Ma vie en équilibre

Publié le par Raphaëlle

Inspirée par Picou Bulle qui écrit parfois sur le sujet, j’aimerais m’interroger sur l’équilibre de mes vies : familiale, professionnelle et individuelle. Et c’est quand même bien le meilleur lieu pour ça.

Comme bien souvent, je n’y ai pas spécialement réfléchi avant. Mes articles sont ainsi construits : sur l’instant, sans préparation. Allez, on y va ?

 

La question essentielle : suis-je heureuse ? Euh… bon… c’est peut-être un peu complexe. Alors je vais commencer par : ma vie est-elle équilibrée ?

 

Ma vie pro

Elle n’est pas celle que j’avais imaginé plus jeune. Je voulais être institutrice, comme beaucoup de jeunes femmes, et j’ai échoué. Et j’en suis plus que ravie. Ce fut mon premier échec et je l’attribue, entre autres, à ma perte de motivation en cours de route. Les stages ne m’ont pas plu. J’avais idéalisé le métier et la réalité est parfois rude.

Après 3,5 ans dans la Police Nationale en tant qu’adjoint de sécurité, j’ai intégré la fonction publique territoriale par la petite porte. De l’accueil, des formalités, du secrétariat… j’y ai beaucoup appris mais ça ne pouvait pas durer.

A force d’efforts et de persévérance, et juste avant de perdre le bénéfice d’un concours qui m’aura donné du fil à retordre, j’ai obtenu un poste au grade supérieur. Et j’évolue désormais dans l’impitoyable monde des RH.

J’y trouve mon compte au niveau intellectuel et je me sens plus utile que jamais. Exigeant et chronophage, mon métier accapare l’essentiel de mon temps et de mon énergie. Je suis totalement investie. Et comme je n’ai plus d’enfant à conduire ou ramener de l’école, j’ai tout loisir de me faire manger.

Pour autant, après négociations et une année de patience, j’ai obtenu un 90% qui me permet de jouir de mon jeudi. Et ce jour-là est précieux. Il me donne la force et la foi de me donner à fond le reste du temps. Il fait partie intégrante de mon équilibre de vie. Il est essentiel. Bon, j’ai l’air d’insister mais c’est parce que ma chef me lit… 😉 J’en profite pour te remercier A, car je sais que tu me défends ce jour.

 

Ma vie familiale

Il fut une époque où elle m’occupait, sinon tout mon temps, au moins toute mon énergie. Seule avec mes 3 enfants (chéri est en déplacement du lundi matin très tôt au jeudi ou vendredi soir), ma vie était rythmée par leurs besoins, leurs plannings, leurs maladies. Je m’oubliais totalement. Je croyais que je devais forcément passer après tout le monde.

En fait non, je ne croyais pas ça. Mais je le vivais spontanément ainsi. J’étais épuisée et un peu vide.

N’appelez pas les services sociaux tout de suite !! J’avoue être quand même très heureuse d’être maman. Le meilleur rôle de ma vie. Celui qui m’a construite et qui me nourrit encore et toujours. Celui qui m’a poussée à ne rien lâcher et à sans cesse chercher le mieux pour eux.

Mais aujourd’hui, je vis cette partie de mon existence plus sereinement. Je ne suis plus esclave et j’apprécie d’autant plus les moments que nous passons ensemble. Nous en passons moins mais ils sont qualitatifs.

Et que dire de la vie avec des adolescents ? Ce n’est pas le remake « des Bisounours vivent leur meilleure vie » mais j’adore les relations que nous tissons. Nous pouvons discuter de tout et rire. Ils ont leur tempérament et leur caractère mais nous marchons dans la même direction, de près ou de loin. Et je suis très très fière du chemin parcouru et des jeunes adultes qu’ils deviennent (numéro 3 en est encore loin mais nos relations aussi ont changé).

 

Et notre couple… On se voit tellement moins cette année mais avec tellement plus de plaisir ! Ce qui m’aurait paru totalement inconcevable au début de notre histoire est aujourd’hui un fonctionnement : nous sommes très occupés professionnellement et nous ne rognons pas sur nos loisirs, chacun de son côté. Et parallèlement, nous poursuivons nos projets communs et nous vivons plus intensément les instants de vie à deux ou à 3 ou 4 ou (hi ha !!) 5.

 

Ma vie à moi, juste à moi

Moi je n’avais rien et voilà qu’aujourd’hui… je suis la garante du contrôle de ma vie… je m’aime à mourir !

Oublions cette dernière phrase. Merci. Vous aurez juste reconnu un clin d’œil à un artiste du Sud Ouest.

Mais oui, autrefois, je ne m’autorisais pas vraiment une vie à moi. J’étais épouse et surtout maman. Aujourd’hui, je suis femme.

Je ne fais pas de folies. Je n’ai pas une vie incroyable faite de sorties et de dîners. Mais je fais des choses seule, juste pour mon plaisir. Et notamment le sport. Courir, faire des quats ou des tirs en extension : c’est quand je veux. 2 entrainements par semaine et un match de hand, plus quelques séances de running ou de fitness ponctuent mes semaines.

Au-delà des séances sportives elles-mêmes, faire partie d’un collectif signifie aussi passer du temps avec l’équipe en dehors des entrainements et matchs. Et je m’octroie donc 2 ou 3 week-ends par an avec mes équipes (loisir et senior).

Ma vie à moi, c’est aussi l’écriture : le blog (que j’avoue avoir lourdement négligé mais les journées ne font que 24 heures, vous savez ce que c’est) et mon projet de livre (pour ceux qui me découvrent, j’ai l’immense fierté de vous annoncer que j’ai écrit un petit livre sans prétention : Mi-maman Mi-moi, Chroniques d’une mère, aux éditions La boîte à Pandore).

 

Le gros avantage à prendre du temps pour moi et ce que j’aime : cela me permet de ressentir un réel plaisir à m’occuper de ma famille ou à travailler avec acharnement. Je suis plus disponible, dans ma tête, quand je me respecte dans mon intégralité. Mon bien-être se répercute sur ce que j’ai de plus cher : mes 3 numéros et mon chéri.

 

Alors oui, aujourd’hui je pense avoir trouvé un équilibre satisfaisant. Comme toute chose en équilibre, ma vie oscillera encore, connaitra des hauts et des bas. J’ajusterai avec la sagesse que j’acquière au fil des ans. Mais aujourd’hui, je réponds à ma question initiale : ma vie me parait équilibrée. Et cela me procure un bonheur serein.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article