aujourd’hui car il n’a d’attirance pour aucune matière et aucun métier. Totalement indécis, il n’irait que par défaut parce qu’il ne veut pas redoubler. Nous tombons d’accord sur le fait que le redoublement est pourtant la meilleure solution. Cela lui permettrait de conforter ses bases fragiles et de choisir ce qu’il veut en suivant. Mais il y est totalement opposé. Tellement que je crains que l’obliger serait le braquer. Et nous savons ce qu’il est capable de faire et ne pas faire quand il est fermé.

Reste la seconde générale. Le collège n’est pas de cet avis mais en tenant compte de tous les éléments, nous choisissons quand même de proposer cette voie. Et au lieu d’aller en colonie, il suivra des cours cet été.

Si numéro 2 est ravi de cette décision, rien n’est gagné. Il nous faudra peut-être partir en guerre contre le collège. Mais en attendant, nous avons quelques semaines de répit.

 

Jour 5. C’est la fin de semaine, cool. En fin d’après-midi, je pars chercher les masques offerts par la métropole et je vais chez la kiné. C’est la première fois que je porte un masque. Je ne l’ai pas gardé longtemps, il ne faisait pas trop chaud, c’était donc supportable. Mais j’avais un peu de mal à faire certains exercices : en baissant la tête, le masque me remontait sur l’œil. Et puis je m’interroge sur l’efficacité du matériel quand je vois tous ces gens qui le mettent sous le nez ou sous le menton.

 

Bilan de la semaine 1 de déconfinement : une mise en place en douceur. Des habitudes qui se calent. Je ne suis pas beaucoup sortie. Je ne suis allée dans aucun magasin. Je ne me suis pas promenée. Je pense que les choses se feront au fur et à mesure. Nous allons prendre nos marques, gentiment.

Publié dans covid-19

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