Péninsule du Yucatan-Mexique: les animaux fantastiques

Quand on est amoureux de la nature et curieux du monde, on ne peut que se réjouir de rencontrer des animaux nouveaux. Et je peux vous dire que le Yucatan a exaucé mes prières en la matière. Notez tout de même qu’il s’agit en majorité d’animaux possiblement dangereux. Voyez donc…

Quelques oiseaux enchanteurs

En traversant Calakmul, nous aurions pu apercevoir des toucans mais nous n’avons pas eu cette chance. En revanche, nous avons vu traverser juste devant nous une joyeuse équipe de dindons. Je te vois sourire mais attention !! Ces charmantes bêtes peuvent te kicker et partager avec toi des moustiques qui pondent sous la peau… ou quelque chose du genre. Si vous avez l’info exacte, pensez à mettre un commentaire…

Depuis le cenote Kikill (tu peux aller lire mon article sur les cenotes), nous avons été épiés par une chouette. Alors oui, ce n’est pas l’oiseau le plus rare mais je n’en avais jamais vu en vrai. J’étais donc ravie.

Mais celui que j’attendais a un long cou tout désarticulé, passe la plus grande partie de sa journée à manger, la tête dans l’eau et arbore une couleur très girly. Eh oui, de nombreux flamants roses ont élu domicile à Rio Lagartos mais aussi à Holbox. On ne peut pas s’approcher trop près afin de ne pas les déranger mais on peut admirer leur joli plumage depuis le bateau du guide. Ah c’que j’aurais aimé avoir un méga zoom !

Des mammifères timides

C’est à Calakmul, encore, que nous avons croisé la route de quelques mammifères. Et notamment des cochons sauvages. Ou du moins des derrières de cochons. Ils sont passés vite fait devant notre véhicule alors qu’on s’approchait du site et que nous scrutions la forêt.

Nous espérions surtout apercevoir un jaguar. Mais il aurait fallu être très chanceux. Ce ne fut pas notre cas.

Pourtant, pendant que nous marchions vers les ruines, nous avons été interpelés par des grognements sourds et sinistres. Légèrement apeurée mais totalement excitée, j’ai avancé vers les hurlements, suivie de ma petite famille tout aussi intriguée. Et qu’avons-nous vu ? Des singes. Des singes hurleurs qui tapaient la discut bruyamment dans les branchages. Leurs échanges gutturaux sont impressionnants. Je vous en mets un extrait en suivant (les photos ne donnent pas grand chose). Pour bien les apprécier, mettez-vous dans le noir et faites le silence…

Avant de rencontrer ces braillards des cimes, nous avons assisté à un spectacle étonnant et apparemment visible uniquement dans 2 endroits: Calakmul et aux Philippines. Il s'agit de la sortie de millions de chauves-souris, au crépuscule. Elles quittent leur grotte une à une puis par centaines et par milliers pour enfin s'agiter en ballet au milieu des millions de leurs congénères. Si l'odeur est plutôt désagréable, il y a une certaine magie à les voir évoluer à l'aveugle entre elles et au milieu des arbres. Elles nous frôlent parfois sans jamais nous toucher. C'est purement époustouflant (oui, je m'emballe toujours sur les qualificatifs mais vous me verriez, je suis comme une enfant devant les cadeaux de noël!).

Des sangs froids…

Vous ne pourrez pas passer à côté des iguanes si vous visitez des sites mayas. Qu’ils soient des réincarnations de mayas ou qu’ils profitent simplement de la chaleur des vieilles pierres, ils sont partout.

Vous pourrez également tomber nez à langue avec un serpent. Moi qui n’en avais jamais vu en vrai, j’ai eu la chance d’apercevoir un spécimen bleu-vert juste magnifique. Je peux rester digne et fière, nous étions en voiture.

Le plus surprenant aura été celui qui se reposait à Rio Lagartos. Nous ne nous attendions pas à le voir et le guide a mené notre barque jusqu’à moins d’un mètre de la bête. Quoi donc ? Un crocodile. Car comme son nom ne l’indique pas mais un peu quand-même, Rio Lagartos, ainsi baptisée par les conquistadors, n’est pas une rivière (Rio) et n’abrite pas des aligators (Lagartos) mais des crocodiles. Nous avons donc pu faire des selfies avec ce dinosaure tout tranquille qui ne saute pas mais dans la gueule duquel mieux vaut ne pas tomber.

… et des multi-pattes

Ah les insectes et leurs cousines les araignées. Clairement pas mes animaux préférés ! Il y en a tout plein dans le Yucatan comme dans toute région tropicale j’imagine. En voilà deux qui auront marqué notre séjour.

D’abord celui qui s’est invité dans notre salle de bain à Calakmul. Je sors de la douche, chéri y rentre quand tout à coup… « chéri !!!! Tu peux veniiiiiirrr !!! ». Pas hystérique mais presque, j’ai un peu flippé de voir ce scorpion courir devant mes pieds. Il était tout petit mais d’une perfection surnaturelle. Du coup, je n’ose pas vous dire comment il a terminé sa vie…

Ensuite, celles qui ont rythmé notre trajet Tulum-Chiquila. De très jolies tarentules noires et orangées. Poilues à souhait. Elles traversaient la route. Vous savez pour quoi ? Pour aller de l’autre côté… (ah ? Vous saviez pas que j’avais un humour basique ?). Nous en avons filmé quelques-unes. Lorsque l’occasion s’est présentée, nous nous sommes arrêtés en plein milieu de la route (je vous en ferai prochainement un article) et sommes descendus, chéri et moi. Pour descendre de la voiture, en tongs s’il vous plait, il m’a quand même fallu marché au bord de la végétation. Donc, potentiellement, à la portée d’une tarentule en colère (et elles, elles peuvent sauter contrairement au crocodile). J’étais un peu fébrile mais trop contente d’en observer une de très près.

Le monde du silence….

Evidemment, les animaux marins nous aurons aussi enchantés. Lors de notre escapade à Akumal, nous avons suivi un guide dans l’espoir de voir des tortues. Et nous en avons vu quelques ! Mais pas seulement. En cherchant nos brouteurs d’algues, nous avons croisé des calamars et même des bébés calamars qui m’ont regardé droit dans les yeux. C’était troooop mignon ! Puis un banc de gros poissons (de la taille d’une raquette de tennis, voire plus).

Nous avons évidemment aussi admiré celles que nous cherchions. Les tortues broutent au fond et remontent de temps en temps prendre un bol d’air. On pourrait les regarder des heures.

Le dernier animal marin que nous aurons vu valait à lui seul le voyage. Le plus grand poisson du monde. Une bête qui peut atteindre plus de 15 mètres et dont les ondulations et les taches blanches sur sa peau grise sont hypnotiques.

Nous avons nagé près d’un requin baleine. Placide, magnifique, majestueux. Et inoffensif. Sa gueule est aussi large que la taille d’un homme mais il se contente de l’ouvrir pour avaler du plancton. Je vous invite à aller voir la vidéo depuis mon compte instagram.

Nous garderons de ce voyage de belles images et des sensations incroyables. Les rencontres, aussi furtives étaient-elles, nous laissent des souvenirs dont on parlera encore longtemps…