Ecrire ou ne pas écrire
Si tu arrives ici par hasard, tu ne sais pas que j’ai été, un temps, prolifique (si écrire 2 articles par semaine peut être ainsi qualifié). J’étais du moins régulière et relativement assidue. Et pourquoi ?
Pourquoi se lance-t-on dans un blog ?
Par goût de l’écriture. D’abord et avant tout. En tout cas lorsqu’il s’agit, comme ici, d’un blog qui propose beaucoup d’articles sur tout et rien. Je n’ai aucune compétence particulière : je ne cuisine pas vraiment, je ne touche pas les aiguilles à coudre sauf sous la menace et encore moins celles à tricoter ou à broder. Je n’assure pas en photographie même si j’adore ça. Je n’ai pas de style vestimentaire spécial et d’appétence à la mode. Je ne voyage pas assez non plus pour vous permettre de découvrir le monde au travers de mon blog. Je ne suis en coach en rien. Je suis banale.
Bref, je ne sais rien faire de particulier. J’écris.
Mais je pourrais écrire dans un joli carnet ou un cahier de brouillon. Ou même dans mon ordinateur sans besoin de publier quoi que ce soit. Alors pourquoi tenir un blog ? Voilà une question que je devrais me poser sérieusement. Je peux déjà m’avancer un peu : par envie ou besoin de me faire un peu remarquer. Que les gens s’intéressent à moi. Que la seule chose que je crois savoir à peu près faire (écrire je vous dis !!!) ait un sens au-delà de mon petit moi. Ça me donne l’impression d’être un peu particulière et pas totalement inutile.
Et puis on écrit aussi pour les échanges, les partages. Même s’ils sont moins nombreux ici que sur les réseaux sociaux. Ils sont d’autant plus précieux ici peut-être. Un commentaire sur un de mes articles et je trépigne comme une enfant qu’on a applaudie au spectacle de fin d’année.
Pourquoi abandonne-t-on un blog ?
Alors oui, j’écris par plaisir, par envie. Mais je vais vous dire la vérité. Tenir un blog, c’est aussi une contrainte. Personne ne m’oblige si ce n’est moi mais quand on veut faire vivre un blog, il faut de la discipline et du temps. Il faut de l’inspiration aussi.
Et va savoir de quoi j’ai manqué le plus ces derniers temps ! Quoi qu’il en soit, je me suis absentée longtemps. Je n’ai plus rien écrit. Plus rien publié.
Et cela m’a procuré un sentiment de liberté. Je n’avais plus à m’installer devant l’ordinateur avec la pression de devoir écrire au moins 2 articles par semaine. J’ai laissé mon esprit errer où il le voulait sans le contraindre à produire des écrits. Je me suis défaite des chaines que j’avais moi-même laborieusement enroulées autour de moi. Tu imagines le sentiment de légèreté ?!
Et pourquoi y revient-on ?
Ce n’est pas la première fois que mon blog végète durant des mois. J’aurais pu même tout abandonner. Le quitter une bonne fois pour toute. Impossible.
J’y reviens toujours, tôt ou tard. C’est un peu comme un trop-plein d’énergie après une période de repos prolongée. On a besoin d’évacuer, de bouger, sauter, danser, courir !!! Après des semaines sans écrire (encore que j’écris un peu quand même puisque je travaille sur mon roman), j’ai le cerveau en ébullition. Les mots se chevauchent, se disputent. Ils se livrent une bataille et arrivent tous en vrac. Je ne sais plus quoi en faire. Il faut que je discipline tout ça, que je les arrange, leur donne un sens pour qu’ils puissent sortir en ordre.
Oui, mon blog a sa place acquise dans ma vie. Comme un ami cher et lointain. J’y pense régulièrement. Je m’en veux parfois d’avoir mis de la distance entre nous. Je souris en imaginant ce que je lui dirais et je me fais la promesse que je reprendrai contact.
Voici donc l’article qui réamorcera peut-être le mouvement. Ou voilà simplement l’article qui rassurera, si ce n’est vous, au moins moi. Celui qui me réconcilie avec mon blog chéri.
Et j’espère n’avoir pas perdu trop de lectorat… Vous êtes toujours là ?